La bataille fait rage entre l’Agence française de développement et l’initiative Digital Africa, portée par le président Emmanuel Macron. La première réclame la dissolution de la seconde, et a convoqué à cet effet une réunion extraordinaire du Conseil d’administration.
Jeudi 18 février, le Conseil d’administration de Digital Africa est appelé à se réunir, pour évoquer la convocation d’une assemblée générale extraordinaire chargée de dissoudre la structure. Mais les membres de l’initiative, présidée par Kizito Okechukwu, ne l’entendent pas de cette oreille. Dans une missive à laquelle CIO Mag a eu accès, ce dernier affirme s’opposer à cette réunion du Conseil d’administration pour la raison suivante : “Monsieur Jean-Pierre BARRAL, représentant de l’Agence Française de Développement (AFD), ne détient aucun titre à demander la réunion de ce Conseil et n’a au surplus pas respecté les dispositions statutaires relatives aux convocations du Conseil”.
Le président de l’organisme rappelle qu’une réunion avait été convoquée par lui-même le 25 février pour évoquer le souhait de l’AFD de dissoudre Digital Africa. Cette date visait à laisser le temps nécessaire pour la remise d’un rapport, censé expliciter les causes motivant cette dissolution. “Il semble que l’empressement de l’AFD soit motivé par l’intention d’empêcher la rédaction de ce rapport”.
L’association précise par ailleurs avoir mandaté deux avocats du Barreau de Paris pour défendre ses intérêts. Cela fait plusieurs mois que Digital Africa se trouve dans la tourmente. En témoigne la démission en juillet 2020, de Karim Sy, fondateur de Jokkolabs.
Nous reviendrons très prochainement sur les raisons évoquées pour réclamer cette dissolution.
(Source : CIO Mag, 17 février 2021)