OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2018 > Après la fermeture d’Africashop, quel modèle pour le commerce électronique (…)

Après la fermeture d’Africashop, quel modèle pour le commerce électronique en Afrique ?

samedi 30 juin 2018

Editorial

Au début du mois de juin 2018, un communiqué laconique posté sur le site Web d’Africashop annonçait, sans tambour ni trompette et dans l’indifférence générale : « Après une belle aventure de trois ans, AfricaShop suspend son activité. Nous ne sommes pas en mesure de prendre de nouvelles commandes. Toutes les commandes déjà expédiées seront livrées. Les commandes non encore expédiées seront au choix du client livrées ou remboursées ». Quel contraste avec l’enthousiasme médiatique qui avait entouré, au printemps 2016, le lancement de cette filiale du Groupe CFAO qui avait bénéficié, excusez du peu, d’un article dans Jeune Afrique et de nombreux articles dans la presse en ligne sénégalaise. La fermeture de cette entreprise évoluant dans le secteur du commerce électronique n’est cependant pas une première puisqu’en août 2016, Cdiscount, partenaire du groupe Bolloré, avait mis fin à ses activités à peine dix-huit mois après leur lancement. Aucune explication n’a encore filtré sur les raisons ayant amené Africashop à cesser ses activités mais l’on sait que les problèmes de gestion des livraisons avaient notamment été au cœur de l’échec de Cdiscount. Aujourd’hui seul Jumia, héritier de l’African Internet Group (AIG) fondé par Jérémy Hodara et Sacha Poignonnec et qui fêtera bientôt ses six (6) années de présence au Sénégal, semble tirer son épingle du jeu. Le modèle mis en œuvre par Jumia repose en particulier sur le paiement à la livraison, et non en ligne où à l’avance par un quelconque moyen de paiement, ce qui permet de régler la question de la confiance. Dans ce système, le client peut voir ce qu’il achète avant de procéder au paiement de son achat, à l’image de ce qu’il a l’habitude de faire dans le schéma commercial classique tout en bénéficiant d’un système de livraison à domicile ce qui constitue un atout compte tenu des difficultés de déplacement dans les villes africaines. D’ailleurs, ce modèle se développe de plus en plus de manière informelle via Whatsapp qui n’avait pas été conçu à l’origine comme une plateforme de commerce électronique. Comme c’est souvent le cas en Afrique, la fonction originelle de l’outil a été détournée, voire mieux réappropriée, pour servir de support à une forme de commerce électronique. Désormai,s nombre de commerçants du secteur informel « exposent » leurs marchandises dans des groupes Whatsapp en vue de les y commercialiser et se font payer, soit à la livraison, soit en utilisant les possibilités offertes par le Mobile money. L’intérêt pour eux est de pouvoir bénéficier des avantages procurés par les technologies de l’information et de la communication avec un investissement quasiment nul puisqu’ils n’ont pas à développer ni à gérer de coûteuses plateformes de commerce en ligne ni à se préoccuper de la problématique du paiement sécurisé en ligne. Ce modèle a certes ses limites et ne pourra jamais concurrencer les géants que sont Amazon, eBay, Walmart, Alibaba, etc. mais peu importe car telle n’est pas son ambition. Il reste que le secteur du commerce informel en ligne, comme globalement le secteur du commerce électronique, échappe largement au contrôle de l’Etat et rend donc difficile son imposition et sa taxation ce qui n’est pas sans poser problème. Par ailleurs, il faut bien reconnaitre qu’au-delà des avantages qu’il peut présenter, ce modèle a pour inconvénient majeur de laisser le consommateur totalement désarmé face à des fournisseurs qui ont rarement une existence légale et dont les activités se déroulent aux marges de la légalité voire dans l’illégalité la plus totale. Toujours est-il qu’au-delà des discours de circonstances sur le développement du commerce en ligne, il reste à élaborer un modèle économique en phase avec les réalités africaines dans un environnement où, ne l’oublions pas, la classe moyenne qui constitue la clientèle potentielle de ce type de commerce est quasi inexistante et concentrée dans les capitales et quelques grandes villes.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2072/2226 Régulation des télécoms
  • 181/2226 Télécentres/Cybercentres
  • 1546/2226 Economie numérique
  • 844/2226 Politique nationale
  • 2226/2226 Fintech
  • 262/2226 Noms de domaine
  • 824/2226 Produits et services
  • 702/2226 Faits divers/Contentieux
  • 370/2226 Nouveau site web
  • 2155/2226 Infrastructures
  • 797/2226 TIC pour l’éducation
  • 101/2226 Recherche
  • 130/2226 Projet
  • 1395/2226 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 871/2226 Sonatel/Orange
  • 783/2226 Licences de télécommunications
  • 141/2226 Sudatel/Expresso
  • 467/2226 Régulation des médias
  • 601/2226 Applications
  • 497/2226 Mouvements sociaux
  • 779/2226 Données personnelles
  • 70/2226 Big Data/Données ouvertes
  • 299/2226 Mouvement consumériste
  • 184/2226 Médias
  • 331/2226 Appels internationaux entrants
  • 700/2226 Formation
  • 58/2226 Logiciel libre
  • 842/2226 Politiques africaines
  • 412/2226 Fiscalité
  • 93/2226 Art et culture
  • 287/2226 Genre
  • 707/2226 Point de vue
  • 493/2226 Commerce électronique
  • 698/2226 Manifestation
  • 162/2226 Presse en ligne
  • 72/2226 Piratage
  • 103/2226 Téléservices
  • 424/2226 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2226 Environnement/Santé
  • 156/2226 Législation/Réglementation
  • 169/2226 Gouvernance
  • 820/2226 Portrait/Entretien
  • 82/2226 Radio
  • 342/2226 TIC pour la santé
  • 143/2226 Propriété intellectuelle
  • 33/2226 Langues/Localisation
  • 516/2226 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2226 Téléphonie
  • 95/2226 Désengagement de l’Etat
  • 484/2226 Internet
  • 60/2226 Collectivités locales
  • 192/2226 Dédouanement électronique
  • 507/2226 Usages et comportements
  • 521/2226 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 279/2226 Audiovisuel
  • 1363/2226 Transformation digitale
  • 199/2226 Affaire Global Voice
  • 78/2226 Géomatique/Géolocalisation
  • 153/2226 Service universel
  • 333/2226 Sentel/Tigo
  • 87/2226 Vie politique
  • 736/2226 Distinction/Nomination
  • 27/2226 Handicapés
  • 348/2226 Enseignement à distance
  • 322/2226 Contenus numériques
  • 298/2226 Gestion de l’ARTP
  • 91/2226 Radios communautaires
  • 809/2226 Qualité de service
  • 212/2226 Privatisation/Libéralisation
  • 75/2226 SMSI
  • 225/2226 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1281/2226 Innovation/Entreprenariat
  • 669/2226 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 24/2226 Internet des objets
  • 95/2226 Free Sénégal
  • 175/2226 Intelligence artificielle
  • 105/2226 Editorial
  • 20/2226 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous