Augmentation de 2% la téléphonie : Les consuméristes appellent au boycott
mercredi 4 février 2009
Pour protester contre la décision de l’Etat sénégalais d’augmenter à plus de 2% les coûts d’utilisation des télécommunications, l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen) et l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs) ont pris l’initiative de boycotter dans la journée du vendredi 6 février, toutes les agences de télécommunications et les boutiques. Cette information a été lancée hier par le président de l’Ascosen, Momar Ndao, qui tenait un point de presse, hier, dans les locaux de sa structure. « L’Etat du Sénégal a décidé, de manière unilatérale, péremptoire et sans aucune justification d’augmenter de plus de 2 % les coûts d’utilisation des télécommunications », a indiqué hier Momar Ndao, président de l’Ascosen lors de la rencontre avec les journalistes.
Selon lui, en instaurant cette augmentation de la Redevance d’utilisation des télécommunications (Rutel), sur plus de cinq millions de consommateurs détenteurs de téléphone et plusieurs autres milliers d’usagers des télécommunications résidant au Sénégal et, au vu des chiffres d’affaires des opérateurs en activité, l’Etat du Sénégal va récupérer au minimum 33 millions de Fcfa par jour, soit plus de 12 milliards sur le dos des consommateurs.
C’est pour éviter aux populations de subir un tel sort de l’Etat du Sénégal, que les associations de consommateurs, notamment l’Ascosen et l’Uncs, en partenariat avec l’aide de Transparency International, ont décidé de dérouler un plan d’action afin de lutter contre cette forfaiture. Ce plan d’actions de lutte contre la hausse des coûts des télécommunications consistera, selon M. Ndao, à boycotter les agences de télécommunications et les boutiques. Pour ce faire, des sms sont envoyés depuis hier aux abonnés de la téléphonie mobile, les exhortant à arrêter dans la journée du vendredi 6 février, toute opération de paiement de facture de télécommunication, d’abonnement, d’achat de crédit et de partage de crédit de 8 heures à 15 heures et à éteindre leur portable de 13 heures à 15 heures.
Maguette Guèye
(Source : Le Soleil, 4 février 2009)