Commerce transfrontalier : Le « Doing business » 2010 en point de mire
jeudi 9 avril 2009
Les performances sont bonnes, parce que le Sénégal est classé bon cinquième réformateur mondial sur le commerce transfrontalier. Il est le premier en Afrique, et l’ambition est de faire mieux c’est-à-dire obtenir un meilleur classement sur le prochain rapport du Doing Business.
Le dernier classement du Doing business n’est que, de l’avis du représentant de l’institution de Bretton Wood, le reflet de la bonne capacité du Sénégal à mettre en œuvre des réformes positives. Aussi a-t-il exhorté le Sénégal à se maintenir sur cette « bonne voie » et d’aller toujours vers la performance. Le cas de l’administration des douanes sénégalaises est sans doute très illustratif du travail qui a été mené afin d’améliorer le climat des affaires, particulièrement dans le cadre du commerce transfrontalier.
Il y a surtout l’introduction de plusieurs innovations comme l’utilisation de l’informatique (Orbus), les échanges de données, etc. qui ont aujourd’hui permis de rendre plus rapides, plus sécurisées et plus lisibles les opérations de dédouanement.
Le directeur général des Douanes, Armand Jean-Jacques Nanga, apprécie les avantages du scanner qui permet en quelque minute de fouiller, sans l’ouvrir, l’intérieur d’un conteneur. Il y aussi le système d’échange des données informatiques qui permet à une marchandise d’être connue à Dakar au moment de son embarquement d’un autre port étranger, tous les éléments étant mis à disposition et le type de contrôles testé, à distance.
Le logiciel Orbus, qui permet de réunir les documents à joindre à la déclaration en détail, a fait aussi de grands progrès et permis de ramener le délai d’un travail de trois jours à 3 heures, en moyenne. Et le patron des douaniers pense qu’avec la phase intégrale du feu continu, les marchandises pourront être prises en charges, traités et enlevées 7/7 jours et de jour comme de nuit. Autant de raison qui amènent le directeur général du Pad, Bara Sady, à mettre en exergue le trafic concurrentiel important qu’il faut soigner. Et il n’écarte pas d’aller vers la libéralisation de l’évacuation des conteneurs dans la perspective d’accélérer les procédures. Mais, selon M. Sady, la rencontre des acteurs portuaires permettra de finaliser ce dossier déjà entamé avec le Cpi et les membres de la communauté portuaire.
Adama Mbodj
(Source : Le Soleil, 9 avril 2008)