OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2007 > Septembre > Attribution de la 3e licence globale : Les 100 milliards de Sudatel pèsent (…)

Attribution de la 3e licence globale : Les 100 milliards de Sudatel pèsent plus lourd que l’offre technique

samedi 8 septembre 2007

Licences de télécommunications

Cent milliards ! C’est ce que Sudatel a proposé en contrepartie de l’attribution de la deuxième licence globale. Devant une telle manne financière, l’Etat, en mal de trésorerie, n’a pas fait dans le suspense. Devant une telle avalanche de milliards, les exigences techniques ont cédé le plancher.

Alors qu’il n’était point attendu au départ et qu’il n’était pas, non plus, donné favori au moment du dépouillement des offres des différentes candidatures, voilà que Sudatel gagne la licence globale de télécommunications. Pour cela, il a fallu à l’opérateur de décaisser 100 milliards de nos francs. Parmi les trois opérateurs qui étaient en lice, Sudatel a été le meilleur disant, Celtel et Bintel ayant respectivement proposé 52 milliards et 75 miliards d’offres financières.

Ayant été floué par le passé, dans l’attribution de la deuxième licence de téléphonie mobile, l’Etat a cette fois-ci, pris les devants en se montrant très regardant sur l’offre financière. D’ailleurs, celle-ci a été le critère de sélection le plus déterminant (60 %), le critère technique n’occupant que 20 %, de même que celui juridique. En plus de faire la meilleure offre financière, Sudatel se propose de verser, dès que le décret d’attribution sera signé, le montant total dans les caisses du Trésor public. L’Etat sénégalais a préféré cette proposition plutôt que celle de Celtel qui était, pourtant, favorite pour gagner la deuxième licence. L’opérateur de télécommunications danois ne faisait, non seulement, pas le poids face à son concurrent, mais elle s’engageait à payer de manière fractionnée le montant qu’il a proposé, soit sur cinq années. Or, ayant fait ses calculs, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes, s’est rendu compte qu’en acceptant cette proposition, l’Etat pourrait se retrouver perdant. Car, argue-t-on, dans cinq ans, les 52 milliards proposés par Celtel pourraient se retrouver en deçà avec les dépréciations possibles du dollar. En plus de cet avantage sur ses autres concurrents, Sudatel aurait une assise financière internationale imposante.
Les différents cabinets commis pour y enquêter auprès de banques étrangères l’ont confirmé. « Le travail a été fouillé, on a vraiment pris le temps d’en savoir plus sur l’opérateur », confie une source digne de foi. A cela s’ajoute, le fait que, d’après le directeur général de l’Artp, Sudatel est côtée en bourse sur la place financière à Dubaï et dans d’autres pays arabes. Du côté de l’Artp, l’on soutient par ailleurs, que dans aucun des pays où il officie dans la sous-région, Sudatel n’a fait une offre financière supérieure à 30 milliards. ‘Donc, c’est une aubaine pour l’Etat Sénégalais’, exulte-t-on au niveau de l’Artp. A côté de ce renflouement des caisses de l’Etat, l’agence régulatrice sénégalaise a obtenu du nouvel opérateur l’engagement de proposer un modèle tarifaire abordable et d’améliorer considérablement l’acquisition des terminaux. A en croire donc Sudatel, les consommateurs sénégalais peuvent envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. En outre, c’est environ 1 500 emplois que le dernier arrivant dans le domaine des télécommunications compte créer au Sénégal.

Soucieuse de booster le secteur des télécommunications grâce à une technologie de pointe, l’Agence de régulation, soutient-on, a été, également, exigeante par rapport à l’offre technique. C’est ainsi que la technologie de troisième génération proposée par Sudatel a été déterminante dans son choix. Ladite technologie prendra en charge aussi bien les besoins actuels que futurs et contribuera à un rapide déploiement du nouveau réseau. Sudatel entend être opérationnel au Sénégal en janvier 2008. Du côté des responsables de cet opérateur, l’on assure que « Sudatel utilise une technologie de pointe en matière de téléphonie mobile ». Celle-ci dite de troisième génération ‘est plus avancée et elle est surtout prisée, depuis quatre ans, dans les pays développés tels que les Etats-Unis et le Japon’, en plus d’être différente du réseau Gsm.

Si Bintel s’est classé dernier alors que son offre financière (75 milliards) est supérieure à celle de sa devancière immédiate, en l’occurrence Celtel, c’est que, confie-t-on, elle n’a pas une expérience avérée en matière de télécommunications. « Elle est novice en la matière », soutient-on. Selon notre source, le malheureux opérateur faisait plus, jusqu’à une période récente dans d’autres activités telles que les infrastructures routières.

Dans l’attribution de la nouvelle licence, le gouvernement du Sénégal a obtenu de la part du nouvel opérateur que « 15 % des actions soient directement réservées au secteur privé national ». Cette contrepartie dans la transaction est conforme, soutient-on, « aux décisions prises par le président de la République lors de la tenue des assises en juillet 2004 sur la libéralisation du secteur des télécommunications où il invitait les nationaux à entrer dans l’actionnariat du nouvel opérateur ».

A. Kane
(Source : Wal Fadjri, 8 septembre 2007)


Sudatel : Fiche signalétique et faits d’armes

L’heureux gagnant de la nouvelle licence globale est l’héritier de l’opérateur historique soudanais. En 2005, il comptait 774 000 abonnés et détenait 62 % des parts de marché sur le réseau de lignes fixes. Son objectif, soutient-on, est d’être un acteur majeur dans les réseaux de fibre optique au niveau de l’Est et du centre de l’Afrique et de trouver des relais de croissance.

Sudani, la filiale mobile de Sudatel opère avec un réseau troisième génération (3G) avec le standard Cdma et vient d’atteindre le seuil des 2 millions de clients.
Compétent dans la fourniture d’accès à Internet, Sudatel sert, à travers ses différentes filiales, 56 % de la demande dans ce domaine au Soudan. Dans ce pays, tous les opérateurs en Tic dépendent de lui pour la fourniture d’infrastructures.

Après la privatisation de Sudatel en 1994, l’Etat Sodanais a peu à peu cédé ses parts, il n’en détient plus que 21 % aujourd’hui. Et parmi les partenaires de Sudatel qui détiennent une part du capital se trouve Etisalat, l’opérateur historique des Emirats Arabes Unis.
Sudatel représente 60 % du volume des transactions à la bourse de Khartoum. Il est aussi côté à Bahreïn, à Dubaï et Abu Dabi. Avant le Sénégal, Sudatel a obtenu une licence en Mauritanie avec une contrepartie financière de 25 milliards de Fcfa.

Deux poids deux mesures

Hier, face à la presse, les autorités de l’Artp ont reconnu sans ambages avoir donné la priorité, dans l’attribution de la deuxième licence globale, à l’offre financière. C’est dire que l’offre technique est, à leurs yeux, moins importante. Pourtant, lorsqu’il s’était agi de choisir le partenaire stratégique pour le terminal à container, l’Etat avait jeté son dévolu sur Dubaï Ports World au détriment du Groupe Bolloré sous prétexte que l’offre technique de ce dernier ne faisait pas le poids. En cédant le sésame à 100 milliards, il est vrai que l’Etat va bien se sucrer. Mais, que gagneront les consommateurs sénégalais dans cette transaction ? N’avait-on pas opté pour la libéralisation du secteur des télécommunications en vue d’améliorer les produits offerts aux consommateurs ?

Aujourd’hui, avec les désagréments notés régulièrement dans les réseaux, le vœu des Sénégalais est de voir leur quotidien amélioré dans le domaine de la téléphonie. Si Sudatel ne garantit pas cela, cela veut dire que l’on jette, de nouveau, l’argent du contribuable par la fenêtre au profit d’affairistes sans foi ni loi.

A. Kane

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4974/5598 Régulation des télécoms
  • 390/5598 Télécentres/Cybercentres
  • 3435/5598 Economie numérique
  • 1835/5598 Politique nationale
  • 5498/5598 Fintech
  • 602/5598 Noms de domaine
  • 1906/5598 Produits et services
  • 1883/5598 Faits divers/Contentieux
  • 808/5598 Nouveau site web
  • 5598/5598 Infrastructures
  • 1905/5598 TIC pour l’éducation
  • 186/5598 Recherche
  • 303/5598 Projet
  • 3552/5598 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1938/5598 Sonatel/Orange
  • 1793/5598 Licences de télécommunications
  • 299/5598 Sudatel/Expresso
  • 1101/5598 Régulation des médias
  • 1432/5598 Applications
  • 1175/5598 Mouvements sociaux
  • 1796/5598 Données personnelles
  • 129/5598 Big Data/Données ouvertes
  • 717/5598 Mouvement consumériste
  • 403/5598 Médias
  • 739/5598 Appels internationaux entrants
  • 1839/5598 Formation
  • 109/5598 Logiciel libre
  • 2185/5598 Politiques africaines
  • 1128/5598 Fiscalité
  • 182/5598 Art et culture
  • 677/5598 Genre
  • 1703/5598 Point de vue
  • 1204/5598 Commerce électronique
  • 1598/5598 Manifestation
  • 346/5598 Presse en ligne
  • 137/5598 Piratage
  • 230/5598 Téléservices
  • 1189/5598 Biométrie/Identité numérique
  • 331/5598 Environnement/Santé
  • 360/5598 Législation/Réglementation
  • 368/5598 Gouvernance
  • 1920/5598 Portrait/Entretien
  • 149/5598 Radio
  • 818/5598 TIC pour la santé
  • 304/5598 Propriété intellectuelle
  • 62/5598 Langues/Localisation
  • 1141/5598 Médias/Réseaux sociaux
  • 2259/5598 Téléphonie
  • 226/5598 Désengagement de l’Etat
  • 1156/5598 Internet
  • 120/5598 Collectivités locales
  • 498/5598 Dédouanement électronique
  • 1165/5598 Usages et comportements
  • 1131/5598 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 618/5598 Audiovisuel
  • 3399/5598 Transformation digitale
  • 410/5598 Affaire Global Voice
  • 157/5598 Géomatique/Géolocalisation
  • 341/5598 Service universel
  • 739/5598 Sentel/Tigo
  • 193/5598 Vie politique
  • 1645/5598 Distinction/Nomination
  • 38/5598 Handicapés
  • 821/5598 Enseignement à distance
  • 807/5598 Contenus numériques
  • 632/5598 Gestion de l’ARTP
  • 203/5598 Radios communautaires
  • 1903/5598 Qualité de service
  • 462/5598 Privatisation/Libéralisation
  • 148/5598 SMSI
  • 508/5598 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2982/5598 Innovation/Entreprenariat
  • 1480/5598 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 49/5598 Internet des objets
  • 183/5598 Free Sénégal
  • 558/5598 Intelligence artificielle
  • 209/5598 Editorial
  • 23/5598 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous