OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Juillet 2024 > De Keur Massar à la Silicon Valley : Aliou Ba, la fulgurante ascension d’un (…)

De Keur Massar à la Silicon Valley : Aliou Ba, la fulgurante ascension d’un visionnaire technologique

mercredi 24 juillet 2024

Portrait/Entretien

Keur Massar … C’est dans cette ville de la banlieue dakaroise qu’Aliou Ba voit le jour, il y a plus de 30 ans. Le Directeur général de Cloudoor, première entreprise à résoudre le problème de livraison de nouvelles fonctionnalités sans impacter les clients, est un pur produit de l’école sénégalaise. Formé au Prytanée militaire de Saint-Louis, d’où il sort avec un Baccalauréat S2, ce fils d’agriculteurs et d’éleveurs est un visage bien connu et respecté dans la Silicon Valley. Installée à San Francisco, son entreprise, qui gère des centaines de millions de requêtes par jour, connait déjà une large avance, par rapport aux concurrents. Passionné de basket-ball et d’escalade, comme pour se préparer aux challenges de la vie d’entrepreneur, Fas, surnom signifiant cheval en Wolof, est un homme de défis. Entre le Sénégal, la France, l’Angleterre et aujourd’hui, les Etats-Unis, le Dakarois incarne une histoire de réussite bâtie sur la persévérance, la passion pour la technologie, et un esprit entrepreneurial indomptable.

Avant-dernier membre d’une fratrie nombreuse, Aliou Ba se démarque, dès son plus jeune âge, par ses performances académiques exceptionnelles, obtenant constamment des notes élevées en mathématiques, avec des moyennes entre 19 et 20. En 2002, après avoir terminé l’école primaire à Massar Dièye, il rejoint le prestigieux prytanée militaire de Saint-Louis, une institution connue pour sa rigueur. Pendant sept années, il y forge des compétences disciplinaires et un sens profond du patriotisme. “Le prytanée était super rigoureux. Il fallait se lever à 6 heures pour le dégraissage. Après, il fallait être prêt pour la levée des couleurs et tous les matins, l’exercice revenait. Cela créait en nous un sens élevé du patriotisme et imaginez que vous faites ça pendant 7 bonnes années“, se remémore-t-il.

Le voyage inaugural dans l’Hexagone

Désireux d’assouvir sa soif de connaissances et surtout de découvertes, l’enfant de Keur Massar poursuit ses études en France, obtenant un DUT en réseaux télécoms à l’Université de Bourgogne, suivi d’une licence professionnelle en systèmes d’information à l’INSTA de Paris et d’un diplôme d’ingénieur à l’EFREI, toujours dans la capitale française. Il complète ensuite son parcours académique avec un master en entrepreneuriat à la Staffordshire University en Angleterre, non loin de Birmingham. En tout, Aliou passe 13 années en France, où il acquiert des compétences techniques et entrepreneuriales qui façonneront son avenir, avant de séjourner chez les Britanniques. Sa carrière débute chez Air France en tant qu’ingénieur concepteur de cloud, où il gère les infrastructures cloud de la compagnie aérienne. Il poursuit chez Société Générale comme développeur d’applications avant de rejoindre BNP Paribas. Là, il se spécialise en transformation digitale avec un accent particulier sur le cloud computing. BNP Paribas devient pour lui un véritable terrain d’entraînement, où il affine ses compétences en gestion des infrastructures numériques. “J’ai appris plus en dehors des bureaux que dedans. Chez moi, je sortais tout ce qui était matériel pour faire de la place aux ordinateurs et aux serveurs. C’était clairement un datacenter à domicile. Ces expériences professionnelles étaient juste un passage. Tout ce qui m’animait, c’est comment être co-concepteur“, confie Aliou Ba.

Ses premières audaces entrepreneuriales

En parallèle de sa carrière, Aliou Ba explore l’entrepreneuriat. Sa première start-up, Akin, se veut le “Google de la restauration”, un moteur de recherche pour la nourriture. Il enchaîne avec Westy, une application de shopping local utilisée par une centaine de boutiques. Mais c’est avec BeOpenIT, une entreprise de consulting qu’il co-fonde, qu’Aliou trouve véritablement sa voie. Basée en France, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, BeOpenIT, première entreprise reconnue comme experte “Kubernetes” en France, est un regroupement d’experts qui interviennent sur des projets ambitieux autour de la transformation digitale de plus de 100 entreprises telles que BPCE, BNP Paribas, CDC, MAIF, Banque de Luxembourg, Hermess, Swisslife, France Media Monde. La société offre ses services à une centaine de grandes entreprises à travers le monde. “Chez BeOpenIT, on était les premiers à connaître les conteneurs, on va dire, en France. Quand je dis qu’on était les premiers à connaître les conteneurs, c’est qu’on était les premiers à être reconnus experts Kubernetes en France, mais aussi on était les premiers à pouvoir donner des formations certifiantes“, explique-t-il. La force de l’équipe résidait dans une maîtrise technologique inégalée, comblant les lacunes en matière de réseaux et de ventes par une compétence technique exceptionnelle.

Puis arrive le séjour chez l’Oncle Sam

En quête de nouveaux défis, Aliou Ba s’installe dans la Silicon Valley, berceau de l’innovation technologique mondiale. La Silicon Valley, avec ses géants technologiques et ses start-ups disruptives, lui offre un environnement propice à l’innovation. Il se nourrit des histoires de succès des entrepreneurs comme Mark Zuckerberg, qu’il admire depuis ses débuts. “En allant en France en réalité, c’était moins pour poursuivre des études que pour plonger dans des environnements propices à la création et qui permettent de se sentir en pleine immersion avec les grands entrepreneurs“, raconte-t-il. En s’installant dans la Silicon Valley, Aliou Ba découvre un monde où l’innovation est roi. Il travaille sur des projets de grande envergure, côtoie les plus grands esprits de la tech et participe à des conférences internationales. Cette immersion dans cet écosystème technologique le pousse à repousser sans cesse ses limites et à rester à la pointe de l’innovation. Aliou Ba ne se contente pas de réussir, il veut aussi redonner à la communauté. Il organise des ateliers et des formations au Sénégal, partageant son expertise et son expérience avec les jeunes entrepreneurs. Son objectif est de créer un écosystème où l’innovation et l’entrepreneuriat peuvent prospérer.

Cloudoor : Des centaines de millions de requêtes par jour, sans impacter le client

À la suite de ses succès en France et aux États-Unis, Aliou Ba crée Cloudoor, une société qui aide les entreprises à accélérer leur transformation digitale tout en minimisant les risques pour leurs clients. Cloudoor compte actuellement 13 salariés et 2 associés, et prévoit d’étendre ses services à l’ensemble de l’Afrique francophone d’ici 2025. “L’idée, d’ici à 2025, c’est de pouvoir aider toutes les entreprises en Afrique francophone à avoir cette capacité d’innovation, pas uniquement on va dire de façon théorique, mais Cloudoor va leur permettre de vraiment matérialiser cela avec un impact réel sur le business“, explique Aliou. Au moment où ces lignes sont écrites, Aliou Ba est en train de recruter une équipe à Dakar pour adresser ce marché et est convaincu que l’Afrique francophone regorge de potentiel non exploité. La force de son entreprise réside dans le fait que la solution est plébiscitée chez les acteurs. Premier à avoir cru en Cloudoor, Solomon HYKES, serial entrepreneur dans la Silicon Valley, fondateur de Docker, c’est l’homme qui a introduit l’adoption des conteneurs, qui est aujourd’hui un prérequis au niveau infrastructure pour une transformation digitale. Investisseur à Hustle Fund dans la Sillicon Valley, Elizabeth YIN est le deuxième investisseur à rejoindre la société. Très respectée dans la Silicon Valley, elle investit sur des projets ambitieux qui peuvent disrupter la tech au niveau international. Ensuite, arrive TechStars, le plus grand investisseur en termes de portfolio. Investisseur sur les startups ambitieuses telles que Uber, TechStars a repéré le potentiel de Cloudoor et “nous ont facilité l’installation de Cloudoor aux États-Unis“, se rappelle encore le jeune Sénégalais.

Une culture du give-back bien visible

Aliou Ba, avec ses 1,93 mètre et son parcours impressionnant, incarne l’esprit d’innovation et de résilience. Son histoire, de Keur Massar à la Silicon Valley, est une source d’inspiration pour tous ceux qui rêvent de transformer leur passion en réalité, peu importe d’où ils viennent. Son parcours démontre que l’excellence et l’innovation n’ont pas de frontières, et qu’avec les bons outils et la bonne mentalité, tout est possible. Malgré sa réussite à l’étranger, Aliou Ba n’oublie jamais ses racines. Marié à une Sénégalaise, experte en cybersécurité qui a abandonné sa carrière pour soutenir ses projets, il rêve de contribuer au développement de son pays natal. Il aspire à inspirer la jeunesse sénégalaise et à prouver que tout est possible avec de la détermination et de l’ambition. C’est l’exemple-type de l’entrepreneur qui veut changer les conditions de vie de ses compatriotes, lui qui tient tant à ses origines. “Keur Massar était un havre de paix. On n’avait pas besoin de faire des courses. On pouvait tout avoir à domicile. La ville s’est complètement transformée. J’ai d’excellents souvenirs où je me revois dans des champs tout beaux et tout verts“, évoque Aliou avec une certaine nostalgie. L’homme qui n’était pas prédestiné à faire de longues études – histoire de tradition au sein de la famille – , a pu convaincre ses parents de le laisser aller aussi loin qu’il le souhaitait. Aujourd’hui, c’est un pari largement réussi.

(Source : Le Techobservateur, 24 juillet 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2063/2215 Régulation des télécoms
  • 173/2215 Télécentres/Cybercentres
  • 1559/2215 Economie numérique
  • 790/2215 Politique nationale
  • 2215/2215 Fintech
  • 252/2215 Noms de domaine
  • 813/2215 Produits et services
  • 693/2215 Faits divers/Contentieux
  • 359/2215 Nouveau site web
  • 2161/2215 Infrastructures
  • 796/2215 TIC pour l’éducation
  • 90/2215 Recherche
  • 121/2215 Projet
  • 1376/2215 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 878/2215 Sonatel/Orange
  • 772/2215 Licences de télécommunications
  • 132/2215 Sudatel/Expresso
  • 466/2215 Régulation des médias
  • 601/2215 Applications
  • 495/2215 Mouvements sociaux
  • 787/2215 Données personnelles
  • 61/2215 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2215 Mouvement consumériste
  • 179/2215 Médias
  • 321/2215 Appels internationaux entrants
  • 694/2215 Formation
  • 48/2215 Logiciel libre
  • 837/2215 Politiques africaines
  • 407/2215 Fiscalité
  • 83/2215 Art et culture
  • 284/2215 Genre
  • 777/2215 Point de vue
  • 480/2215 Commerce électronique
  • 696/2215 Manifestation
  • 156/2215 Presse en ligne
  • 62/2215 Piratage
  • 102/2215 Téléservices
  • 415/2215 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2215 Environnement/Santé
  • 157/2215 Législation/Réglementation
  • 167/2215 Gouvernance
  • 839/2215 Portrait/Entretien
  • 72/2215 Radio
  • 357/2215 TIC pour la santé
  • 138/2215 Propriété intellectuelle
  • 29/2215 Langues/Localisation
  • 509/2215 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2215 Téléphonie
  • 95/2215 Désengagement de l’Etat
  • 485/2215 Internet
  • 57/2215 Collectivités locales
  • 188/2215 Dédouanement électronique
  • 496/2215 Usages et comportements
  • 513/2215 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2215 Audiovisuel
  • 1364/2215 Transformation digitale
  • 192/2215 Affaire Global Voice
  • 76/2215 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2215 Service universel
  • 331/2215 Sentel/Tigo
  • 88/2215 Vie politique
  • 727/2215 Distinction/Nomination
  • 17/2215 Handicapés
  • 336/2215 Enseignement à distance
  • 337/2215 Contenus numériques
  • 292/2215 Gestion de l’ARTP
  • 89/2215 Radios communautaires
  • 799/2215 Qualité de service
  • 212/2215 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2215 SMSI
  • 223/2215 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1271/2215 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2215 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2215 Internet des objets
  • 88/2215 Free Sénégal
  • 175/2215 Intelligence artificielle
  • 97/2215 Editorial
  • 8/2215 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous