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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juin 2017 > Aminata Sow, Genius Family : « Il fallait insister sur l’importance de (…)

Aminata Sow, Genius Family : « Il fallait insister sur l’importance de l’outil et sa facilité de manipulation »

vendredi 16 juin 2017

Innovation/Entreprenariat

Une véritable économie derrière les langages de programmation de Pascal à java en passant par le langage C ou encore C++, il suffit juste d’être entreprenant et s’investir pour espérer en tirer profit. Que se soit dans les technologies ou dans d’autres domaines, mais il faut oser l’avenir. C’est la conviction de l’équipe de Genius Family, concepteur de plusieurs applications dont « Ndiarte » et « Sen Ngounou » qui ont fini de convaincre certaines institutions financières de les accompagner. Aminata Sow, la chargée du Business de cette startup a défendu ce point de vue lors de son passage devant la rédaction de votre site favori.

Pouvez- vous nous faire une brève présentation de Genuis Family ?

Genius Family est une entreprise informatique qui évolue dans la conception d’applications mobile Web Sms. Nous sommes sur le marché depuis 2014 et nous accompagnons différentes cibles qui évoluent dans le domaine du commerce de l’agriculture de l’éducation etc. Genius conçoit des applications sur mesure en fonction des besoins de nos clients mais on met principalement l’accent sur la cible informelle. L’idée de créer Genius Family est parti de trois membres cofondateurs Noumounti Abdoulaye Dao spécialiste du mobile et Mangeur General du Groupe de Ousmane Cissé le chef de projet et de moi-même (Aminata Sow) chargée du Business pour participer au processus de changement dans le mode de gestion des acteurs surtout du secteur informel au Sénégal .C’est le résultat d’un constat fait et qui a montré que le marché sénégalais est rempli d’applications importées souvent d’Europe et qui ne correspondent pas, la plus part du temps, aux besoins du marché. Le marché sénégalais est assez spécifique avec des pratiques comme le « Wakhalé ». Les prix varient en fonction des affinités, et certaines pratiques auxquelles les gens sont attachés et un système commercial très différent de celui des européens. Donc Genius a commencé à développer des applications qui répondent aux réalités du marché ; et comme la majeure partie de nos client est analphabète ne pouvant pas utiliser convenablement un ordinateur à notre époque il faut que l’outil qu’on mette à leur disposition soit aussi simple d’utilisation ne nécessitant pas une certaine connaissance de l’outil informatique. Il suffit juste que la personne dispose d’un téléphone portable basique pour pouvoir bénéficier d’une petite formation et de démonstrations qui lui permettront d’utiliser l’application.

Comment faites-vous pour disposer de main d’œuvre qualifié et en quantité dans un domaine où les écoles de formations sont limitées ?

Nous avons noué des partenariats avec certaines écoles qui sont très bien en informatique et cela nous permet d’avoir une main d’œuvre jeune parce que la technologie évolue assez rapidement et par conséquent il faut recruter des jeunes qui sont bien formés. Cela nous permet de disposer de ressources humaines de qualité selon les besoins de l’entreprise et de participer à l’insertion des jeunes dans le milieu professionnel .On prend souvent des jeunes qui n’ont aucune expérience et on les encadre pour qu’ils se familiarisent avec la pratique après la partie théorique à l’école. En dehors des membres fondateurs Genius a grandi et aujourd’hui on a une équipe de dix personnes jeunes et très dynamiques qui portent le flambeau de l’entreprise. Il arrive aussi que des stagiaires soient pris pour le développement comme pour tout ce qui est commercial.

Quelles sont les premières applications que vous que vous avez développé et les contraintes que vous avez rencontré pour sa commercialisation ?

La façon de travailler des commerçants qui représentent un part de marché très important de nos cibles est non seulement informelle mais dépassée avec le système du registre et autres qu’ils utilisent. C’est fort de ce constat que des études ont été menées d’abord pour ensuite mettre sur le marché une première application dénommée « Ndiarte » qui est un outil de gestion commercial. Aujourd’hui elle est utilisée par des commerçants, les Baol-Baol la plupart du temps sortis directement des écoles coraniques qui n’ont jamais eu à utiliser un ordinateur et depuis maintenant 3 à 4 ans ils parviennent à se servir de « Ndiarte »sans problème. Ils font leurs facturations, leurs gestions de stock, leurs états financiers et disposer d’un moyen de gérer leurs commerces à distance avec cette plateforme. Et à force d’échanger avec eux on les amène petit à petit à l’utilisation de notre plateforme et leur faire découvrir son utilité.

Instaurer la comptabilité moderne chez les acteurs de l’informel a-t-elle été facile ?

Le début n’était pas facile avec des commerçants retissants aux changements et qui sont trop fiers et satisfaits de leurs méthodes de travail. Cependant, il fallait trouver les voies et moyens de les faire comprendre que l’utilisation des technologies était incontournable de nos jours. Il fallait insister sur l’importance de l’outil et sa facilité de manipulation en faisant des formations et des démonstrations en collaboration avec la chambre de commerce de Thiès pour convaincre les commerçants.

Les ateliers qu’on organisait étaient des occasions de résoudre d’emblée le problème des commerçants, inhérent au stockage avec des démonstrations qui leur montre la simplicité de l’usage de ces nouveaux outils. Souvent ils font recours la plus part du temps à un système de gestion physique qui n’est pas mauvais mais connait des limites.

Comment avez-vous réussi à pénétrer le marché sénégalais avec la présence des concurrents ?

Pour notre déploiement sur le marché, nous avons misé sur la stratégie de communication de bouche à oreille et au fur et à mesure on a pu conquérir notre marché en commençant d’abord à Thiès puis que toute l’équipe de Genius habitent à Thiès et que notre siège social aussi s’y trouve. Nous avons commencé par Thiès avec les commerçants avant de nous déployer dans d’autres régions comme Dakar, Tamba, ou Ziguinchor pour conquérir de nouveaux marchés. Etant donné qu’on n’a pas les moyens de se déplacer dans tout le pays, on a noué des partenariats avec les chambres de commerces régionales, ou l’UNACOIS et une fois qu’il y’a des gens qui manifestent un intérêt par rapport à l’application, l’équipe effectue le déplacement dans cette localité.

Genius Family travaille avec la Société Générale, et COFINAC qui accompagnent les Pme et travaille aussi avec d’autres structures. La communication ou plan media se fait à travers la radio mais le contact physique s’avère plus efficace quand il s’agit de s’adresser directement à la clientèle. Genius est aussi présent au Mali ou nous accompagnons des entreprises qui évoluent dans la transformation de savon, mais Genius est également présent au Cameroun tout dernièrement.

A part votre application phare « Ndiarte » qui est destinée exclusivement au commerce, y’a-t-il d’autres applications que vous avez développé dans d’autres secteurs d’activité ?

En dehors de l’application « Ndiarte » il y’a d’autres applications qui sont mises sur le marché par Genius telles que l’application de gestion avicole dénommé « Sen Ngoundou ».

L’aviculture est un secteur qui marche très bien au Sénégal mais le constat est qu’il n’existait pas d’application de gestion avicole. C’est à partir de ça que nous avons noué un partenariat avec le Ministère de l’élevage et l’ARTP qui a eu à lancer un concours en 2015 et la plateforme « Ngounou » a été primée. C’est ainsi qu’on a commencé a accompagner certains aviculteurs. Cette plateforme prend en compte toute la bande de l’entée jusqu’à la sortie .Cela permet aux fermiers de pouvoir cartographier les fermes, les cabinets vétérinaires les plus proches et permet aussi à la clientèle pour l’approvisionnement de trouver la ferme la plus proche et les prix.

On a aussi développé une application de gestion hôtelière dénommé « Ganale » qu’on a eu à déployer pour la première fois à Ziguinchor qui compte beaucoup d’hôtels. Et notre dernière application en date est le « Smart School » destinée aux écoles. Ils existent des applications importées qui sont utilisées dans le système éducatif sénégalais mais ne correspondent pas à nos programmes éducatifs. Notre application est actuellement utilisée dans les écoles sénégalaises à Dakar et à Thiès.

Quels sont les difficultés que vous rencontrez en tant que jeunes entrepreneurs et développeurs au Sénégal ?

Le manque de financement est un problème très sérieux auquel nous nous confrontons en tant que jeunes entrepreneurs. Les banques et institutions financières ne nous font pas assez confiance pour financer notre activité. En plus, les mesures d’accompagnement mis en place par l’Etat pour aider les jeunes entrepreneurs ne sont pas aussi très accessibles du fait parfois de la méconnaissance de leur existence ou parfois de leur accessibilité. A cela s’ajoute également la concurrence des applications importées qui sont là depuis long temps et qui ont fini par se tailler une place dans certains secteurs d’activité.

Est-ce que vous avez senti l’accompagnement du secteur privé en tant que PME nationale ?

Cette situation connait un léger mieux avec le système d’incubation avec la COFINA et CTIC Dakar qui permettent à travers des partenariats de financer certains projets. L’Etat ne peut pas donner de l’emploi à tous les jeunes, mais doit être un partenaire privilégié pour aider les jeunes entrepreneurs. La banque COFINA a mis en place un incubateur pour accompagner les entrepreneurs sénégalais et Genius Family fait partie de la première cohorte et nous avons un bureau à l’immeuble Seydi Diamil. C’est aux jeunes d’être beaucoup plus entreprenants, plus innovants pour offrir aux populations des solutions adéquates qui répondent aux besoins sur le marché.

Amayi Badji, Yanda Sow, Bandiaré Ndoye, et Balla Fall

(Source :Réussir Business, 16 juin 2017)

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