OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Mai 2017 > Cyber-sécurité : l’Afrique, une proie facile ?

Cyber-sécurité : l’Afrique, une proie facile ?

jeudi 18 mai 2017

Cybersécurité/Cybercriminalité

L’Afrique peut-elle se permettre de négliger les risques électroniques qui guettent ses entreprises et ses gouvernements ? La dernière attaque « Wannacry » est l’énième rappel que le continent n’est pas en marge des guerres numériques mondiales. Avec des dégâts répertoriés dans quatre coins du continent, l’Afrique se confronte encore une fois, non pas sur son incapacité à se défendre, mais sur son inconscience des risques.

La culture du risque numérique n’est plus un luxe pour les managers du monde entier, y compris pour les africains. La numérisation des processus d’industrialisation, de production et de commercialisation est déjà une réalité pour nombre de secteurs d’activités sur le continent. Cela dit, cette progression positive de l’économie numérique devrait pousser les dirigeants africains à se méfier quant à l’avenir de leur organisation. Et ce n’est pas uniquement une question d’ordre économique.

Les révélations successives de Edward Snowden ont montré comment Internet devient le terrain d’une guerre de domination. Et alors que les grandes puissances du monde renforcent leurs armées numériques, une grande partie des pays africains reste sans protection. « La France dispose de moyens ultra performants de renseignements d’origine électromagnétique, et ce hors du contrôle juridique. Le cas de la Plateforme nationale des interceptions judiciaires française, même s’il ne semble pas répondre aux attentes du gouvernement, en est la plus récente illustration. En Europe les projets FP7, ADABTS et SUBITO, ont permis la mise au point de systèmes très sophistiqués d’anticipations des comportements », explique Aziz Da Silva Consultant Senior en Stratégies et Innovations Technologiques dans une étude consacrée à « Cyber-sécurité, Cyber Défense et compétitive en Afrique ». En Afrique, il n’est absolument pas choquant qu’un officiel, même de haut rang, utilise pour ses courriels professionnels des adresses mail « Google » ou « hotmail », qui stockent de précieux échanges dans des datacenters en Amérique, en Europe ou en Asie et à la merci des hackers ou/et des services de renseignements d’autres pays.

« Beaucoup reste à faire en matière de sensibilisation »

« Etant donné que le caractère limité de la disponibilité de l’Internet dans de nombreux pays africains, ces derniers, opérateurs économiques et gouvernements, sont plus vulnérables aux cyber-menaces, car ils ne sont pas nécessairement conscients des réalités ou de l’impact de ces crimes », explique Riaan Badenhorst, directeur général de Kaspersky Lab Africa à La Tribune Afrique. Pendant que la région se familiarise avec Internet, les cybercriminels commencent à s’intéresser au marché africain vu que la vigilance face aux tactiques des cybercriminels est bien inférieure par rapport au reste du monde. « Bien que nous ayons vu certains pays africains commencer à prendre au sérieux la cybercriminalité, nous considérons que beaucoup reste à faire en Afrique en termes de sensibilisation », ajoute Badenhorst.

Au-delà de la sensibilisation, le risque numérique devrait être élevé au rang d’orientation stratégique. « Sans être paranoïaques, les gouvernants africains peuvent légitimement tenter d’échapper à l’éventualité d’un espionnage de leurs données par les services de surveillance étrangers. Il faut complètement repenser la notion d’infrastructure numérique en Afrique et y intégrer la sécurité comme axe principal qui déterminera tous les choix y afférents », recommande Da Silva dans son étude.

L’Afrique a besoin de sa propre technologie

Aux yeux de l’expert, il est urgent que les gouvernements africains se focalisent sur leurs cyber-sécurités, en développant eux même leurs technologies et leurs expertises, au lieu de rester dépendants des autres pays. Donnant l’exemple par le marché des solutions cryptographiques (les solutions qui permettent de verrouiller la lecture d’un fichier pour le transférer à un autre utilisateur), les pays africains sont presque absents d’un marché, qui pourtant garantit la sécurité des communications. En effet, une étude réalisée par le centre Berkman d’Internet et de la société, rattaché à l’Université Harvard explique qu’il existe aujourd’hui (l’étude remonte à Février 2016) 865 produits, logiciels ou matériels, offrant des solutions performantes. Environ 546, soit à peine plus que la moitié d’entre elles, sont issus de 55 pays hors USA, le pays qui dominait, seul, le marché jusqu’à au début des années 2000. Le Royaume-Uni, le Canada, la France, et la Suisse sont les plus grands fournisseurs de ses solutions cryptographiques. Seuls l’Algérie et la Tanzanie disposent en Afrique d’au moins un produit cryptographique performant, selon l’étude. Ce qui démontre la volonté naissante des pays africains de s’affranchir des produits américains.

« La cyber-sécurité n’est pas qu’une question de logiciels, mais aussi d’humains »

Autre point important, les experts estiment, à l’unanimité, que la question de la cyber-sécurité n’est pas uniquement une question de solutions ou de logiciels à installer, mais d’une stratégie globale intégrant le On-line comme le Off-line. Au-delà de la formation et de l’embauche de ressources spécialisées en la matière, la stratégie de sécurité informatique doit comprendre les politiques de sécurité et l’éducation des employés/fonctionnaires et des citoyens. « Il est indispensable de faire des évaluations pour analyser quels éléments de l’infrastructure informatique ou des facteurs humains peuvent devenir des points faibles utilisés par les cybercriminels », conseille Badenhorst.

Mehdi Lahdidi

(Source : La Tribune Afrique, 18 mai 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6712/7896 Régulation des télécoms
  • 518/7896 Télécentres/Cybercentres
  • 5521/7896 Economie numérique
  • 2588/7896 Politique nationale
  • 7896/7896 Fintech
  • 768/7896 Noms de domaine
  • 2947/7896 Produits et services
  • 2165/7896 Faits divers/Contentieux
  • 1094/7896 Nouveau site web
  • 6981/7896 Infrastructures
  • 2491/7896 TIC pour l’éducation
  • 287/7896 Recherche
  • 364/7896 Projet
  • 5179/7896 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2623/7896 Sonatel/Orange
  • 2372/7896 Licences de télécommunications
  • 411/7896 Sudatel/Expresso
  • 1650/7896 Régulation des médias
  • 2072/7896 Applications
  • 1750/7896 Mouvements sociaux
  • 2492/7896 Données personnelles
  • 192/7896 Big Data/Données ouvertes
  • 890/7896 Mouvement consumériste
  • 546/7896 Médias
  • 964/7896 Appels internationaux entrants
  • 2641/7896 Formation
  • 140/7896 Logiciel libre
  • 3076/7896 Politiques africaines
  • 1639/7896 Fiscalité
  • 249/7896 Art et culture
  • 863/7896 Genre
  • 2423/7896 Point de vue
  • 1483/7896 Commerce électronique
  • 2180/7896 Manifestation
  • 476/7896 Presse en ligne
  • 195/7896 Piratage
  • 310/7896 Téléservices
  • 1312/7896 Biométrie/Identité numérique
  • 455/7896 Environnement/Santé
  • 559/7896 Législation/Réglementation
  • 562/7896 Gouvernance
  • 2756/7896 Portrait/Entretien
  • 216/7896 Radio
  • 1178/7896 TIC pour la santé
  • 494/7896 Propriété intellectuelle
  • 87/7896 Langues/Localisation
  • 1621/7896 Médias/Réseaux sociaux
  • 2922/7896 Téléphonie
  • 286/7896 Désengagement de l’Etat
  • 1499/7896 Internet
  • 170/7896 Collectivités locales
  • 593/7896 Dédouanement électronique
  • 1643/7896 Usages et comportements
  • 1538/7896 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 827/7896 Audiovisuel
  • 4918/7896 Transformation digitale
  • 575/7896 Affaire Global Voice
  • 234/7896 Géomatique/Géolocalisation
  • 465/7896 Service universel
  • 992/7896 Sentel/Tigo
  • 262/7896 Vie politique
  • 2262/7896 Distinction/Nomination
  • 59/7896 Handicapés
  • 1027/7896 Enseignement à distance
  • 1085/7896 Contenus numériques
  • 883/7896 Gestion de l’ARTP
  • 270/7896 Radios communautaires
  • 2602/7896 Qualité de service
  • 647/7896 Privatisation/Libéralisation
  • 202/7896 SMSI
  • 694/7896 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4185/7896 Innovation/Entreprenariat
  • 1983/7896 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 75/7896 Internet des objets
  • 257/7896 Free Sénégal
  • 920/7896 Intelligence artificielle
  • 295/7896 Editorial
  • 34/7896 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous