OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Juillet 2016 > Comment Whatsapp a conquis l’Afrique

Comment Whatsapp a conquis l’Afrique

mardi 5 juillet 2016

Usages et comportements

Lancé en 2009, Whatsapp compte aujourd’hui plus d’un milliard d’utilisateurs. Une performance de taille à laquelle l’Afrique est loin d’être étrangère : Whatsapp est l’application mobile la plus utilisée du continent et sa croissance est exponentielle. Recette d’un (énorme) succès.

Fin 2015, Whatsapp représentait 11% du trafic mobile en Afrique subsaharienne, deux fois plus que Facebook et 2,5 fois plus que YouTube, selon une étude du cabinet Sandvine. Mieux : dans ce domaine l’application affichait une croissance de 50% entre fin 2014 et fin 2015. Et celle-ci semble loin d’avoir faibli depuis, notamment parce que ses concepteurs ont su jouer plusieurs cartes gagnantes.

Ingrédient n°1 : des messages gratuits et un faible besoin de connexion
On ne va pas se mentir : l’argument numéro un de Whatsapp est la gratuité. En concurrence avec les messageries des opérateurs traditionnels, qui multiplient toujours les surtaxes pour les envois à l’étranger, Whatsapp a fait le choix du gratuit. Atout non négligeable : votre répertoire se synchronise automatiquement avec l’application.

Résultat : bon nombre d’Africains, dans leur vie privée ou professionnelle, privilégient Whatsapp par rapport à la messagerie traditionnelle pour leurs échanges de texte, de photos et de vidéos. Bien qu’il faille être connecté en 3G, 4G ou wifi, ce coût de connexion est largement compensé par les économies de SMS, en particulier lorsqu’il s’agit d’une discussion de groupe.

Un argument massue dans les pays d’Afrique subsaharienne comme au Maghreb, d’autant que l’application ne nécessite qu’un faible niveau de connexion internet. En rachetant Whatsapp en 2014 pour 22 milliards de dollars, Facebook a acquis un outil de plus afin de consolider sa croissance dans les pays en développement.

Ingrédient n°2 : des appels gratuits et des nouveautés en pagaille
C’est sans doute l’atout essentiel de Whatsapp : la gratuité des appels, mise en place début février 2015. Face aux surtaxes des appels à l’étranger, Whatsapp s’est posé en concurrent redoutable des opérateurs téléphoniques, dont il utilise néanmoins les licences 3G ou 4G pour fonctionner.

Whatsapp revendique plus de 100 millions d’appels vocaux émis chaque jour dans le monde

Un énorme atout pour les Subsahariens et leur diaspora. Le créateur de l’application l’a d’ailleurs bien compris : alors que Whatsapp n’était initialement gratuite que la première année, elle l’est désormais entièrement. En juin 2016, la marque, rachetée en 2014 par Facebook pour 22 milliards de dollars, annonçait le chiffre hallucinant de 100 millions d’appels vocaux émis chaque jour dans le monde.

Pour les opérateurs traditionnels, le manque à gagner est donc énorme. Résultat, le service d’appels audio a été bloqué en février au Maroc, sous la pression desdits opérateurs. Qu’importe, Whatsapp prépare déjà la suite : la société envisage de développer une boîte de messagerie vocale et un système d’appels vidéo, pour concurrencer Skype. Autre nouveauté attendue, le partage de la musique stockée sur son smartphone et des morceaux d’Apple Music, sous réserve que les deux interlocuteurs disposent d’un abonnement au service d’Apple.

Ingrédient n°3 : la confidentialité et un intérêt politique
C’est le dernier coup de com’ de Whatsapp : jouer sur la confidentialité des données. « Maintenant, tout message, appel, photo ou vidéo que vous envoyez à vos contacts est chiffré par défaut. Quand vous envoyez un message, la seule personne qui peut le lire est la personne ou le groupe à qui vous l’envoyez. Personne ne peut rentrer dans ce message. Pas même les cybercriminels, les pirates, les régimes oppressifs. Même pas nous », promettaient les fondateurs Brian Acton et Jan Koum alors qu’ils annonçaient un renforcement des mesures de sécurité et de cryptage en avril dernier.

Revers de la médaille : Whatsapp s’est mis à dos, comme Apple aux États-Unis, bon nombre de gouvernements. Fin décembre 2015, après un nouveau refus de fournir à la police des informations sur une affaire criminelle, la messagerie a été entièrement bloquée au Brésil pendant 48 heures. Sur un continent où bon nombre de politiques et d’activistes sont persuadés, à tort ou à raison, d’être écoutés par les gouvernements, Whatsapp fait donc figure de réseau sécurisé.

Lors de la chute de Blaise Compaoré, de nombreuses conversations groupées circulaient entre les manifestants.

Au Burkina Faso, lors de la chute de Blaise Compaoré, de nombreuses conversations groupées circulaient entre les manifestants, qui tentaient d’éviter les contingents des policiers. Au Burundi encore, c’est via Whatsapp, notamment, que les lanceurs d’alerte ont fait circuler des informations, alors que les médias traditionnels avaient été muselés par le régime de Pierre Nkurunziza.

Dans les contextes de crise du continent, Whatsapp est devenu une véritable alternative. Nombre de poids lourds, du côté des oppositions ou des partis au pouvoir, en font désormais un pilier de leur communication.

Mathieu Le Roi

(Source : Jeune Afrique, 5 juillet 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6417/7051 Régulation des télécoms
  • 519/7051 Télécentres/Cybercentres
  • 5080/7051 Economie numérique
  • 2606/7051 Politique nationale
  • 7051/7051 Fintech
  • 772/7051 Noms de domaine
  • 2525/7051 Produits et services
  • 2172/7051 Faits divers/Contentieux
  • 1177/7051 Nouveau site web
  • 7048/7051 Infrastructures
  • 2550/7051 TIC pour l’éducation
  • 279/7051 Recherche
  • 368/7051 Projet
  • 5073/7051 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2630/7051 Sonatel/Orange
  • 2474/7051 Licences de télécommunications
  • 446/7051 Sudatel/Expresso
  • 1496/7051 Régulation des médias
  • 1873/7051 Applications
  • 1522/7051 Mouvements sociaux
  • 2339/7051 Données personnelles
  • 225/7051 Big Data/Données ouvertes
  • 890/7051 Mouvement consumériste
  • 542/7051 Médias
  • 972/7051 Appels internationaux entrants
  • 2359/7051 Formation
  • 141/7051 Logiciel libre
  • 3155/7051 Politiques africaines
  • 1525/7051 Fiscalité
  • 249/7051 Art et culture
  • 948/7051 Genre
  • 2469/7051 Point de vue
  • 1480/7051 Commerce électronique
  • 2433/7051 Manifestation
  • 471/7051 Presse en ligne
  • 186/7051 Piratage
  • 308/7051 Téléservices
  • 1419/7051 Biométrie/Identité numérique
  • 453/7051 Environnement/Santé
  • 497/7051 Législation/Réglementation
  • 642/7051 Gouvernance
  • 2741/7051 Portrait/Entretien
  • 230/7051 Radio
  • 1130/7051 TIC pour la santé
  • 406/7051 Propriété intellectuelle
  • 87/7051 Langues/Localisation
  • 1559/7051 Médias/Réseaux sociaux
  • 2928/7051 Téléphonie
  • 289/7051 Désengagement de l’Etat
  • 1674/7051 Internet
  • 171/7051 Collectivités locales
  • 666/7051 Dédouanement électronique
  • 1752/7051 Usages et comportements
  • 1542/7051 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 825/7051 Audiovisuel
  • 4728/7051 Transformation digitale
  • 578/7051 Affaire Global Voice
  • 228/7051 Géomatique/Géolocalisation
  • 468/7051 Service universel
  • 990/7051 Sentel/Tigo
  • 261/7051 Vie politique
  • 2623/7051 Distinction/Nomination
  • 51/7051 Handicapés
  • 1030/7051 Enseignement à distance
  • 1007/7051 Contenus numériques
  • 887/7051 Gestion de l’ARTP
  • 267/7051 Radios communautaires
  • 2522/7051 Qualité de service
  • 638/7051 Privatisation/Libéralisation
  • 198/7051 SMSI
  • 771/7051 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4200/7051 Innovation/Entreprenariat
  • 1986/7051 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7051 Internet des objets
  • 256/7051 Free Sénégal
  • 887/7051 Intelligence artificielle
  • 297/7051 Editorial
  • 33/7051 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous