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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Décembre 2017 > Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’ADIE : « l’internet au Sénégal (…)

Cheikh Bakhoum, Directeur général de l’ADIE : « l’internet au Sénégal reste inaccessible, il faut que ça baisse »

lundi 11 décembre 2017

Portrait/Entretien

Dans cet entretien accordé à Libération, Cheikh Bakhoum déplore la cherté du coût de l’internet au Sénégal. Le Directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (ADIE) parle également de ses ambitions politiques à Grand-Yoff non sans inviter les membres de l’opposition à répondre au dialogue politique lancé par le président de la République.

Où est-ce que vous avez trouvé à ADIE et où l’avez-vous amené aujourd’hui ?

Avec des ingénieurs, des techniciens et des cadres, nous nous sommes mobilisés depuis 2014, à faire de l’ADIE, le moteur de la transformation digitale de notre Etat. C’est pour cette raison que nous avons tout de suite compris les orientations du chef de l’Etat.

Il nous fallait voir grand. Ce que nous avons essayé de faire. Il nous fallait relever un défi important : rapprocher les citoyens de l’Administration.
C’était ça notre crédo et, nous avons travaillé dans ce sens-là. La base pour avoir une société connectée, c’est d’avoir de bonnes infrastructures haut débit. Ce que nous avons réalisé entre 2014 et 2016. Nous avons mis des infrastructures haut débit partout sur le territoire national, pour ne pas dire dans le 45 départements.

Aujourd’hui, le Sénégal a l’infrastructure qu’il faut en termes de haut débit. Nous avons complètement aménagé le territoire sénégalais. Ce qui est un grand pas d’autant que beaucoup de pays dans le monde ne l’ont pas. Donc, c’est un potentiel exponentiel qui va s’ouvrir. C’est la base de la société de l’information parce que sans infrastructure haut débit, il n’est point possible d’avoir de la qualité dans l’usage des TIC. Nous avons également beaucoup travaillé dans la dématérialisation des procédures.

Par rapport à cette dématérialisation, où est-ce que vous en êtes avec les états civils et les casiers judiciaires ?

Aujourd’hui, l’ADIE a dématérialisé avec le ministère des Affaires étrangères l’état civil consulaire. Pour l’état civil au niveau national, il faut saluer le travail qui a été effectué avec le ministère de la Gouvernance locale. Ce ministère a dématérialisé ses états civils pour une centaine de collectivités locales. Mais, aujourd’hui, la volonté du président Macky Sall, c’est de dématérialiser cet état civil pour toutes les collectivités locales. Cependant, pour y arriver, il y a un certain nombre d’investissement que l’Etat doit réaliser.

Dans beaucoup de collectivités locales, il n’y a pas un centre d’état civile encore moins d’électricité. Il faut que ces aspects soient pris en compte. Il faudra également prendre en charge la connectivité de ses centres d’états civils. Beau- coup d’entre eux ne sont pas connectés. Il faudra, en outre, prendre en charge la formation des agents qui y travaillent. Si nous prenons en charge tous ces préalables, nous pouvons dire que l’état civil peut être dématérialisé partout au Sénégal avec un système centralisé.

Ainsi, quand un natif de Tambacounda veut un extrait de naissance, qu’il puisse l’avoir à Dakar parce que les données sont disponibles. C’est un système que nous avons déjà conçu et qui peut être mis en œuvre assez rapidement. L’Union européenne est prête à financer ce projet. Concernant les casiers judiciaires, nous sommes en train de travailler avec le ministère de la Justice dans ce projet qui, il faut le re- connaître, est très complexe.
Parce que le gouvernement ne gère pas tous les aspects pour la délivrance des casiers judiciaires. C’est le pouvoir judiciaire qui s’en charge. Donc, il faut nous entendre avec les autorités judiciaires. Nous y travaillons mais, les discussions nous ont pris beaucoup de temps. On espère que cela va aboutir.

Qu’est-ce qui bloque les discussions avec les autorités judiciaires ?

Elles doivent comprendre qu’aujourd’hui, c’est une demande des citoyens. Le casier judiciaire doit être dématérialisé. A notre niveau, on a tous les outils pour le faire très rapidement. Maintenant, il faut savoir qu’il y a des prérequis parce que là où sont délivrés ces casiers judiciaires, il va falloir prendre en charge les aspects liés à la connectivité et aux équipements. Et, à ce niveau-là, il y a un certain nombre d’investissement qui va se réaliser. Mais, le ministre de la Justice est en train de travailler là-dessus. Nous sommes disposés à les accompagner. Il faut qu’on s’entende sur les nouveaux mécanismes de délivrance de ses casiers judiciaires. Cette informatisation est indispensable.

Malgré les réalisations que vous avez faites, force est de constater qu’il y a un réel problème de connectivité à l’intérieur du pays.

A ce niveau, l’Etat doit insister auprès des opérateurs pour qu’ils investissent dans ces localités. Ils peuvent avoir un souci de rentabilité, c’est pour cela qu’ils n’investissent pas. Nous avons mis les bases de cette connectivité et les opérateurs peuvent y avoir accès. L’ADIE peut leur louer une partie de cette infrastructure. Ce qui va leur permettre d’être présents dans ces zones et de ne pas beaucoup investir parce que l’infrastructure de base est déjà disponible. Ce qui va permettre à ce que nous puissions baisser les couts de l’internet au Sénégal. Ça c’est un objectif ferme de l’Etat du Sénégal. Macky Sall veut que la facture de l’internet puisse baisser. Il veut surtout que l’internet soit accessible pour tous les Sénégalais.

Donc, nous avons mis les bases. Nous demandons à tous les opérateurs aux fournisseurs d’accès internet, au Mvno de venir au niveau de l’ADIE pour bénéficier de ces infrastructures et de pouvoir connecter les Sénégalais. L’internet au Sénégal reste inaccessible, il est trop cher. Il faut que ça baisse. C’est un goulot d’étranglement pour tout le monde et ça ne peut plus continuer. Les coûts doivent obligatoirement baisser. Et c’est l’Etat qui doit tout contrôler.

Qu’en est-il de la bamboula dont on parle à l’ADIE ?

Il n’est pas question de bamboula au niveau de l’ADIE. Tant que je serai là-bas, il y aura une gestion respectueuse des deniers publics et surtout cette volonté que nous avons de transformer le pays par l’usage des technologies, de l’information et de la communication. Au niveau de l’ADIE, le budget de fonctionnement est supérieur à celui de l’investisse- ment. Le fonctionnement, c’est la maintenance de l’infrastructure qui est présente dans tout le territoire national.

L’ADIE travaille à son autonomisation. Elle ne veut plus être un centre de coût mais de profit pour l’Etat. Nous travaillons pour que d’ici à deux ans que l’ADIE génère assez de revenus pour l’Etat du Sénégal pour ne plus dépendre du budget de l’Etat.

C’est notre objectif. Nous allons également changer notre modèle, parce que tous les services que nous donnons sont quasiment gratuits. A ce niveau, des changements seront opérés bientôt. Nous allons rentabiliser certains de nos services. Nous allons également nous ouvrir au secteur privé.

Le président de la République, Macky Sall, a inauguré l’aéro- port international Blaise Diagne. Selon vous, quel sera l’impact de cette infrastructure dans l’économie sénégalaise ?

Je félicite tous les Sénégalais qui ont travaillé dans ce projet mais surtout le président de la République qui a mis la barre très haut pour que nous ayons cet aéroport de dernière génération. Qui va transformer complètement notre économie en ce qu’il va permettre au Sénégal d’être un hub aérien dans notre sous-région.

Donc, cette infrastructure va faciliter la mobilité des Africains mais aussi permettre aux investisseurs de venir au Séné- gal dans les meilleures conditions pour faire leurs business.

Des membres de l’opposition dénoncent le coût exorbitant qui a été injecté pour la réalisation de cet aéroport. Partagez-vous leurs avis ?

Cela ne peut être un argument de l’opposition. Ce n’est pas la première fois que cette opposition sort au vitriol pour critiquer à tort les réalisations de Macky Sall. A chaque fois que le président réa- lise un projet, l’opposition saute sur la moindre occasion pour parler de cherté ou de coûts exorbitants. Le problème n’est pas là.

Ce qu’il faudrait, c’est de voir l’opportunité de ces réalisations. Et même si on parle de cherté, on ne pourrait pas l’imputer au président de la République parce que le montage financier était antérieur à son accession à la souveraineté nationale. Il a été celui qui était là pour préserver les intérêts de notre pays parce qu’on avait un montage financier scandaleux où on ne verrait même pas les recettes qui seraient générées par cet aéroport. Il y avait beaucoup de sociétés écrans qui étaient créés pour cet aéroport.
Aujourd’hui, on a une meilleure visibilité pour sa gestion avec une implication de l’Etat du Sénégal qui est aujourd’hui actionnaire de la société d’exploitation. Ce qui va nous permettre de maintenir cet aéroport avec les normes requises. Le président a été déterminant dans le dénouement des aspects financiers.

L’ADIE assure la connectivité de l’AIBD. Quels sont les moyens que vous avez pris pour bien accomplir la tâche qui vous est assignée ?

L’Agence de l’Informatique de l’Etat a travaillé pour sa connectivité parce que nous savons tous qu’il est indispensable, dans un aéroport, d’avoir une connexion de très haut débit.

Ce que l’ADIE a compris très tôt. Nous avons fait cet investissement, c’est-à-dire d’amener de la fibre optique jusqu’à l’aéroport et permettre à tous les services de l’Etat d’être connectés. Et cette année égale- ment, nous avons permis aux passagers de cet aéroport de pouvoir bénéficier d’une connexion inter- net car le Wifi y a été déployé. En matière de connectivité, cet aéroport n’a rien à envier aux plus grands du monde

(...)

(Source : Dakar Actu, 11 décembre 2017)

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