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Concession à la SONATEL : Pourquoi cet acharnement de la société civile ?

mardi 22 novembre 2016

Licences de télécommunications

L’actualité récente a remis sur la sellette de l’actualité le renouvellement de la concession faite par l’état à la Sonatel. Et dans la foulée, l’octroi du droit d’exploitation de la licence 4G. Le tout pour la bagatelle de 100 milliards de francs CFA. On comprend difficilement le tollé d’une certaine partie de la société civile s’offusquant de ce « cadeau royal » fait à une entreprise « réalisant des bénéfices astronomiques ». Certains consuméristes ont poussé l’outrecuidance jusqu’à taxer l’état sénégalais de « complicité ». Rien de moins. Comme si, nos autorités dont le soutien n’a jamais manqué heureusement à la Sonatel, n’avaient pas pris la juste mesures des enjeux présents et futurs de la société numérique. Comme si ces parangons improvisés de la morale et de l’éthique du mouvement consumériste, jouissaient d’un patriotisme plus élevé que l’administration et les consommateurs.

Plus grave, cet acharnement compulsif et actif à chaque fois que la Sonatel occupe les devants de l’actualité, peut cacher de sombres desseins. Ou à tout le moins, un nihilisme ou un subjectivisme de mauvais aloi. En tout cas, il révèle une totale ignorance du contexte international dans lequel s’effectue cette mutation vers le haut débit.

En effet, un simple benchmarking dans des pays économiquement plus solides que le nôtre, leur eût permis de constater que nulle part, les opérateurs n’ont pour ainsi dire « casqué » moins que ce que la Sonatel, a déboursé pour acquérir à la fois, pour 17 ans la concession le monopole de la 4G. Les cas du Maroc, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de certains d’Afrique de l’Est, auraient pu à suffisance, limiter leur ardeur contestataire et les amener à se féliciter de la clairvoyance de l’Etat. Et … aussi de l’effort financier consenti par la Sonatel, alors même que la rentabilité de la 4G à court ou moyen terme, est très sujette à caution. Mais, le prix à payer pour entrer de plain-pied dans l’ère du débit ultra rapide en valait bien la chandelle. Ce n’est certes pas du goût des consuméristes, assurément hémiplégiques, ne voyant les choses que du petit bout de la lorgnette.

Faut-il rappeler que suite à l’autorisation de l’ARTP en 2013, la Sonatel a pu dérouler avec succès sur le plan technique, une phase pilote de 14 mois qui s’est terminée le 31 mars 2015 sur décision de l’ARTP. La suite, c’est les investissements importants consentis par l’opérateur historique pour installer les consommateurs et les entreprises au cœur l’économie numérique.

Et pourtant, quand des entreprises, moins impactantes et moins performantes, bénéficient de faramineux cadeaux fiscaux estimés à 50 milliards FCFA, chez nous, on ne sent pas autant de volée de bois vert de la part des mêmes consuméristes. Que faut-il voir à travers cette indignation sélective et ciblée ? Mystère et boule de gomme !

Dans un monde où la préférence nationale, l’isolationnisme et le protectionnisme sont légion, comment comprendre unetelle débauche d’énergie négative, et autres tentatives de manipulation de l’opinion publique et des consommateurs. Avec un honorable ratio de 12,5 % du PIB, des recettes fiscales de l’ordre de 100 milliards, des retombées en termes de salaires d’effets induits pour les entreprises privées d’environ 450 milliards de nos francs, la Sonatel aurait pu légitimement prétendre à plus de faveurs. Avec plus de 100 000 emplois indirects et 3000 emplois, directs dans la sous-région, le réflexe le plus judicieux aurait été d’éviter toute activité ternissant son image et obérant son développement. Qui plus est, quand à la faveur de sa Fondation éponyme, la Sonatel soutient, pour environ 13 milliards, l’éducation, l’emploi, la santé, le sport et les activités pratiques et productives.

La mémoire est dit-on la reconnaissance du cœur. Rappeler ces faits ne peut être assimilé à aucune forme de complaisance vis-à-vis de l’opérateur. Il s’agit encore moins de passer sous silence, ses imperfections et les attentes non encore satisfaites en termes de coût d’accès aux services de téléphonie et d’internet. Loin encore, l’intention de mettre le voile sur les saturations épisodiques du réseau et autres inconvenances techniques qui peuvent frustrer des consommateurs, surtout en périodes critiques, (week-end, fêtes religieuses, roaming, entre autres). Il faut bien accepter à ce titre, que les satisfécits délivrés par l’ARTP, sur la tarification des services Orange, ne pourront pas non plus empêcher les consommateurs de réclamer plus de promotion, plus d’écoute et plus de qualité de service.

Cependant, le rôle des associations consuméristes, c’est précisément, c’est de faire de l’alerte et de la révélation de redoutables armes de veille pour recadrer, tous les opérateurs. Y compris, les privés, qui trouvent souvent chez les consuméristes beaucoup une bienveillante indulgence. La Sonatel, même avec le judicieux partenariat d’Orange, reste un service public sénégalais et africain, comme le montre sa présence au Mali, en Guinée, Guinée-Bissau et plus récemment en Sierra Léone. Le tout pour une capitalisation boursière de l’ordre de 800 milliards CFA. Et le meilleur est à venir !

Il faut tout de même reconnaître que l’état, (27% du capital) depuis bientôt, trente ans, a mis la Sonatel dans les meilleures conditions d’épanouissement. L’avance considérable que l’opérateur historique sénégalais a prise sur les autres pays au Pib dix fois plus élevé que le nôtre, le prouve aisément. La Sonatel est le seul opérateur historique qui ait réussi une croissance externe aussi importante avec un partenaire stratégique qui ne détient pas la majorité du capital. Dans Maroc Télécom, Côte d’Ivoire télécom et Mauritius télécom, l’opérateur français, est, pourtant majoritaire, mais non à la Sonatel.

Et malgré tout, la Sonatel, fait l’objet de focalisation de la part de détracteurs peu inspirés. La présence de France Télécom (42 %, 69 milliards de gain, et 0,2 % du personnel) est injustement agitée comme un innommable scandale, pour des « procureurs » en mal de chefs d’accusation sérieux. Un autre benchmarking dans les autres secteurs de l’eau, pourtant stratégiques, des mines et du pétrole, où la part de l’état dans le capital des sociétés d’exploitation, est très faible, devrait certainement les pousser à plus de prudence. Cet acharnement, est, surtout de leur part, un manque du sens le plus élémentaire du réalisme économique, fondé sur la recherche des chaînes de valeur, une direction de management mondialement validée.

Il est temps pour les consuméristes de regarder le monde avec les lunettes du réalisme économique, pour éviter des prismes déformants du nationalisme étroit. Protéger la Sonatel, contre des réflexes destructeurs, relève du patriotisme conscient. C’est protéger notre économie nationale, les consommateurs domestiques et professionnels qui tirent toutes opportunités de l’économique numérique. Il faut que la Sonatel reste, cette vitrine valorisante du Sénégal émergent. Dans le vrai sens du terme. C’est en cela que notre contribution est un véritable appel du cœur, à la raison.

Momar Seyni NDIAYE
Journaliste Consultant en communication

(Source : Sud Quotidien, 22 novembre 2016)

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