OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2018 > Aller bien au-delà du dégroupage de la boucle locale en cuivre

Aller bien au-delà du dégroupage de la boucle locale en cuivre

mardi 31 juillet 2018

Editorial

Quatorze ans ! C’est le temps qu’il aura fallu à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) pour clore le processus de réflexion entamé sur le dégroupage de la boucle locale radio (BLR) par l’Agence de régulation des télécommunications (ART) en décembre 2004. Comme quasiment tous les processus s’inscrivant dans la libéralisation du marché des télécommunications, le principe du dégroupage de la BLR permettant à un opérateur alternatif de fournir des services Internet et/ou des services de téléphonie, selon que le dégroupage soit partiel ou total, a vu le jour aux Etats-Unis avec l’adoption du Telecommunications Act de 1996. Cette mesure a entrainé une concurrence sur les services de téléphonie locale ou longue distance et permis l’émergence de nombre de fournisseurs de services Internet de type ADSL. En France, le même processus fut lancé en 2001 soit trois ans après que le marché des télécommunications ait été ouvert à la concurrence. Au Sénégal, le marché des télécommunications a été ouvert à la concurrence dès 1998 avec l’arrivée, d’une part, de l’opérateur de téléphonie mobile Sentel, devenu par la suite Tigo, et d’autre part, la naissance d’un certains nombres de fournisseurs de services Internet. Dès les premiers pas de l’industrie naissante des fournisseurs de services à valeur ajoutée (SVA), ces derniers ont posé sur la table du régulateur un certain nombre de requêtes destinées à favoriser le développement du secteur et à encourager le développement d’un marché concurrentiel des services TIC et de télécommunications telles la portabilité des numéros de téléphonie, le dégroupage de la boucle locale radio, l’autorisation de fournisseurs de télécommunication alternatifs, etc. Enfermée dans une logique non affichée, mais bien réelle, de protéger les intérêts de la Sonatel plutôt que de ceux de l’ensemble des acteurs du secteur, l’ARTP s’est malheureusement toujours refusée à mettre en œuvre une régulation asymétrique favorisant les nouveaux entrants et bridant l’opérateur l’historique compte tenu de sa position dominante. Sur cette question du dégroupage, il était d’ailleurs amusant de voir que le groupe Orange a freiné des quatre fers pour sa mise en œuvre au Sénégal alors qu’il l’a réclamé à cor et à cri en Tunisie, pays dans lequel il était dans la posture de nouvel entrant sur le marché ! Aujourd’hui, la problématique du dégroupage se pose par ailleurs dans d’autres termes puisqu’elle porte essentiellement sur le dégroupage de la fibre optique, le réseau en cuivre n’étant plus développé depuis longtemps par la Sonatel. Dès lors même si l’annonce du dégroupage de la boucle locale en cuivre est à saluer, c’est, dans le contexte actuel, une mesure tout à fait insuffisante pour dynamiser la concurrence et le dégroupage doit être étendu dans les meilleurs délais à la fibre optique comme le réclame l’Organisation des professionnels des TIC. A l’heure où des fournisseurs d’accès Internet (FAI) viennent d’être autorisés, il est grand temps de prendre une telle mesure et il serait vraiment regrettable que l’on doive attendre encore quatorze ans, sous le prétexte fallacieux de la « maturité du marché », pour que l’ARTP aille dans ce sens au risque de voir, entre temps, ces FAI mourir de leur belle mort comme ce fut le cas avec les fournisseurs de services Internet (FSI) au début des années 2000. Au-delà, la question beaucoup plus fondamentale qui se pose est celle de la mutualisation des infrastructures qui est à l’œuvre sous différentes formes dans nombre de pays africains. Tantôt, les opérateurs vendent leurs tours de télécommunications à des sociétés spécialisées qui les gèrent et les opèrent ensuite au profit de tous ceux qui souhaitent utiliser leurs services. Ailleurs, un opérateur national d’infrastructures, dont le statut peut être public, semi-public ou privé, est mis en place avec pour mission la construction, la maintenance et le développement des infrastructures de télécommunications de manière à rationaliser les investissements et faire baisser les couts d’exploitation. En effet, le Sénégal ne pourra pas se payer longtemps le luxe d’entretenir des réseaux de télécommunications inutilement redondants dont les surcoûts de mise en œuvre et de maintenance sont au final payés par le consommateur et qui constituent par conséquent une entrave au développement de l’économie numérique. Enfin, last but not least, il faudrait mettre en place un roaming national qui permettrait de basculer sur le réseau de n’importe quel autre opérateur disponible si le réseau de l’opérateur du client fait défaut.

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2060/2300 Régulation des télécoms
  • 173/2300 Télécentres/Cybercentres
  • 1560/2300 Economie numérique
  • 799/2300 Politique nationale
  • 2300/2300 Fintech
  • 253/2300 Noms de domaine
  • 815/2300 Produits et services
  • 693/2300 Faits divers/Contentieux
  • 384/2300 Nouveau site web
  • 2155/2300 Infrastructures
  • 798/2300 TIC pour l’éducation
  • 90/2300 Recherche
  • 122/2300 Projet
  • 1397/2300 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2300 Sonatel/Orange
  • 784/2300 Licences de télécommunications
  • 132/2300 Sudatel/Expresso
  • 467/2300 Régulation des médias
  • 602/2300 Applications
  • 494/2300 Mouvements sociaux
  • 791/2300 Données personnelles
  • 60/2300 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2300 Mouvement consumériste
  • 179/2300 Médias
  • 321/2300 Appels internationaux entrants
  • 711/2300 Formation
  • 48/2300 Logiciel libre
  • 860/2300 Politiques africaines
  • 408/2300 Fiscalité
  • 83/2300 Art et culture
  • 284/2300 Genre
  • 744/2300 Point de vue
  • 480/2300 Commerce électronique
  • 699/2300 Manifestation
  • 156/2300 Presse en ligne
  • 62/2300 Piratage
  • 102/2300 Téléservices
  • 423/2300 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2300 Environnement/Santé
  • 160/2300 Législation/Réglementation
  • 167/2300 Gouvernance
  • 832/2300 Portrait/Entretien
  • 72/2300 Radio
  • 342/2300 TIC pour la santé
  • 133/2300 Propriété intellectuelle
  • 29/2300 Langues/Localisation
  • 507/2300 Médias/Réseaux sociaux
  • 923/2300 Téléphonie
  • 95/2300 Désengagement de l’Etat
  • 487/2300 Internet
  • 57/2300 Collectivités locales
  • 188/2300 Dédouanement électronique
  • 521/2300 Usages et comportements
  • 513/2300 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2300 Audiovisuel
  • 1379/2300 Transformation digitale
  • 191/2300 Affaire Global Voice
  • 75/2300 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2300 Service universel
  • 330/2300 Sentel/Tigo
  • 87/2300 Vie politique
  • 756/2300 Distinction/Nomination
  • 18/2300 Handicapés
  • 339/2300 Enseignement à distance
  • 319/2300 Contenus numériques
  • 292/2300 Gestion de l’ARTP
  • 89/2300 Radios communautaires
  • 876/2300 Qualité de service
  • 212/2300 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2300 SMSI
  • 224/2300 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1287/2300 Innovation/Entreprenariat
  • 667/2300 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2300 Internet des objets
  • 85/2300 Free Sénégal
  • 173/2300 Intelligence artificielle
  • 98/2300 Editorial
  • 14/2300 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous