OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Septembre 2016 > Cameroun : Déploiement de la fibre optique - L’interconnexion se dessine, (…)

Cameroun : Déploiement de la fibre optique - L’interconnexion se dessine, réaction de Jean-Louis Fullsack

samedi 17 septembre 2016

Infrastructures

Les fonds ont permis de couvrir les opérations d’assistance technique pour l’implantation de l’infrastructure en Afrique centrale. Le comité de pilotage s’est réuni mercredi à Yaoundé.

Le projet Central African Backbone (CAB) vise à créer un réseau de télécommunications haut débit à fibre optique d’Afrique centrale. L’initiative a été motivée par l’absence d’un réseau haut débit dans les pays de la sous-région, laquelle a pour conséquence, le coût élevé des services de télécommunications qui se fait sentir sur le climat des affaires dans la zone. Du coup, les échanges commerciaux demeurent coûteux, ce qui limite les opportunités de création d’emplois et de production des biens et services.

Le comité de pilotage national du projet CAB s’est réuni en sa quatrième session pour évaluer les avancées du projet. La première phase de financements de la Banque mondiale a été bouclée. Elle couvrait les opérations d’assistance technique nécessaires pour renforcer l’environnement sectoriel et permettre la structuration du partenariat public privé pour l’établissement du projet. « Nous nous rendons compte que nous avons vraiment atteint nos objectifs.

Des études ont été faites, un bon nombre d’équipements ont été acquis par les différentes structures du secteur des télécommunications (ANTIC, CAMPOST) et nous avons acheté des équipements pour le contrôle des fréquences, en marge de notre tableau de régulation », a indiqué le ministre des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), Minette Libom li Likeng, présidente du comité de pilotage du projet.

Note JLF : Quel rapport entre les « équipements pour le contrôle des fréquences » avec le CAB qui est une infrastructure de câbles à fibres optiques ?

A présent, explique le MINPOSTEL, « nous allons évaluer la manière dont les structures qui ont bénéficié des études les ont mises en oeuvre afin de voir dans quelle mesure ce projet s’intègre dans la stratégie de développement de l’économie numérique ». Le CAB est un projet d’interconnexion des pays de la sous-région Afrique centrale via la fibre optique. En effet, le Cameroun possède plusieurs points d’atterrissement de la fibre optique et les pays de l’hinterland ou ceux dotés d’une façade maritime ne bénéficient pas toujours de points d’atterrissement.

Note JLF  : En effet, le Cameroun possède trois stations d’atterrissement ; coût d’investissement d’une station (CAPEX) entre 4 et 6 millions de dollars. C’est au moins une de trop. A ces coûts s’ajoutent ceux de leur intégration dans le réseau dorsal national, ainsi que les coûts d’exploitation (OPEX) significatifs annuels. A titre de comparaison, seule l’Afrique du Sud, avec ses deux grandes façades maritimes, a trois stations d’atterrissement, alors que le Sénégal –dont le trafic est plus de dix fois plus important- n’en a qu’une.

Le Cameroun a dépensé en outre 35 millions de dollars pour le système de câble sous-marin NCSCS entre Kribi et Lagos. Celui-ci est un « double doublon » de la section Kribi-Lagos du câble sous-marin ACE d’une part, et de la section Douala-Lagos du câble sous-marin SAT-3 d’autre part ! Deux « éléphants blancs » en pleine mer : un record en investissements inutiles … et qui continueront en outre d’absorber un budget annuel de fonctionnement imposant ! Pendant ce temps le Cameroun se classe 153ème sur 187 pays dans le Rapport sur le développement humain 2015 du PNUD. Cherchez l’erreur … et évaluez la somme astronomique ainsi dilapidée dans le secteur des TIC/télécoms au détriment d’autres secteurs bien plus contributifs au développement et réellement vitaux (santé, éducation).

Il est donc question de connecter ces pays aux points d’atterrissement camerounais à travers le backbone qui servira de colonne vertébrale.
Commentaire final : Pour ce qui est du projet CAB, l’ONG CESIR, que j’ai l’honneur de présider, a démontré son inadéquation, topologique, architecturale et opérationnelle, par rapport à ses fonctions de Réseau d’interconnexion sous-régional à tous les organismes internationaux concernés par sa conception, son financement ou sa réalisation : Banque mondiale (BM), Commission européenne, Parlement européen, Banque européenne d’investissement (BEI) , Union internationale des télécommunications (UIT)T et Banque africaine pour le développement (BAD). Mieux, le CESIR a proposé à tous ses organismes les modifications profondes et incontournables à apporter au projet du CAB afin qu’il réponde aux normes technologiques, architecturales et fonctionnelles propres à un réseau d’interconnexion de cette importance. Sans aucun effet, car les organismes à la base de sa conception, la BM, l’UIT et la BAD ont tout simplement maintenu leur projet « par principe ». Le lecteur intéressé, trouvera sur mon blog http://jlfullsack.eu/wp/blog/2014/10 les commentaires et réflexions sur ce sujet.

Conclusion  : Arrêtons de saluer systématiquement tout nouvel investissement dans les TIC/télécoms, ou toute réalisation en termes de réseaux en Afrique. Ayons, au contraire, une attitude plus citoyenne, analytique, critique et responsable, afin d’alerter le cas échéant l’opinion publique –et en premier les organisations de la société civile africaine- dans le but de limiter autant que possible des gabegies telles que celles citées ici, pour le seul Cameroun et pendant une très courte période.

Une pensée personnelle : J’ai connu dans ma vie active le Cameroun avec plus d’inspiration, de compétence et de vision ... Je regrette d’autant plus cette régression et cette gestion irrationnelle du domaine stratégique pour le pays, mais aussi -dans le cas présenté ici- pour toute la sous-région. Espérons donc que cet envoi inspire ceux, parmi les responsables actuels, qui sont conscients de cette dérive et ne peuvent qu’assister impuissants à celle-ci. Je leur exprime ma sincère solidarité et tous mes encouragements.

Jean-Louis Fullsack

(Source : Burkina NTIC, 17 septembre 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6525/7800 Régulation des télécoms
  • 519/7800 Télécentres/Cybercentres
  • 5536/7800 Economie numérique
  • 2764/7800 Politique nationale
  • 7800/7800 Fintech
  • 772/7800 Noms de domaine
  • 2682/7800 Produits et services
  • 2175/7800 Faits divers/Contentieux
  • 1106/7800 Nouveau site web
  • 7215/7800 Infrastructures
  • 2532/7800 TIC pour l’éducation
  • 279/7800 Recherche
  • 365/7800 Projet
  • 5037/7800 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2632/7800 Sonatel/Orange
  • 2433/7800 Licences de télécommunications
  • 409/7800 Sudatel/Expresso
  • 1540/7800 Régulation des médias
  • 2063/7800 Applications
  • 1806/7800 Mouvements sociaux
  • 2486/7800 Données personnelles
  • 192/7800 Big Data/Données ouvertes
  • 949/7800 Mouvement consumériste
  • 539/7800 Médias
  • 963/7800 Appels internationaux entrants
  • 2453/7800 Formation
  • 138/7800 Logiciel libre
  • 2998/7800 Politiques africaines
  • 1679/7800 Fiscalité
  • 249/7800 Art et culture
  • 864/7800 Genre
  • 2445/7800 Point de vue
  • 1593/7800 Commerce électronique
  • 2193/7800 Manifestation
  • 471/7800 Presse en ligne
  • 187/7800 Piratage
  • 306/7800 Téléservices
  • 1340/7800 Biométrie/Identité numérique
  • 457/7800 Environnement/Santé
  • 623/7800 Législation/Réglementation
  • 655/7800 Gouvernance
  • 2807/7800 Portrait/Entretien
  • 216/7800 Radio
  • 1244/7800 TIC pour la santé
  • 426/7800 Propriété intellectuelle
  • 87/7800 Langues/Localisation
  • 1558/7800 Médias/Réseaux sociaux
  • 2931/7800 Téléphonie
  • 285/7800 Désengagement de l’Etat
  • 1607/7800 Internet
  • 172/7800 Collectivités locales
  • 608/7800 Dédouanement électronique
  • 1603/7800 Usages et comportements
  • 1541/7800 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 825/7800 Audiovisuel
  • 4982/7800 Transformation digitale
  • 573/7800 Affaire Global Voice
  • 228/7800 Géomatique/Géolocalisation
  • 471/7800 Service universel
  • 991/7800 Sentel/Tigo
  • 261/7800 Vie politique
  • 2389/7800 Distinction/Nomination
  • 51/7800 Handicapés
  • 1029/7800 Enseignement à distance
  • 1030/7800 Contenus numériques
  • 876/7800 Gestion de l’ARTP
  • 267/7800 Radios communautaires
  • 2598/7800 Qualité de service
  • 640/7800 Privatisation/Libéralisation
  • 199/7800 SMSI
  • 692/7800 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4283/7800 Innovation/Entreprenariat
  • 1979/7800 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/7800 Internet des objets
  • 258/7800 Free Sénégal
  • 811/7800 Intelligence artificielle
  • 292/7800 Editorial
  • 33/7800 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous