CDP : 200 cas de plaintes contre les vidéos surveillances
vendredi 25 novembre 2016
A l’actif de la Commission de Protection des Données, un séminaire de sensibilisation portant sur la protection des données à caractère personnel en langue wolof, s’est tenu hier. Une occasion pour la présidente de ladite structure, Awa Ndiaye d’informer que « toute installation d’une vidéo surveillance sans l’accord de la CDP est sanctionnée ». Et celle-ci « ne pourrait être une preuve légale devant la loi ».
Les activités de la CDP restent encore méconnues du grand public, affectant ainsi la protection due à la vie privée des individus et à leurs données à caractère personnel. C’est dans ce cadre que la CDP, voulant atteindre une cible bien précise, a organisé un séminaire en langue wolof.
Selon la présidente de la CDP, « ce séminaire a une intention de cibles bien précises. Nous avons déjà eu à faire des formations, un forum national et international a été aussi organisé à la CDP. Mais cette fois nous souhaitions parler à certaines catégories, à certains corps de métiers », a déclaré Awa Ndiaye.
« Nous avons constaté que des caméras, des vidéos surveillances prolifèrent dans ce pays : dans chaque cantine de Sandaga, dans chaque boutique, dans chaque atelier tailleur et dans les domiciles privés également. Ce n’est pas interdit car tout le monde a le droit de s’occuper de sa sécurité », a-telle avancé.
Non sans préciser que « cette tendance n’est pas sans contrainte (car) régie par une loi appelée : loi de protection des données à titre personnel qui régule toutes les vidéos surveillances ».
Abordant « le problème avec certains corps de métiers tels que l’informel, dans la langue Wolof tout en sachant qu’ils sont plus à l’aise dans cette langue », cette rencontre « a eu aussi pour objectif de parler de la loi sur la protection des données à caractère personnel, parler des missions de la CDP et également parler de certains problèmes récurrents que la structure rencontre ».
La présidente d’informer que « 200 cas de plaintes contres les vidéos surveillances ont été enregistrées par la CDP » dont le rôle n’est pas seulement de sanctionner, elle a aussi le devoir d’encadrer les gens dans l’installation des vidéos surveillances.
« Toute personne désirant installer une vidéo surveillance dans sa boutique, son atelier, son entreprise privée ou ailleurs, doit au préalable déclaré cela auprès de la CDP », a souligné l’ancienne ministre sous Wade.
Au cas échéant, "des sanctions telles que administratives et même pénale peuvent être appliquées » .
(Source : Pressafrik, 25 novembre 2016)