Combat contre la surtaxe sur les appels entrants : Les retraités de la Sonatel reprennent les armes
jeudi 29 septembre 2011
L’Association nationale des agents retraités de la Sonatel ne compte pas rester les bras croisés dans le combat contre la surtaxe sur les appels entrants. En conférence de presse hier, Mamadou Cissé et Cie ont montré leur inquiétude face au traitement réservé à la Sonatel par l’Etat. Déterminés, ils promettent de ne ménager aucun effort pour contraindre Wade à revenir sur cette décision qui va à l’encontre des intérêts de la Sonatel et du peuple sénégalais.
Nostalgiques des temps passés, quand ils se battaient bec et ongles avec le soutien des autorités étatiques de l’époque pour bâtir la Sonatel, le fleuron de l’économie, sénégalaise, les retraités de la Sonatel s’érigent en bouclier pour obliger Wade à faire volte-face sur la surtaxe des appels entrants. En août dernier, l’Association nationale des agents retraités de la Sonatel (Arnas) avait écrit une lettre ouverte au président de la République, dans laquelle elle prêtait le serment de « combattre sans complaisance aucune, tout acte, d’où qu’il vienne et qui serait de nature à compromettre l’intérêt de Sonatel et du Sénégal ». Mamadou Cissé, président de la dite association de marteler : « Si nous retraités, estimons devoir nous ériger en bouclier pour défendre l’héritage que nous avons légué aux générations futures, c’est parce que l’Etat, ces derniers temps, a posé des actes hostiles à Sonatel ». Non sans citer à l’appui de sa thèse : « le refus de délivrer la licence 3G, la vente des actions à France télécom, l’affaire Global Voice, et maintenant la surtaxe des appels entrants qui n’est qu’une nouvelle version de l’affaire Global Voice ».
Par ailleurs, les retraités disent ne pas comprendre cet acharnement contre une entreprise qui est le principal contributeur aux recettes nationales. « il s’agit bien d’acharnement car au même moment, l’Etat verse avec bienveillance des subventions faramineuses à d’autres entreprises nationales mal gérées, qui auraient dû rapporter à la nation au lieu de lui coûter autant », se désole Issa Mbaye. Selon lui, en appliquant cette surtaxe, il faut s’attendre à une réciprocité et les tarifications partantes du Sénégal vont augmenter. « Ces surtaxes vont amener à baisser le volume du trafic », soutient-il. Poursuivant, il ajoute : « on nous parle aussi de lutte contre la fraude, mais comme on l’a dit, les tarifs sont aujourd’hui à un niveau où la fraude ne constitue pas un problème. Mais une fois qu’ils sont augmentés, on lance un appel aux fraudeurs, puisque ça devient intéressant. »
Djiby Ba
(Source : L’As, 29 septembre 2011)