OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Septembre 2024 > Analyse de la situation africaine selon Le Global Cybersecurity Index (GCI) 2024

Analyse de la situation africaine selon Le Global Cybersecurity Index (GCI) 2024

mercredi 18 septembre 2024

Cybersécurité/Cybercriminalité

L’analyse de la situation africaine dans le rapport “Le Global Cybersecurity Index (GCI) 2024” en matière de cybersécurité révèle un paysage en pleine évolution, caractérisé par des progrès notables dans certains pays, mais aussi des défis importants à surmonter dans la majorité des nations. Voici une vue d’ensemble des aspects les plus marquants de la cybersécurité en Afrique.

Le Global Cybersecurity Index (GCI) 2024 montre une nette disparité entre les pays africains. Quelques pays, comme le Maroc, le Ghana, la Maurice et la Tanzanie, sont classées dans la catégorie Tier 1 et sont considérés comme des modèles à suivre.

Ces pays ont réussi à mettre en place des cadres législatifs, des infrastructures techniques, ainsi qu’une coopération internationale et nationale solide. Ils bénéficient également d’une volonté politique forte et d’investissements substantiels dans les technologies de l’information.

Cependant, la majorité des pays africains sont encore classés dans les Tier 3 et Tier 4, reflétant des efforts naissants ou en développement dans le domaine de la cybersécurité. De nombreux pays comme le Nigéria, le Sénégal ou la Côte d’Ivoire progressent, mais manquent encore de certaines infrastructures ou de cadres réglementaires robustes. Les pays en Tier 5, tels que le Burundi, le Soudan, et la République Centrafricaine, peinent à mettre en place les fondations de la cybersécurité, souvent en raison de conflits internes, d’instabilité politique et d’un manque de ressources humaines et financières.

Législation et réglementation : un besoin pressant

Selon Le Global Cybersecurity Index (GCI) 2024, un grand nombre de pays africains n’ont pas encore mis en place des lois complètes sur la protection des données et la cybersécurité, malgré la montée des menaces liées aux cyberattaques. Selon le rapport GCI, plus de 40 % des pays africains n’ont pas encore de lois spécifiques sur la protection des données personnelles, ce qui représente un défi majeur, notamment avec l’augmentation des violations de données. L’adoption de cadres légaux, inspirés de règlements comme le GDPR européen, pourrait grandement améliorer la protection des citoyens et renforcer la confiance dans les technologies numériques.

Faibles infrastructures techniques

Un autre défi majeur pour de nombreux pays africains est l’absence de Centres de réponse aux incidents informatiques (CIRT) ou d’équipes de sécurité spécialisées comme les CERT (Computer Emergency Response Teams). Ces infrastructures sont essentielles pour détecter et répondre aux cyberattaques de manière coordonnée et rapide. Selon le rapport, seuls 139 pays dans le monde ont un CIRT opérationnel, et plusieurs pays africains, en particulier les États à faible revenu, n’ont pas encore de telles structures en place.

Le déficit en compétences et en ressources humaines

L’un des plus grands défis de la cybersécurité en Afrique est le manque de professionnels qualifiés. Le continent fait face à une pénurie importante de talents spécialisés dans la cybersécurité, ce qui freine la mise en œuvre de politiques efficaces. La formation et le développement des compétences restent un domaine critique. Bien que certains pays, comme le Maroc et l’Afrique du Sud, aient intégré des modules de cybersécurité dans leurs systèmes éducatifs, il reste encore beaucoup à faire pour former un nombre suffisant de professionnels capables de répondre aux besoins croissants du secteur.

La montée des cybermenaces en Afrique

Avec l’accélération de la numérisation en Afrique, les cybermenaces augmentent à un rythme alarmant. Des attaques comme le rançongiciel, le phishing, et les fraudes numériques se multiplient. Les secteurs les plus touchés incluent les banques, les télécommunications, et les services publics. En raison de la vulnérabilité accrue des infrastructures numériques et de la faible sensibilisation des utilisateurs, de nombreux pays africains restent des cibles faciles pour les cybercriminels. Des efforts de sensibilisation et de protection des infrastructures critiques sont donc nécessaires de toute urgence.

Coopération internationale et régionale : un levier indispensable

La cybersécurité est par nature une question transnationale, et la coopération internationale est essentielle pour combattre les cybermenaces. De nombreux pays africains participent déjà à des initiatives régionales, comme AfricaCERT et des partenariats avec des organisations internationales telles que l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Toutefois, la coopération intra-africaine reste limitée, et il est essentiel d’améliorer le partage des informations et des bonnes pratiques entre les États africains. Le développement d’accords bilatéraux et multilatéraux sur la cybersécurité, ainsi que la participation à des cyber-exercices régionaux, pourrait renforcer la résilience des infrastructures numériques africaines.

L’importance des infrastructures critiques

La protection des infrastructures critiques telles que les réseaux énergétiques, les systèmes financiers, et les services de santé devient une priorité croissante. En raison de leur rôle stratégique, ces infrastructures sont souvent la cible de cyberattaques. Cependant, une grande partie des pays africains n’a pas encore mis en place des mécanismes de défense adéquats pour ces infrastructures. Il est crucial que des stratégies nationales de protection des infrastructures critiques soient développées et mises en œuvre de manière cohérente.

Pour récapituler, la cybersécurité en Afrique est un domaine où les progrès sont inégaux et où les défis restent nombreux. Alors que certains pays émergent comme des leaders régionaux avec des cadres solides et des infrastructures en place, la majorité des pays africains sont encore à divers stades de développement de leurs capacités en matière de sécurité numérique. Le renforcement des cadres législatifs, la construction d’infrastructures techniques, la formation des talents, et l’amélioration de la coopération régionale et internationale sont des priorités pour permettre au continent de mieux se protéger contre les cybermenaces croissantes.

Youssef MAZOUZ, Secrétaire Général du Centre Africain de la Cybersécurité, Président du comité consultatif pour une utilisation Ethique et équitable de l’IA en Afrique

(Source : CIO Mag, 18 septembre 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4302/4644 Régulation des télécoms
  • 352/4644 Télécentres/Cybercentres
  • 3162/4644 Economie numérique
  • 1683/4644 Politique nationale
  • 4644/4644 Fintech
  • 523/4644 Noms de domaine
  • 1695/4644 Produits et services
  • 1436/4644 Faits divers/Contentieux
  • 756/4644 Nouveau site web
  • 4574/4644 Infrastructures
  • 1707/4644 TIC pour l’éducation
  • 186/4644 Recherche
  • 248/4644 Projet
  • 2992/4644 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1779/4644 Sonatel/Orange
  • 1610/4644 Licences de télécommunications
  • 272/4644 Sudatel/Expresso
  • 954/4644 Régulation des médias
  • 1258/4644 Applications
  • 1025/4644 Mouvements sociaux
  • 1571/4644 Données personnelles
  • 128/4644 Big Data/Données ouvertes
  • 607/4644 Mouvement consumériste
  • 369/4644 Médias
  • 659/4644 Appels internationaux entrants
  • 1565/4644 Formation
  • 95/4644 Logiciel libre
  • 1744/4644 Politiques africaines
  • 850/4644 Fiscalité
  • 170/4644 Art et culture
  • 603/4644 Genre
  • 1437/4644 Point de vue
  • 1007/4644 Commerce électronique
  • 1534/4644 Manifestation
  • 315/4644 Presse en ligne
  • 128/4644 Piratage
  • 210/4644 Téléservices
  • 871/4644 Biométrie/Identité numérique
  • 309/4644 Environnement/Santé
  • 324/4644 Législation/Réglementation
  • 346/4644 Gouvernance
  • 1809/4644 Portrait/Entretien
  • 148/4644 Radio
  • 705/4644 TIC pour la santé
  • 270/4644 Propriété intellectuelle
  • 59/4644 Langues/Localisation
  • 1040/4644 Médias/Réseaux sociaux
  • 1897/4644 Téléphonie
  • 198/4644 Désengagement de l’Etat
  • 1015/4644 Internet
  • 115/4644 Collectivités locales
  • 395/4644 Dédouanement électronique
  • 1039/4644 Usages et comportements
  • 1058/4644 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 571/4644 Audiovisuel
  • 2794/4644 Transformation digitale
  • 397/4644 Affaire Global Voice
  • 159/4644 Géomatique/Géolocalisation
  • 301/4644 Service universel
  • 687/4644 Sentel/Tigo
  • 179/4644 Vie politique
  • 1519/4644 Distinction/Nomination
  • 35/4644 Handicapés
  • 712/4644 Enseignement à distance
  • 658/4644 Contenus numériques
  • 615/4644 Gestion de l’ARTP
  • 182/4644 Radios communautaires
  • 1659/4644 Qualité de service
  • 434/4644 Privatisation/Libéralisation
  • 138/4644 SMSI
  • 460/4644 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2638/4644 Innovation/Entreprenariat
  • 1345/4644 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 48/4644 Internet des objets
  • 174/4644 Free Sénégal
  • 334/4644 Intelligence artificielle
  • 202/4644 Editorial
  • 17/4644 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous