La question de la licence de télévision du groupe Futurs Médias s’est aussi invitée lors de cette pleinière. Beaucoup de deputés ont demandé des éclairages sur cette affaire. Pour le ministre, il se dit beaucoup de choses sur cette affaire qui ne cadrent pas avec la réalité. « J’aimerais bien replacer la question dans son contexte global. Il y a une demande de fréquence pour une télévision du groupe Futurs Médias. Il y a des conflits dans ce secteur. Les principaux acteurs ont demandé de réogarniser le secteur. C’est pourquoi nous avons estimé que c’était plus sage, plus républicain, plus prudent, de réorganiser avant de donner une licence », justifie M. Guirassy. Il en ajoute qu’une commission mixte avec le ministère de la Communication, l’Agence de régulation des Télécommunications et Postes (Artp) et le Conseil national de régulation de l’audivisuel (Cnra) va retravailler un projet d’un Code télévisuel. « Il est dangereux de personnaliser le débat. D’illustres Sénégalais ont fait les mêmes demandes de fréquences. Il ne faut pas opposer le groupe Futurs Médias et l’Etat sénégalais. Ce groupe a reçu une assignation de fréquence notifiée 11 mars 2008. L’ assignation est la premiere étape d’un processus. Il y a ensuite une connaissance du cahier de charges, la signature d’une covention avec l’Etat avant que le décret permettant d’émettre soit signé », explique M. Guirassy. Pour le cas du groupe Futurs Médias, Moustapha Guirassy estime qu’aucune convention n’est encore signée. « En plus il y a eu un changement de destination. Le groupe avait fait une demande pour une télévision thématique culturelle. Ensuite, il a demandé à changer pour faire de l’information générale. Dans la première demande, il était question d’une diffusion herztienne. Ensuite, ils nous ont saisi par correspondace pour demander un changement de mode de diffusion par voie satellitaire. Ces deux changements émanant du groupe boulevresent tout et demandent un nouvel examen ».
O. Ndiaye
(Source : Le Soleil, 17 novembre 2009)