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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Mars 2013 > Croissance en Afrique : Les enjeux des télécoms et de l’Internet

Croissance en Afrique : Les enjeux des télécoms et de l’Internet

vendredi 15 mars 2013

Economie numérique

En Afrique, le secteur des télécommunications dopé par une croissance de plus de 35% par an depuis 2002 et un taux de pénétration d’environ 40%. Quels en sont les tenants et les aboutissants en termes d’infrastructures, d’investissements, de qualité de réseau ou encore d’attractivité prix ? Quels enjeux Internet dans l’offre mobile pour un particulier résidant à Kinshasa ou dans l’offre Haut-débit à destination d’un professionnel à Dakar ?

Quels modèles nos acteurs locaux envisagent-ils de mettre en place pour développer le marché de l’internet ? Et surtout, quel sera l’impact de ces changements sur les économies locales ?

Comme annoncé sur nextafrique.com l’African Business Club s’est intéressé à ces problématiques lors d’une conférence intitulée « Internet mobile / Internet haut débit en Afrique : Nouveaux vecteurs de croissance ? » le mois dernier. En voici les principaux enseignements.

10 années de Télécoms en Afrique : Quel bilan ? Quels défis ?

Au cours des 10 dernières années et même bien avant, le déploiement des réseaux en Afrique s’est effectué de façon quasi-simultanée avec les autres régions du monde : l’avenue des réseaux 4G / LTE aux Etats-Unis en 2012 se poursuivra inévitablement dans les prochaines années par une implantation progressive et soutenue en Europe et davantage en Afrique. Pour Jean-Christophe Saunière, Associé chez PriceWaterhouseCoopers, « la grosse différence n’est donc pas dans l’existence de ces technologies dans les pays mais dans la difficulté à les diffuser et à les faire pénétrer . Le pouls économique de l’Afrique s’est accéléré ces dernières années, impulsant au continent une dynamique forte qui se traduit dans le secteur des télécommunications par une augmentation significative des investissements (de l’ordre de 45 Mds $ d’ici 2015) et par une demande galopante des consommateurs africains (316 millions de nouveaux abonnés à la téléphonie mobile entre 2000 et 2010). Cependant, on constate aujourd’hui un déclin du fixe compensé par une croissance véritablement marquée du mobile. « Si on regarde les 10 pays où il y a les plus forts taux de pénétration, on atteint pratiquement 160% pour les pays les plus avancés, ce qui est tout à fait comparable et même supérieur à un certain nombre de pays occidentaux…mais même dans les pays les moins actifs le taux de pénétration de 50% est pratiquement atteint », souligne Jean-Christophe Saunière. Bien que cette croissance ne soit pas homogène sur l’ensemble du continent et qu’on peut noter des disparités selon les régions notamment dues aux problèmes d’accessibilité du pays, de stabilité politique, de pouvoir d’achat par habitant, nul doute toutefois que les perspectives à horizon 2016 (600 millions d’abonnés pour 84 millions de connexions mobiles Internet / 200 opérateurs mobiles distincts) présagent d’un avenir encourageant et d’un engouement de plus en plus affirmé pour ce secteur.

Le secteur des télécommunications contribue fortement au PIB des pays (environ 1 600 Mds $ en 2008 pour l’ensemble des pays africains) en participant à la fois à l’efficience de leur économie de par sa vocation à être une source de rentrée fiscale pour les Etats (7% en moyenne du PIB) mais aussi en participant au bien-être de la population en ce qu’il facilite les transactions dans différents secteurs (s’informer et négocier les prix sur les marchés pour l’industrie et l’agriculture, vérifier l’authenticité des produits et améliorer l’assistance aux personnes pour la santé…). Bénéficier de ce fait, d’un accès à des infrastructures de qualité, rapides et efficaces devient donc un des principaux enjeux technologiques africains. Pour arriver à ces fins, plusieurs défis se posent à l’Afrique :

– Les vagues de privatisation qui ont secoué l’environnement économique et industriel africain ont permis une libéralisation du marché des télécommunications qui doit se poursuivre, afin de répondre aux enjeux naissants et atteindre les perspectives à horizon 2016 voire 2020, en finalisant l’ouverture des marchés à de nouveaux entrants avec pour principales conséquences une meilleur qualité de service par l’émulation de la concurrence ou la mutualisation des infrastructures et une baisse substantielle des prix atteignant 60% dans certains pays.

– Le développement et la maitrise des coûts des réseaux par l’amélioration de la qualité et la fiabilité des réseaux existants.

– Des mécanismes utiles et efficaces de transparence qui permettront une diminution significative de fraudes et corruption.

Des partenariats pour faire face au cœur du problème

Bernard Mazetier, Directeur Broadband AMEA, Orange, met en avant la difficulté qu’ont les opérateurs aujourd’hui à investir sur dans des réseaux fixes filaires car en même temps qu’ils font face à une demande de plus en plus croissante, les réserves de cuivre nécessaires à l’implantation de ces canaux tarissent tout aussi vite. « Pour cette raison majeure », dit-il, « la maintenance des réseaux fixes filaires est devenue excessivement coûteuse au point qu’elle n’est plus rentable par rapport au service qu’on pourrait fournir à nos client ».

Ajoutée à cela, l’incapacité historique qu’ont eues certaines régions à accueillir les canaux filaires mais qui aujourd’hui, à cause de mouvements de population, réclament ce service du fait de leur densité. La prise en compte de ces facteurs a permis le déploiement des réseaux sans fil fort coûteux. L’étape suivante a été l’arrivée de technologies de masse telles que la 2G, le Edge qui restent néanmoins insuffisants pour offrir une bonne expérience client notamment pour de la vidéo. Enfin, la 3G est arrivée : « Ca veut dire nouvel investissement, un niveau de connectivité qui doit également être en rapport avec les débits que vous voulez proposer aux clients. Aujourd’hui sur le réseau 3G, la vitesse maximale que l’on peut obtenir pour un client peut monter à 4 Mégabits. » La 3G est devenue une technologie nécessaire pour offrir une véritable expérience client et reste bien entendu sur des périmètres relativement denses c’est-à-dire les capitales, les zones urbaines et n’a pas encore de portée rurale ou semi-rurale. Le principal handicap étant que les populations rurales disposent d’un pouvoir d’achat déjà assez bas pour consommer de la voix et davantage encore pour consommer de l’Internet.

La question des infrastructures est aussi au centre du problème car si pour les pays disposant d’une façade côtière, la fourniture réseau via fibre optique sous-marine (capable de transporter jusque 5 Térabits) se révèle relativement gérable, le déploiement de canaux soit terrestres plus vulnérables aux accidents soit satellitaires plus onéreux (1 Mégabit = 1000 € / mois en moyenne) est davantage ardu. D’autant plus qu’il s’agit aussi de créer de liens de secours en alternant les canaux de fourniture car « dans le déploiement des infrastructures, ce n’est pas simplement que de la dépose de fibre, c’est également la sécurisation de ces liens qu’il faut envisager. » confirme Bernard Mazetier.

Aussi, de manière générale, les opérateurs mobiles notamment Orange, se sont constitués un réseau de partenaires qui vont fournir à leurs clients un accès à différents contenus comme Facebook ou Wikipédia en mode « texte » sans payer le trafic généré, ce qui a permis d’une certaine façon de « démocratiser l’accès à la data à partir des téléphones. »

Toutefois Bernard Mazetier reconnait que « les infrastructures ne sont pas encore complètement développées pour transporter ce haut débit ; néanmoins les plans de développement sont là et vont se poursuivre durant les 3 ou 4 prochaines années de manière à finaliser cette couverture d’accès. »

"M. Victor Agbégnénou, Directeur de Ka Technologies, propose, quant à lui, une innovation complémentaire aux technologies existantes en développant une solution qui, contrairement aux autres dispositifs, ne nécessite pas de support cuivré : le PWCS (Polyvalent Wireless Communication System) qui a pour caractéristique de pouvoir véhiculer jusque 4 Gigabits / seconde, « un système conçu pour colmater la fracture numérique du continent africain » nous dit-il. Ce système utilise en effet les ondes radios pour permettre un réseau accessible à tous même dans les régions les plus reculées et éloignées des côtes grâce à des antennes relais.

Notre défi est de faire comprendre aux partenaires européens ou américains avec lesquels nous travaillons, que pour que ce continent se développe et produise de la richesse,…, il faut que les choses se fassent avec elle sur son continent. »

Le pilote de ce système (adopté par l’Union Africaine) et déjà testé en France, a été lancé à Ouagadougou où il achemine le haut débit dans quelques écoles de la région et sa convertibilité permet de le moduler tant pour des zones urbaines que rurales.

Une équation de croissance à plusieurs variables

Le marché des télécommunications en Afrique aujourd’hui est une chaise à trois pieds : Les infrastructures-réseaux, les terminaux, les consommateurs. Le quatrième pied sur lequel il faudra réfléchir de façon appliquée concerne la fourniture et la maintenance des contenus de façon utile et permanente.

Pour ce qui est des réseaux, la finalisation des infrastructures sera effective et offrira une couverture en phase avec la demande croissante et nul doute que les années à venir réserveront aux consommateurs une expérience Internet de haute qualité.

L’évolution grandissante des terminaux, à la fois Smartphones et tablettes, sur le continent africain conduira à réfléchir comment accéder à des terminaux abordables en travaillant de façon concertée avec des constructeurs locaux afin de les rendre accessible aussi bien en Wifi qu’en 3G à moindre coût.

Le pouvoir d’achat des consommateurs : la baisse des coûts des terminaux sera évidemment un soulagement pour tous car le revenu quotidien par habitant n’évoluera pas considérablement d’ici 2016. Aujourd’hui, on est sur des revenus par habitant de l’ordre de 4 à 10$ en Afrique quand en France on oscille autour de 160$. Proposer des offres à des clients qui vont pouvoir consommer en plus de la voix et du texte, d’autres services est un des enjeux majeurs à faire face

Jusqu’aujourd’hui, seul l’accès à des contenus mondiaux du type Facebook, Wikipedia est possible, la fourniture de contenus locaux reste précaire voire inexistante car il faut la maintenir de façon récurrente. Il faut donc pouvoir mettre en place des mécanismes de collecte d’information rapide, efficace, utile au consommateur et bien entendu fiable pour alimenter ces contenus en générant un trafic pérenne. C’est donc un axe d’amélioration considérable et un challenge de taille qui se propose sur les prochaines années.

J. p. Ntchoum

(Source : Next Afrique, 15 mars 2013)

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