Croissance économique : le secteur privé numérique à l’assaut de la stratégie nationale SN 2025
lundi 11 décembre 2017
L’Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication (OPTIC) a organisé ce lundi, à Dakar, la journée de réflexion sur « le rôle du secteur privé des TIC dans le développement de l’économie numérique au Sénégal ». Une bonne occasion pour le secteur du privé évoluant dans numérique de lister ses attentes afin de mieux prendre part à la stratégie nationale SN 2025.
La rencontre organisée par OPTIC a pour thème : « Le rôle du secteur prive des TIC dans le développement de l’économie numérique au Sénégal ». Les acteurs du secteur privé et public se sont fortement mobilisés autour de ces discussions axées sur le rôle du secteur privé des TIC dans la stratégie nationale SN2025.
Cette stratégie, en effet, ambitionne de dynamiser le secteur privé sénégalais, de rendre accessible « le numérique pour tous et pour tout usage ». Dans cette optique, il s’agira de densifier le réseau numérique, de le dynamiser au niveau national et sur toute l’étendue du territoire, de rendre l’administration connectée au service des citoyens et des entreprises. Et tout ceci dans le but de faire la promotion d’une industrie numérique innovante et créatrice de valeurs.
Antoine Ngom, le président d’Optic, a listé les attentes des acteurs du privé des TIC à l’attention du gouvernement représenté par Abdoulaye Bibi Bladé, ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique. Ainsi, le patron l’Optic recommande de renforcer la capacité des ministères, de mettre en place une unité de pilotage chargée de faciliter le dialogue entre le secteur privé avant de terminer par le renforcement de secteur privé pour le développement du numérique.
Pour sa part, Idrissa Diabira, directeur général de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises, rassure que son agence mettra tout en œuvre pour accompagner le collectif des entreprises dans la formation des ressources humaines, apporter des subventions dans le domaine de l’assistance immatériels mais également de certification de leurs prestations.
Tenant à montrer l’engagement de l’Etat dans le développement du numérique, Abdoulaye Bibi Baldé, a déclaré que : « l’Etat du Sénégal considère le numérique comme un catalyseur de croissance ». D’où la raison d’en faire « un surplus de priorité » dans le plan Sénégal émergent, estime-t-il.
Les TIC contribuent à hauteur de 10% au PIB du Sénégal, certes, mais le pays ne compte pas dormir sur ses lauriers. C’est pourquoi l’Etat se fixe pour objectif d’ici 2022 d’amener ce taux à 12%. Pour ce faire, Abdoulaye Bibi Baldé rappelle quelques pré-requis nécessaires pour concrétiser cet objectif.
Selon lui, il faut mettre en place un cadre juridique qui encadre le secteur du numérique ainsi que des mécanismes pour impulser la créativité dans le domaine, renforcer les mesures incitatives en encourageant le renforcement des capacités des ressources humaines au sein des ministères et des entreprises privées, mais aussi de promouvoir le haut débit sur l’ensemble du territoire national.
Cette innovation veut intégrer tous les secteurs de l’activité économique (primaire, secondaire et tertiaire) dans le monde du numérique. Ainsi verront le jour d’ici peu des projets en e-éducation, e-santé, e-business avec lesquels le gouvernement envisage de renforcer le partenariat public-privé des TIC.
Ibrahima Dieng
(Source : Sene News, 11 décembre 2017)