OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Septembre > Ce qui manque aux startups technologiques africaines pour réussir

Ce qui manque aux startups technologiques africaines pour réussir

vendredi 14 septembre 2012

Economie numérique

Toute entreprise comporte des risques quelle que soit sa taille et son secteur d’activité. La question que je me pose ici est de savoir pourquoi les startups technologiques africaines ne percent pas. Pour quelles raisons elles ne deviennent pas des Facebook, Cisco ou SAP ?

Que faut-il mettre en place pour que les jeunes pousses technologiques africaines deviennent grandes et soient en mesure d’être compétitives sur le marché ?

En discutant avec des entrepreneurs technologiques africains, ceux qui sont toujours dans la course et ceux qui ont jeté l’éponge, puis en parcourant la presse spécialisée sur les startups africaines, j’ai établi cette liste de 6 défis à relever pour que les startups technologiques africaines pour être rentables, percer et se maintenir sur le marché.

DÉFI N°1 : DE MEILLEURES FORMATIONS POUR GÉNÉRER PLUS D’IDÉES NOVATRICES ET DE COMPÉTENCES

Il y a un énorme défi à relever au sein des universités et écoles africaines qui n’arrivent clairement pas à former des diplômés désireux ou en mesure de commercialiser leurs idées novatrices et leurs projets de recherche. Les résultats de thèses de doctorat se retrouvent souvent dans les placards poussiéreux. En outre, le manque de financement de la recherche constitue une entrave majeure à l’innovation. Par ailleurs, le fonds de commerce des entreprises technologiques, c’est les gens, pas les machines ou les marchandises. Par définition, le personnel doit être compétent et qualifié dans le domaine des sciences en général, le point faible de nos programmes scolaires. La pénurie de compétences a pour conséquence que de nombreuses entreprises en phase de démarrage ne soient pas en mesure de répondre aux besoins spécifiques de leurs clients.

DÉFI N°2 : LES GOUVERNEMENTS DOIVENT S’IMPLIQUER

Il n’y a rien dans les politiques gouvernementales africaines qui facilite la vie aux startups. Nous n’avons pas de zones de développement technologique, où la bande passante est libre et prend une partie de la charge des startups. Nous ne bénéficions pas de politiques agressives qui permettent de capitaliser sur les tendances mondiales. Par exemple, aux Etats-Unis, les bourses Fulbright ciblent les étudiants les plus brillants en leur offrant l’enseignement supérieur dans les meilleures universités du pays. Ces étudiants quittent rarement la zone après avoir obtenu leur diplôme et peuplent la côte ouest des Etats-Unis d’individus brillants.
Pourquoi n’avons-nous pas mené des politiques de récupération de notre diaspora, en Europe par exemple, d’ingénieurs africains déjà qualifiés en électronique et informatique en leur offrant la possibilité d’utiliser leurs compétences pour aider à contribuer à la construction de notre avenir ?

DÉFI N°3 : PROMOUVOIR LE FINANCEMENT DE L’AMORÇAGE ET DE LA CROISSANCE

Dès la première étape de levée des fonds pour le capital de départ, de nombreux projets technologiques sont tués dans l’œuf. Nos startups sont freinées par le manque de fonds d’amorçage pour le pilotage des processus de production et le raffinement de leur produit. Celles qui réussissent à passer cette étape, se trouvent ensuite confrontées au problème de financement de leur croissance. En Afrique, les startups technologiques ne sont pas financées. Ces entreprises consomment souvent beaucoup d’argent et sont construites sur un modèle visant à construire et attendre que les gens viennent. Mais bien souvent, cela ne suffit pas. Aujourd’hui en Afrique, il n’existe pas de communauté technologique semblable à ce qui se trouve à Palo Alto, où les bailleurs de fonds expérimentés et spécialisés en technologies savent comment financer par étape et les entrepreneurs expérimentés savent comment choisir les bons bailleurs de fonds.

DÉFI N°4 : SURMONTER LES DIFFICULTÉS SOCIALES

Les PMEs sont principalement des entreprises unipersonnelles. Certaines des PME conçoivent leurs produits et services depuis leur chambre, leur cuisine ou leur garage, et vendent auprès du voisinage. Les produits sont principalement de mauvaise qualité en raison des mauvaises conditions de production et, dans certains cas, avec des matériaux de mauvaise qualité.
Le résultat final est que le consommateur final, que ce soit le service gouvernemental ou le consommateur individuel se retrouve avec un produit inférieur à la norme.

DÉFI N°5 : SE FORGER UN ESPRIT COMMERCIAL

Même lorsque l’on a bénéficié d’une formation universitaire, nous restons des techniciens c’est-à-dire techniquement compétents en chiffres, contrats, fabrication de produits ou solutions, consultation selon notre domaine de formation. L’enseignement supérieur aide à être un technicien mais pas à bâtir une entreprise. L’entrepreneuriat n’est pas l’effort d’une seule personne. Savoir comment construire une entreprise et motiver les gens pour soutenir et aider dans son entreprise est la clé de la réussite.
Les questions de marketing (branding, publicité et vente) constituent également un énorme défi pour toutes les startups car elles ne peuvent pas correctement faire de la publicité pour leurs marques et leurs produits en concurrence avec des marques établies. Cela affecte directement leurs ventes et par conséquent leurs revenus.

DÉFI N°6 : GARDER LES PIEDS SUR TERRE

Beaucoup de jeunes entrepreneurs technologiques croire en l’utopie de leurs feuilles de calcul Excel qui leur disent qu’ils seront milliardaires dans un court laps de temps. Les plus grands ennemis des entrepreneurs technologiques africains sont souvent les entrepreneurs eux-mêmes.
Beaucoup de startups technologiques oublient ce qui vient en premier : l’idée de l’entrepreneur technologique ou le besoin du client ?
Certains font preuve d’arrogance et/ou de naïveté et oublient de se concentrer sur l’essentiel : qui est le client, comment le trouver et surtout comment construire en fonction de ses besoins est le plus grand défi auquel sont confrontés les entrepreneurs technologiques. Mal gérer cela (ou pire l’assumer et ne pas le faire parce qu’on pense qu’on est le meilleur) conduit nombre d’entrepreneurs dans un cercle vicieux de bidouillage et de paranoïa : le monde est contre eux et les clients sont stupides.

Terminons sur une note optimiste car, malgré tous ces défis, certains entrepreneurs technologiques africains réussissent à émerger ; par exemple le congolais Vérone Mankou créateur d’Elikia, premier smartphone africain et de la Way-C, première tablette africaine, ou le camerounais créateur de CardioPad, la première tablette médicale africaine ou enfin le nigérian Saheed Adepoju, créateur d’Inye, la deuxième tablette tactile africaine.

Kader Diakité

(Source : Next Afrique, 14 septembre 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2057/2226 Régulation des télécoms
  • 174/2226 Télécentres/Cybercentres
  • 1571/2226 Economie numérique
  • 804/2226 Politique nationale
  • 2226/2226 Fintech
  • 252/2226 Noms de domaine
  • 811/2226 Produits et services
  • 693/2226 Faits divers/Contentieux
  • 359/2226 Nouveau site web
  • 2150/2226 Infrastructures
  • 789/2226 TIC pour l’éducation
  • 90/2226 Recherche
  • 121/2226 Projet
  • 1408/2226 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 865/2226 Sonatel/Orange
  • 783/2226 Licences de télécommunications
  • 133/2226 Sudatel/Expresso
  • 465/2226 Régulation des médias
  • 600/2226 Applications
  • 494/2226 Mouvements sociaux
  • 790/2226 Données personnelles
  • 60/2226 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2226 Mouvement consumériste
  • 179/2226 Médias
  • 321/2226 Appels internationaux entrants
  • 693/2226 Formation
  • 48/2226 Logiciel libre
  • 835/2226 Politiques africaines
  • 407/2226 Fiscalité
  • 83/2226 Art et culture
  • 284/2226 Genre
  • 751/2226 Point de vue
  • 479/2226 Commerce électronique
  • 697/2226 Manifestation
  • 156/2226 Presse en ligne
  • 62/2226 Piratage
  • 102/2226 Téléservices
  • 417/2226 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2226 Environnement/Santé
  • 156/2226 Législation/Réglementation
  • 168/2226 Gouvernance
  • 826/2226 Portrait/Entretien
  • 72/2226 Radio
  • 342/2226 TIC pour la santé
  • 134/2226 Propriété intellectuelle
  • 29/2226 Langues/Localisation
  • 502/2226 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2226 Téléphonie
  • 95/2226 Désengagement de l’Etat
  • 484/2226 Internet
  • 57/2226 Collectivités locales
  • 188/2226 Dédouanement électronique
  • 497/2226 Usages et comportements
  • 513/2226 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2226 Audiovisuel
  • 1365/2226 Transformation digitale
  • 191/2226 Affaire Global Voice
  • 75/2226 Géomatique/Géolocalisation
  • 148/2226 Service universel
  • 330/2226 Sentel/Tigo
  • 87/2226 Vie politique
  • 727/2226 Distinction/Nomination
  • 17/2226 Handicapés
  • 336/2226 Enseignement à distance
  • 324/2226 Contenus numériques
  • 292/2226 Gestion de l’ARTP
  • 89/2226 Radios communautaires
  • 798/2226 Qualité de service
  • 212/2226 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2226 SMSI
  • 223/2226 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1277/2226 Innovation/Entreprenariat
  • 652/2226 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2226 Internet des objets
  • 85/2226 Free Sénégal
  • 182/2226 Intelligence artificielle
  • 97/2226 Editorial
  • 8/2226 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous