Aimé Bryal, Directeur général adjoint de la Sonatel : L’extension des télécentres sera limitée dans les milieux urbains
mercredi 9 août 2006
La floraison des télécentres dans les centres urbains pose des problèmes de rentabilité pour la Sonatel, a déclaré hier, mardi, à Dakar, Aimé Bryal, son directeur général adjoint. Aimé Bryal, qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier sur « Accès aux services des télécommunications en zones éloignées », a fait état d’un « chiffre d’affaires limité » pour son entreprise. Ce manque de rentabilité, consécutif à l’usage du téléphone mobile, va amener la Sonatel à limiter l’extension des télécentres dans les milieux urbains, a souligné M. Bryal. La Sonatel compte déployer une nouvelle orientation qui va privilégier l’implantation des télécentres dans les zones rurales, a précisé son directeur général adjoint.
La quasi-totalité des villages du Sénégal seront raccordés au réseau des télécommunications d’ici la fin 2007, a également assuré hier, le directeur des télécommunications, François Dasilva. Prévue initialement à la fin 2010, selon le plan d’action de l’Etat, cette échéance a été « revue », a expliqué M. Dasilva qui a également indiqué que l’Etat compte mettre en application une « politique en infrastructure dans les zones rurales ».
Le directeur général adjoint de la Sonatel, Aimé Bryal, a rappelé le cahier des charges de son entreprise qui est de raccorder toutes les communautés rurales au réseau des télécommunications. Au stade actuel, sur les 14 000 villages que compte le Sénégal, 2 200 sont concernés par cette connexion via le réseau du téléphone fixe et 7 000 autres via le réseau mobile, a indiqué M. Bryal qui a par ailleurs souligné que les problèmes d’énergie freinent l’extension du réseau.
L’atelier est organisé par l’Association nationale des présidents de communautés rurales (Ancp) en partenariat avec la Sonatel. L’objectif de cette rencontre est de voir l’état d’exécution des engagements du gouvernement en matière de télécommunication dans les zones rurales, a expliqué son président Aly Lô. Dans cette perspective, il a invité les autorités à considérer les télécommunications non pas comme un « bien économique », mais comme un « bien social » qui ne met pas en avant les soucis de rentabilité financière. Il a, par la même occasion, demandé à l’Etat d’accorder des subventions aux communautés rurales.
D’après Aps
(Source : Wal Fadjri, 9 août 2006)