OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Mars 2019 > Bourse : Sonatel, au delà du rendement

Bourse : Sonatel, au delà du rendement

mercredi 13 mars 2019

Sonatel/Orange

LE 25 Février 2019, le groupe SONATEL a publié son rapport d’activité 2018. Bien qu’ayant franchi la barre des 1 000 milliards de chiffre d’affaires, la profitabilité de l’opérateur télécom leader au Sénégal baisse. Dans l’article suivant, l’EDB (École de la Bourse) vous propose un décryptage des performances du leader des télécoms.

UN CHIFFRE D’AFFAIRES EN HAUSSE DEPUIS 10 ANS

Un chiffre d’affaire de 1022 milliards FCFA en 2018 contre 973 milliards l’année précédente, cela représente une hausse 5% par rapport à 2017. Le groupe présent dans 5 pays de l’UEMOA (Sénégal, Mali, Guinée, Guinée Bissau et Sierra Léone) bénéficie du bon développement de ces relais de croissance à savoir le Data Mobile (hausse de 41% des revenus par rapport à 2017) et le Mobile Money (hausse de 36% des revenus par rapport à 2017). Sur les 10 dernières années, le groupe a quasiment doublé ses recettes comme le montre le graphique ci-dessous.

Des profits qui stagnent depuis cinq ans …

La hausse des revenus constatée sur les 10 dernières années n’a pas été répercutée de façon similaire sur les profits. On constate une légère baisse des bénéfices de l’entreprise depuis 2014 après un pic à 214 milliards et une stagnation du résultat d’exploitation sur la même période comme le montre le graphique ci-dessous.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette stagnation. Les activités traditionnelles de l’entreprise (appels) sont entrées dans une phase de maturité sur ces plus grands marchés comme le montre le graphique ci-dessus

Ainsi l’entreprise dépense davantage dans des actions commerciales pour maintenir ses parts de marché (bonus, jeux concours…) face à ses concurrents. Dans le meilleur des cas, ces actions entrainent une hausse des revenus mais les profits qui en découlent sont grevés par le coût de ces actions. Ainsi, au final, l’entreprise n’en retire qu’un profit faible voire nul.

C’est la raison pour laquelle, toutes les sociétés en phase de maturité développent de nouveaux domaines d’activités stratégiques. Dans le cas de la SONATEL, ces derniers sont le Data mobile et le Mobile Money. Toutefois, à ce jour, l’entreprise n’a pas encore communiqué sur la contribution de ses nouveaux business au profit global de la compagnie.

UNE PROFITABILITE EN BAISSE

La hausse des revenus couplée à une stagnation des profits entraine une dégradation du taux de marge. Dans le cas d’espèces, il est de 20% en 2018 contre 24% en 2016. Pour rappel, le taux de marge ou ratio de profitabilité mesure le part de profit contenu dans 100f de revenus. En 2018, le groupe SONATEL affiche son taux de marge le plus bas depuis 10 ans (voir graphique ci-dessous).

Calcul de l’EDB sur la base des rapports 2009-2018.

UN RENDEMENT SUBVENTIONNÉ

Bien que le rendement proposé par la compagnie soit alléchant (7,5% sur la base d’un cours à 20 000F), l’on note que cette rémunération est de plus en plus soutenue par un prélèvement de réserves. De 2015 à 2019, l’entreprise a prélevé plus 83 milliards (voir tableau ci-dessous) pour soutenir le niveau de dividende proposé à ses actionnaires. Certes, SONATEL dispose encore de réserves importantes (412 milliards au 31/12/2018), néanmoins, ces prélèvements confirment que le groupe ne gagne plus assez d’argent dans son activité courante pour maintenir ce niveau de rendement.

Prélèvement des réserves : le passé qui rémunère le présent ?

CONCLUSION GENERALE

Au-delà du rendement proposé, le géant ouest africain des télécoms présente un visage moins reluisant que prévu avec

  • des profits qui stagnent
  • une profitabilité en baisse
  • un rendement de plus en plus subventionné

Cette situation soulève la problématique de la croissance du capital via le titre SONATEL.

Investir sur les marchés ACTIONS donne en principe la possibilité à l’intervenant d’accéder à deux types de gains : la croissance de capital (via la plus-value) et un rendement intéressant (via le dividende). La croissance de capital est subordonnée à certaines conditions (non cumulatives) :

  • une croissance soutenue des performances de l’entreprise
  • une sous valorisation (excessive de préférence)
  • des perspectives d’activités alléchantes
  • une psychologie de marché favorable (croissance de court terme généralement)

En l’espèce, SONATEL est correctement valorisé actuellement (2019) si on s’appuie sur les différentes travaux des SGI d’Abidjan et l’entreprise ne croit plus depuis 5 ans dans son activité. Cela pourrait avoir pour conséquence une stagnation du cours de bourse à ces niveaux actuels.

Cette stagnation du cours est peut-être déjà face à nous. A titre de comparaison, au cours des 2 premières semaines de janvier 2014, l’action SONATEL cotait entre 20 000 et 20500. A ce jour (mars 2019), elle s’échange en dessous de 20 000F. Autrement dit, au cours des 5 dernières années, l’action SONATEL n’a plus progressé à la BRVM à l’instar de l’entreprise SONATEL dans son activité.

Dans ces conditions, au-delà du rendement proposé par le groupe, nous nous interrogeons sur sa capacité à permettre aux investisseurs de la BRVM d’accéder à davantage de gains dans les années à venir. Affaire à suivre

Kouao Brice, École de la Bourse (Abidjan)

(Source : Financial Afrik, 13 mars 2019)

Documents joints

  • sonatel1.jpg (JPG - 27 kio)
  • sonatel2.jpg (JPG - 35.1 kio)
  • sonatel3.jpg (JPG - 28.9 kio)
  • sonatel4.jpg (JPG - 40.3 kio)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4207/4489 Régulation des télécoms
  • 347/4489 Télécentres/Cybercentres
  • 3121/4489 Economie numérique
  • 1606/4489 Politique nationale
  • 4489/4489 Fintech
  • 506/4489 Noms de domaine
  • 1652/4489 Produits et services
  • 1407/4489 Faits divers/Contentieux
  • 727/4489 Nouveau site web
  • 4415/4489 Infrastructures
  • 1608/4489 TIC pour l’éducation
  • 184/4489 Recherche
  • 243/4489 Projet
  • 2949/4489 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1741/4489 Sonatel/Orange
  • 1575/4489 Licences de télécommunications
  • 264/4489 Sudatel/Expresso
  • 934/4489 Régulation des médias
  • 1216/4489 Applications
  • 1015/4489 Mouvements sociaux
  • 1535/4489 Données personnelles
  • 120/4489 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4489 Mouvement consumériste
  • 360/4489 Médias
  • 645/4489 Appels internationaux entrants
  • 1439/4489 Formation
  • 96/4489 Logiciel libre
  • 1724/4489 Politiques africaines
  • 947/4489 Fiscalité
  • 169/4489 Art et culture
  • 570/4489 Genre
  • 1478/4489 Point de vue
  • 972/4489 Commerce électronique
  • 1418/4489 Manifestation
  • 316/4489 Presse en ligne
  • 125/4489 Piratage
  • 204/4489 Téléservices
  • 882/4489 Biométrie/Identité numérique
  • 302/4489 Environnement/Santé
  • 318/4489 Législation/Réglementation
  • 334/4489 Gouvernance
  • 1705/4489 Portrait/Entretien
  • 147/4489 Radio
  • 689/4489 TIC pour la santé
  • 268/4489 Propriété intellectuelle
  • 65/4489 Langues/Localisation
  • 1014/4489 Médias/Réseaux sociaux
  • 1863/4489 Téléphonie
  • 190/4489 Désengagement de l’Etat
  • 981/4489 Internet
  • 115/4489 Collectivités locales
  • 379/4489 Dédouanement électronique
  • 1016/4489 Usages et comportements
  • 1025/4489 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 554/4489 Audiovisuel
  • 2811/4489 Transformation digitale
  • 382/4489 Affaire Global Voice
  • 152/4489 Géomatique/Géolocalisation
  • 301/4489 Service universel
  • 661/4489 Sentel/Tigo
  • 174/4489 Vie politique
  • 1490/4489 Distinction/Nomination
  • 34/4489 Handicapés
  • 681/4489 Enseignement à distance
  • 647/4489 Contenus numériques
  • 584/4489 Gestion de l’ARTP
  • 180/4489 Radios communautaires
  • 1666/4489 Qualité de service
  • 428/4489 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4489 SMSI
  • 449/4489 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2587/4489 Innovation/Entreprenariat
  • 1310/4489 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/4489 Internet des objets
  • 171/4489 Free Sénégal
  • 367/4489 Intelligence artificielle
  • 200/4489 Editorial
  • 22/4489 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous