Carte d’identité biométrique CEDEAO : Macky Sall lance la phase pratique
mercredi 5 octobre 2016
Le Sénégal est le premier pays à mettre en pratique les décisions de la 46e session de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cedeao, tenue à Accra (Ghana) en 2014. Le président de la République, Macky Sall, a sifflé hier, à la Direction de l’automatisation du fichier, le coup d’envoi de la fabrication des nouvelles cartes d’identité à puce.
Le président de la République a procédé hier, au lancement de la nouvelle carte d’identité biométrique. Macky Sall s’est réjoui que le Sénégal soit « le premier pays à doter ses citoyens de la nouvelle carte nationale d’identité biométrique de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ». Une prouesse, à ses yeux. La mise en place de cette carte d’identité biométrique à puce provient d’une décision de l’ensemble des États de la Cedeao, lors de la 46e session de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement, à Accra, le 10 juillet 2014, d’approuver l’instauration de la carte d’identité biométrique pour les citoyens de la communauté. « Cela veut dire que l’ensemble de ces pays auront en commun cette carte. On aura, au Sénégal, comme dans les autres Etats membres, la même carte d’identité », déclarait récemment le chef de la Division logistique et de la planification à la Direction des opérations électorales du ministère de l’Intérieur, Cheikh Alioune Ndiaye. Poursuivant, le chef de l’Etat précise : « C’est la Cedeao qui a donné les spécificités en matière de sécurité et de sûreté sur la carte biométrique. Il y a toutes les informations principales sur la carte pour chaque citoyen. » Ainsi, elle permettra à l’individu détenteur, de voyager dans l’espace Cedeao et représentera une carte de séjour et de passage au niveau des aéroports dans la communauté, tout en gardant son rôle premier d’identification nationale. Dans le format, les critères de fabrication seront les mêmes pour tous les pays de la Cedeao, avec comme particularité la dénomination du pays, ainsi que la présence du drapeau national. La puce présente sur la carte pourra recueillir des données invisibles que chaque Etat aura la liberté de définir. Ces données peuvent être, à titre d’exemple, le groupe sanguin, les empreintes digitales ou encore quelques spécificités sanitaires, etc… Autant d’innovations qui font dire au chef de l’Etat qu’aucune falsification ne sera possible avec la nouvelle carte. Il espère voir l’Administration et le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, exploiter toutes les opportunités qu’elle offrira. Le président de la République a profité de l’occasion pour lancer les opérations de refonte du Fichier électoral. La nouvelle carte d’identité servira également de carte d’électeur. L’enregistrement dans les commissions d’inscription jusqu’au retrait de la carte devrait durer une quinzaine de jours. Celles-ci devraient fonctionner dans la première quinzaine du mois d’octobre, dans les 45 départements du pays. Comme pour l’ancienne, la nouvelle carte d’identité biométrique Cedeao sera valable pour une période de 10 ans.
Lamine Diouf
(Source : L’Observateur, 5 octobre 1959)