OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2004 > Chaude alerte sur le secteur des centres d’appel

Chaude alerte sur le secteur des centres d’appel

dimanche 31 octobre 2004

La compétition dans les conditions de la mondialisation édictées par l’OMC et son fameux Accord général sur le commerce des services (AGCS) est un leurre pour les pays faibles. Elle permet, sans frais, d’ouvrir les marchés de ces derniers aux produits et services des pays développés tout en donnant à ceux-ci la liberté et les instruments juridiques pour se protéger d’un éventuel retour de bâton. Le cas des centres d’appel est un exemple édifiant à cet égard. Parce que les technologies de l’information et les réseaux de télécommunication leur permettent à présent de se battre « à armes égales » sur de nombreux créneaux, avec souvent de meilleurs avantages comparatifs (coût de main d’œuvre par exemple), nombre de pays en développement ont investi le secteur des téléservices. Les délocalisations qui en résultent constituent dès lors un sujet de préoccupation majeure dans la plupart des pays du nord qui voient ainsi un secteur à forte valeur ajoutée s’installer dans des pays jusqu’ici confinés à l’exportation de produits primaires. La révélation par le quotidien français Libération, dans son édition du 27 septembre 2004, que le ministre français de l’Economie et des Finances, M. Nicolas Sarkozy, préparait un projet d’arrêté visant à obliger les fournisseurs de biens et de services utilisant un centre d’appel à faire figurer dans leurs documents publicitaires le nom du pays à partir duquel le service est rendu, et à le décliner au moment du contact téléphonique, a fait trembler bon nombre de responsables des « call center » sénégalais. Certes, suite au tollé suscité par ce projet, en France comme dans les principaux autres pays concernés, le Maroc et la Tunisie notamment, le Premier Ministre français Jean-Louis Raffarin a décidé de reporter l’examen de cet arrêté en 2005. Cependant, tous les analystes sont convaincus que la question n’est que momentanément différée, et que de toute évidence le problème de fond qui concerne la viabilité de certains secteurs de nos économies se pose plus que jamais. Cette alerte montre qu’Il est devenu très risqué d’investir massivement dans des créneaux qui sont totalement dépendants des marchés émetteurs et dont l’existence peut être remise en question du jour au lendemain sur la base d’un simple arrêté ministériel. En vérité, la preuve vient encore de nous être administrée que tant que nos efforts de développement reposeront sur des économies extraverties, exclusivement ou presque tournées vers la satisfaction des marchés extérieurs, elles seront à la merci des moindres soubresauts se produisant dans les pays dont elles dépendront. Il ne s’agit pas, bien entendu, de renoncer à exploiter les opportunité offertes par les marchés extérieurs, mais de bien garder à l’esprit qu’il est essentiel de développer et de consolider des produits et des services pour le marché national et le marché sous-régional. D’ailleurs certaines entreprises l ‘avaient bien compris et se sont positionnées dès le départ sur une offre destinée principalement au marché national et sous-régional, de ce fait elles ont regardé passer l’orage avec sérénité. En vérité, ce n’est qu’en assurant une forte implantation sur leur marché domestique que les entreprises africaines pourront s’attaquer aux marchés extérieurs avec des chances de succès à long terme. Cette responsabilité, incombe bien entendu au secteur privé mais également et avant tout aux dirigeants politiques qui, au-delà des déclarations de bonnes intentions, doivent créer les conditions d’une véritable intégration politique, économique, sociale et culturelle en Afrique pour que le potentiel constitué par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), la Communauté des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et un jour celui de l’Union africaine (UA), bénéficie pleinement au secteur privé africain. En attendant, la leçon devrait être apprise et les conséquences tirées, car si une bataille tactique semble avoir a été gagnée sur ce dossier des centres d’appel, Il faut faire preuve de beaucoup de vigilance et se préparer à des attaques encore plus foudroyantes destinées à nous ôter toute capacité de tirer profit durablement des immenses potentialités liés aux téléservices.

Amadou Top
Président d’OSIRIS

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2064/2250 Régulation des télécoms
  • 173/2250 Télécentres/Cybercentres
  • 1607/2250 Economie numérique
  • 823/2250 Politique nationale
  • 2250/2250 Fintech
  • 253/2250 Noms de domaine
  • 813/2250 Produits et services
  • 691/2250 Faits divers/Contentieux
  • 379/2250 Nouveau site web
  • 2170/2250 Infrastructures
  • 823/2250 TIC pour l’éducation
  • 90/2250 Recherche
  • 121/2250 Projet
  • 1379/2250 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 870/2250 Sonatel/Orange
  • 774/2250 Licences de télécommunications
  • 132/2250 Sudatel/Expresso
  • 469/2250 Régulation des médias
  • 600/2250 Applications
  • 494/2250 Mouvements sociaux
  • 795/2250 Données personnelles
  • 60/2250 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2250 Mouvement consumériste
  • 179/2250 Médias
  • 321/2250 Appels internationaux entrants
  • 692/2250 Formation
  • 51/2250 Logiciel libre
  • 852/2250 Politiques africaines
  • 423/2250 Fiscalité
  • 83/2250 Art et culture
  • 284/2250 Genre
  • 737/2250 Point de vue
  • 479/2250 Commerce électronique
  • 710/2250 Manifestation
  • 156/2250 Presse en ligne
  • 62/2250 Piratage
  • 103/2250 Téléservices
  • 420/2250 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2250 Environnement/Santé
  • 173/2250 Législation/Réglementation
  • 167/2250 Gouvernance
  • 830/2250 Portrait/Entretien
  • 72/2250 Radio
  • 337/2250 TIC pour la santé
  • 133/2250 Propriété intellectuelle
  • 29/2250 Langues/Localisation
  • 504/2250 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2250 Téléphonie
  • 95/2250 Désengagement de l’Etat
  • 484/2250 Internet
  • 57/2250 Collectivités locales
  • 189/2250 Dédouanement électronique
  • 498/2250 Usages et comportements
  • 525/2250 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2250 Audiovisuel
  • 1365/2250 Transformation digitale
  • 191/2250 Affaire Global Voice
  • 75/2250 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2250 Service universel
  • 330/2250 Sentel/Tigo
  • 87/2250 Vie politique
  • 729/2250 Distinction/Nomination
  • 17/2250 Handicapés
  • 336/2250 Enseignement à distance
  • 319/2250 Contenus numériques
  • 292/2250 Gestion de l’ARTP
  • 89/2250 Radios communautaires
  • 799/2250 Qualité de service
  • 212/2250 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2250 SMSI
  • 224/2250 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1287/2250 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2250 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2250 Internet des objets
  • 85/2250 Free Sénégal
  • 162/2250 Intelligence artificielle
  • 98/2250 Editorial
  • 9/2250 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous