OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2019 > Contribution sur la politique numérique au Sénégal !

Contribution sur la politique numérique au Sénégal !

lundi 6 mai 2019

Point de vue

Toutes les prévisions économiques placent le continent africain au centre de l’économie mondiale. Véritable relai de croissance, le marché africain connaitra les Trente Glorieuses grâce à sa croissance démographique et économique sans équivoque. En ce qui concerne le Sénégal, l’émergence économique passera par l’automatisation de sa production agricole et le défi persistant de son développement industriel. Cette nouvelle économie doit s’appuyer sur le numérique et l’innovation. Il s’agit de transformer l’économie du Sénégal en s’appuyant sur les services numériques et de positionner le pays au rang des leaders des technologies nouvelles et des services informatiques en Afrique.
En effet, la modernisation de l’économie sénégalaise et son automatisation nécessitent un investissement sur les technologies informatiques et des télécommunications. Tout est à construire dans l’automatisation de notre système économique, c’est ce qui explique que l’Afrique représente de l’or noir pour les professionnels du numérique et plus particulièrement les géant du numérique comme Google, Apple, Facebook, Amazon. Le Sénégal doit inverser le rapport de force pour ne plus être un consommateur de produits finis importés d’Europe ou d’Asie mais devenir un producteur de service, un créateur valeurs ajoutées et par conséquent un générateur de croissance interne et de ressources.

La première étape de ce vaste chantier nécessite la modernisation de l’administration de l’Etat. Un audit des systèmes d’information de l’Etat permettra de comprendre la banalisation et l’inefficacité de l’économie sénégalaise. Bien entendu, rien ne se fera sans une volonté politique et un investissement fort de l’Etat. Véritable arbitre et régulateur de l’économie nationale, l’objectif est de doter l’administration de l’Etat des outils et moyens permettant de répondre aux usages, aux modes de consommation nouveaux et un réceptacle favorable au contrôle de la relation avec le secteur privé. Il s’agit de refondre les systèmes d’information des ministères et agences de l’Etat pour donner aux sénégalais un service public moderne et orienté vers la satisfaction des consommateurs ou usagers. La dématérialisation comme observée aujourd’hui au Sénégal est insuffisante, elle doit permettre de gérer le processus complet des demandes des citoyens sans aucun besoin de déplacement ou d’intervention manuelle. Dans la dématérialisation, les procédures et services aux usagers ne dépendront plus de la volonté des acteurs (administration, fonctionnaires), souvent source de corruption et de dégradation des services mais répondront aux droits de tout citoyen à disposer des services publics sans aucune discrimination ni privilège. La volonté du gouvernement sénégalais d’améliorer l’administration connaitra un succès que si elle rentre dans un cadrage global s’appuyant sur des enquêtes publiques, les choix de réglementation, des modifications législatives.

La deuxième étape sera de produire des ressources humaines dans les métiers des technologies informatiques et des télécommunications. Les cursus de formation actuels souvent théoriques, manquent d’un aspect pratique sur l’entreprenariat ou le numérique et ne suscitent pas de vocation. L’investissement dans les formations nouvelles permettra d’attirer les plus grandes sociétés informatiques à s’implanter au Sénégal, donc créer de l’emploi. Les offres de formation devront être tournées vers les métiers d’avenir pour n’en citer que quelques-uns : l’intelligence artificielle, le Big Data, la cybersécurité, la mobilité, l’internet des objets, la conception de Datacenter, les calculateurs quantiques, l’architecture réseaux mobiles, les télécommunications spatiales, les fibres optiques et télécommunications. Ces grandes écoles permettront de produire les spécialistes de demain qui vont produire/innover et par conséquent favoriser une plus grande attractivité du marché économique sénégalais.

La dernière étape porte sur l’investissement d’infrastructures techniques et matérielles. Le Parc des Technologies Numériques (PTN) de Diamniadio est un bon exemple. Il faudra déployer une politique d’incubation et d’accélération des start-up. Au Sénégal, les incubateurs ne permettent pas de catalyser une dynamique de création d’entreprises. Il faudra favoriser des fonds d’infrastructures qui sont spécialisés dans les réseaux, la fibre optique, Datacenter. Tout le monde sait qu’un jour on va éteindre le vieux réseau cuivre, et que la fibre va prendre le relais. La fibre, c’est comme une autoroute, il y a presque aucun risque et sera indispensable pour garantir une économie connectée et sécurisée. Le Sénégal doit aussi investir dans la recherche et de développement. La R&D véritable avant-gardiste des solutions futures, ne doit pas seulement concerner le corps universitaire mais doit aussi être portée par le secteur privé comme on le voit dans les pays développés.
Pour conclure, je dirai que le numérique au Sénégal doit répondre à un écosystème construit à partir de notre propre modèle économique : investissement, formation, régulation, politiques publiques. Les nouvelles technologies permettront à notre pays de s’affranchir du processus de développement traditionnel pour sauter des étapes et accélérer notre croissance économique, mais aussi de gérer les ressources plus efficacement et d’étendre l’accès aux services essentiels, même aux populations les plus vulnérables. Le Sénégal doit engager une dynamique ambitieuse visant à faire de notre pays un leader régional du numérique et de l’innovation. Il faudra aussi une instance gouvernementale pour garantir la cohérence des politiques publiques sur le numérique.

Ousmane BOB
Ingénieur informaticien, Directeur de projet en Système d’Information (Paris)
Coordinateur adjoint de la DSE France

(Source : Dakar Actu, 6 mai 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4435/4945 Régulation des télécoms
  • 352/4945 Télécentres/Cybercentres
  • 3269/4945 Economie numérique
  • 1734/4945 Politique nationale
  • 4945/4945 Fintech
  • 556/4945 Noms de domaine
  • 1705/4945 Produits et services
  • 1453/4945 Faits divers/Contentieux
  • 756/4945 Nouveau site web
  • 4919/4945 Infrastructures
  • 1683/4945 TIC pour l’éducation
  • 184/4945 Recherche
  • 245/4945 Projet
  • 3135/4945 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1765/4945 Sonatel/Orange
  • 1604/4945 Licences de télécommunications
  • 270/4945 Sudatel/Expresso
  • 948/4945 Régulation des médias
  • 1221/4945 Applications
  • 1037/4945 Mouvements sociaux
  • 1559/4945 Données personnelles
  • 135/4945 Big Data/Données ouvertes
  • 600/4945 Mouvement consumériste
  • 366/4945 Médias
  • 658/4945 Appels internationaux entrants
  • 1708/4945 Formation
  • 93/4945 Logiciel libre
  • 1882/4945 Politiques africaines
  • 960/4945 Fiscalité
  • 168/4945 Art et culture
  • 588/4945 Genre
  • 1589/4945 Point de vue
  • 1030/4945 Commerce électronique
  • 1498/4945 Manifestation
  • 315/4945 Presse en ligne
  • 126/4945 Piratage
  • 209/4945 Téléservices
  • 878/4945 Biométrie/Identité numérique
  • 308/4945 Environnement/Santé
  • 324/4945 Législation/Réglementation
  • 343/4945 Gouvernance
  • 1752/4945 Portrait/Entretien
  • 146/4945 Radio
  • 708/4945 TIC pour la santé
  • 275/4945 Propriété intellectuelle
  • 66/4945 Langues/Localisation
  • 1068/4945 Médias/Réseaux sociaux
  • 2076/4945 Téléphonie
  • 196/4945 Désengagement de l’Etat
  • 1017/4945 Internet
  • 114/4945 Collectivités locales
  • 428/4945 Dédouanement électronique
  • 1072/4945 Usages et comportements
  • 1045/4945 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 564/4945 Audiovisuel
  • 2964/4945 Transformation digitale
  • 386/4945 Affaire Global Voice
  • 156/4945 Géomatique/Géolocalisation
  • 373/4945 Service universel
  • 668/4945 Sentel/Tigo
  • 178/4945 Vie politique
  • 1552/4945 Distinction/Nomination
  • 34/4945 Handicapés
  • 690/4945 Enseignement à distance
  • 680/4945 Contenus numériques
  • 592/4945 Gestion de l’ARTP
  • 183/4945 Radios communautaires
  • 1842/4945 Qualité de service
  • 440/4945 Privatisation/Libéralisation
  • 136/4945 SMSI
  • 456/4945 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2658/4945 Innovation/Entreprenariat
  • 1327/4945 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4945 Internet des objets
  • 173/4945 Free Sénégal
  • 405/4945 Intelligence artificielle
  • 195/4945 Editorial
  • 23/4945 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous