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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Octobre 2016 > Blocage de la VoIP : Où en est le Maroc presque un an après l’interdiction ?

Blocage de la VoIP : Où en est le Maroc presque un an après l’interdiction ?

vendredi 14 octobre 2016

Régulation des télécoms

Mardi prochain, le tribunal administratif de Rabat doit statuer sur une plainte déposée par un client contre l’un des trois opérateurs du royaume suite à l’interdiction de la VoIP, qui soufflera bientôt sa première bougie. Retour sur une situation qui n’est d’ailleurs pas spécifique au Maroc dans la région.

Mardi 18 octobre prochain, le tribunal administratif de Rabat aura du pain sur la planche. Il devra en effet statuer sur une affaire transmise par le tribunal de première instance d’Oujda, auprès duquel un Marocain avait déposé plainte en mars dernier, ont indiqué en début de semaine nos confrères de Médias 24. Le dossier concerne la fameuse interdiction de la Voice over Internet Protocol (VoIP), réclamée par les trois opérateurs du royaume et accordée par l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT).

Il y a presque un an, Maroc Telecom avait d’abord interdit l’accès aux appels VoIP sur ses réseaux mobiles. Méditel et Inwi lui avaient emboîté le pas quelques jours après, provoquant la colère et l’indignation des utilisateurs. Début janvier 2016, le gendarme des télécoms s’était fendu d’un communiqué, expliquant que « l’acheminement de tout trafic téléphonique à destination du client final ne peut être assuré que par des exploitants de réseaux publics de télécommunications ».

Bouée de sauvetage pour les opérateurs ?

L’institution publique dirigée par Azzedine El Mountassir Billah avait brandi dans ce même communiqué les dispositifs des cahiers des charges des trois mastodontes de la télécommunication au Maroc, rappelant les conditions fixées par des licences dont ils sont attributaires. L’occasion leur avait ainsi été donnée de rebondir sur la sortie médiatique de l’ANRT et de lui imputer la décision de ce blocage. Une mesure finalement « légitimée » par cette médiatisation, puisque le blocage, initialement réservé aux réseaux mobiles, avait été étendu aux connexions ADSL. Une opération massive sur les réseaux sociaux avait ensuite été lancée, appelant à se retirer des pages Facebook officielles de Maroc Telecom, Méditel et Inwi. Baptisée #OpUnlike, elle avait écorné leur image.

Face à une chute de leur chiffre d’affaires, le blocage devrait faire office de bouée de sauvetage. Maroc Telecom, Méditel et Inwi espéraient-ils finalement obliger les Marocains à passer des coups de fils à l’international directement via le réseau mobile au lieu d’utiliser WhatsApp, Viber ou encore Skype ? Même eux juraient que le blocage ne leur était pas bénéfique. Encore faut-il attendre leurs résultats annuels pour vérifier.

Reste que le blocage profite tout d’abord à l’ANRT, gendarme des télécoms. Au grand dam des clients mécontents, les Marocains ont découvert, début juin, le décret 2.16.347 publié dans le Bulletin officiel n°6470. Bien que le texte évoque les pratiques anticoncurrentielles dans le secteur des télécommunications, il ne fait que légitimer le rôle du Big Brother au Maroc.
Aujourd’hui, l’interdiction impacte plusieurs millions de citoyens, qu’il s’agisse des locaux ou des Marocains résidant à l’étranger (MRE). Passer un simple coup de fil ou un appel vidéo à partir ou vers le royaume devient presque une mission impossible sans faire appel aux moyens de contournement, à travers notamment l’utilisation d’un Virtual private network (VPN).

D’autres pays arabes interdisent aussi la VoIP

Il faut reconnaître que les moyens pour contourner le blocage ne manquent pas et que le Play Store (Androïd) et l’App Store (IOS) regorgent d’applications pour cela. Toutefois, il faut aussi savoir que leur utilisation reste illégale. Au Maroc, la loi 24-96 relative au secteur des télécommunications, texte jugé moyenâgeux par beaucoup d’internautes, précise dans son article 83 que l’établissement d’un réseau de télécommunications sans licence reste passible « d’un emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 10 000 à 200 000 dirhams ».

Mais depuis quelques temps, le blocage n’est plus vraiment effectif et connaît quelques défaillances. Bien que la toute dernière application de messagerie Google duo ait été, elle aussi, interdite au Maroc et ne fonctionne plus depuis presque un mois, certains internautes affirment qu’ils parviennent à joindre leur proches via les réseaux cellulaires et ADSL. Ils disent utiliser d’autres applications. Cette information a d’ailleurs été testée ce vendredi par notre rédaction avec succès via une application de VoIP.

L’interdiction sera-t-elle bientôt levée ? La réponse à cette question a de quoi doucher les espoirs. Le prochain gouvernement, qui risque de n’être qu’un jumeau siamois de l’actuel exécutif, ne devrait pas débloquer la situation. Déjà lors de la campagne électorale, seul le Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) promettait de lever l’interdiction. Propos sérieux ou simple promesse électorale ? Nous ne saurons jamais.

Enfin, le Maroc n’est pas le seul pays de la région à filtrer d’une manière ou d’une autre la VoIP. D’après la carte publiée par le site IGmena.org, les appels via Internet ont également été prohibés dans plusieurs pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Petite pensée pour les milliers d’étrangers qui visitent le Maroc, pour qui le royaume connaît un vrai boom technologique. Ils n’imagineront même pas qu’en 2016, les instances publiques osent encore censurer en légitimant leurs actes par des décrets et des lois…

Yassine Benargane

(Source : Yabiladi, 14 octobre 2016)

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