Bharti Airtel envisage une fusion ou une cession partielle de ses actions au Rwanda, Niger, Congo, Tanzanie, Kenya et Tchad
mardi 2 mai 2017
En janvier dernier, le président directeur général du groupe télécoms indien Bharti Airtel, Sunil Bharti Mittal, avait révélé que des fusions et des cessions d’actions étaient envisagées dans certaines de ses filiales africaines peu rentables, pour améliorer leurs performances et réduire la dette du groupe. Selon deux sources internes à l’entreprise, que cite le journal indien The Economic Times, six filiales ont été identifiées par Bharti Airtel. Il s’agit du Rwanda, du Niger, du Congo, de la Tanzanie, du Kenya et du Tchad.
D’après Christian de Faria, le président d’Airtel Afrique, la branche du groupe télécoms indien a rencontré au cours de la dernière année financière « des vents contraires alimentés par les fluctuations monétaires, les problèmes réglementaires et d’autres défis de l’industrie ». Malgré cela, la société a renforcé ses opérations et amélioré ses activités, a indiqué le patron d’Airtel Afrique. Au troisième trimestre 2016, l’entreprise a enregistré une perte de 91 millions de dollars, bien meilleure que les 170 millions de dollars perdus en 2015. Les revenus de la société ont augmenté de 3,4% en devises constantes.
Selon The Economic Times, il n’est pas exclu que Bharti Airtel collabore de nouveau avec Orange pour consolider ses activités en Afrique. C’est au groupe français qu’il a cédé ses activités du Burkina Faso et de la Sierra Leone. De son côté, Orange ne serait pas contre un renforcement de ses opérations africaines à travers Airtel. D’après le porte-parole d’Orange, « nous avons toujours soutenu que dans quelques pays, où le modèle d’entreprise n’est pas durable en raison de l’hyper compétition, nous allons nous engager activement avec d’autres acteurs sur ces marchés pour créer un business viable à travers des consolidations ».
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 2 mai 2017)