OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Août > Afrique de l’Ouest : Internet et mobile font réver

Afrique de l’Ouest : Internet et mobile font réver

jeudi 9 août 2012

Applications

Changer la vie grâce à Internet et aux applications mobiles : tel est le pari de toute une génération de jeunes entrepreneurs ouest-africains, passionnés par les technologies de l’information et de la communication (TIC). Résultat : de Dakar à Niamey en passant par Ouagadougou Bamako ou Abidjan, un extraordinaire bouillonnement d’idées et d’initiatives visant à réaliser, grâce aux TIC, le développement tant attendu.

Adeptes pour la plupart du web 2.0, ces outils Internet simples et interactifs, les jeunes programmeurs d’Afrique de l’Ouest rivalisent d’ingéniosité pour inventer une nouvelle société combinant progrès technologique et social. Un monde dans lequel l’argent se transfère sur le téléphone portable et où les paysans pratiquent la « cyber agriculture » en vérifiant, par exemple, le prix des semences par SMS.

Pour l’entreprise sociale sénégalaise Japalema, l’objectif est d’aider des villageoises à trouver des investisseurs, via un serveur vocal et une plateforme web appuyé par un système basé sur le SMS.

« Nous aidons aussi les femmes dans l’obtention des microcrédits pour leurs petits ‘business’ », témoigne Cyrille Kwabong, co-initiateur du projet. Il explique s’être lancé dans cette aventure car « ces technologies peuvent avoir un véritable impact social pour les personnes qui vivent dans des zones reculées ».

En matière de TIC, l’exemple parfait en Afrique, c’est celui du Kenya, pays à l’Est du continent où ces technologies « contribuent à 30% de la croissance », selon Yann Le Beux, formateur au CTIC, présenté comme le premier incubateur d’entreprises basées sur les TIC à Dakar. Interrogé par Ouestafnews, ce jeune manager français estime qu’il est plus intéressant de travailler dans le domaine des TIC en Afrique « car les jeunes veulent y développer des solutions locales qui répondent vraiment aux besoins des gens ».

En réalité, le marché africain offre de multiples possibilités, ce qui en fait « un véritable eldorado pour les éditeurs d’applications et de logiciels », selon l’entrepreneur et bloggeur ivoirien, Jean-Patrick Ehouman dans un échange électronique avec Ouestafnews. Dans une de ses tribunes publiée par le site de Jeune Afrique, il avait déjà écrit que « l’environnement et les comportements des Africains sont tellement différents de ceux de l’Occident qu’il est presque impossible d’imposer un logiciel européen sans adaptation ».

D’autant plus que le marché africain présente une spécificité de taille : la téléphonie mobile y est bien plus développée que le réseau Internet. En Afrique subsaharienne, les taux de pénétration d’Internet et du haut débit, les plus bas au monde, sont respectivement inférieurs à 7 et 1 % d’après le rapport 2009 des Perspectives économiques en Afrique, réalisé par la Banque africaine de développement (Bad) en partenariat avec l’Organisation des Nations-Unies pour la coopération et le développement économique (OCDE).

Ce sont alors des téléphones portables basiques avec des applications simples, dont les infrastructures coûtent moins cher à déployer, qui sont le fer de lance de cette révolution technologique. Accessibles à tous et faciles d’utilisation, ils seraient les meilleur alliés de ces jeunes qui veulent faire bouger les choses.

Si cet engouement pour les nouvelles technologies prend de l’ampleur en Afrique de l’Ouest c’est aussi grâce au rôle joué par certaines structures ou initiatives, nationales ou internationales, qui soutiennent les jeunes entrepreneurs. Ces espaces d’accompagnement, de formation et de « co-working », comme le CTIC ou encore le Jokkolabs à Dakar, le Burkina-NTIC à Ouagadougou ou encore l’ONG Akendewa en Côte d’Ivoire, accompagnent de nombreux entrepreneurs dans le domaine des TIC.

« En mettant des locaux à disposition, ils jouent un rôle essentiel, car c’est souvent difficile de démarrer à cause des dépenses locatives », explique Moustapha Kâne, directeur général de la compagnie web et mobile Amarante qui vient de remporter une compétition ouest africaine organisée à Dakar par les Américains. Ce genre de compétition ou certaines rencontres interrégionales, contribuent aussi à créer une émulation entre les développeurs.

Cependant, pour l’instant, les « applications locales sur téléphone ne sont pas très répandues, ou évoluent au sein de cercles fermés, auprès de groupes de médecins pour la santé ou d’entreprises pour l’agriculture », estime l’Ivoirien Jean-Patrick Ehouman, dont l’entreprise AllDeny de portails et de logiciels travaille en majorité pour des clients étrangers.

Un des gros obstacles à la massification des initiatives pilotes, selon M. Ehouman, ce sont les gros opérateurs de téléphonie. Généralement des multinationales, plus soucieuses de rapatrier leur profit que de voir l’émergence d’un secteur technologique africain performant, ces opérateurs n’ont aucun intérêt immédiat dans le développement des pays où ils sont établis. Alors ils imposent « des coûts et des marges trop élevées et récupèrent ainsi une importante partie des bénéfices des développeurs locaux ». Une politique qui freine sérieusement le développement des TIC.

« Par exemple, en Côte d’Ivoire cela coûte environ 1 million de FCFA pour obtenir un numéro court, un outil essentiel pour créer des solutions par SMS, c’est énorme pour un développeur indépendant ». Ce constat est aussi valable au Sénégal où les jeunes développeurs reprochent à la Sonatel-Orange (filiale de France Télécom) « ses coûts élevés » et son obstination à soutenir la lutte au détriment de la recherche.

Les opérateurs de Télécoms, qui rechignent à parler aux média, se défendent tout juste en disant qu’ils sont « propriétaires » des infrastructures. Leurs détracteurs répliquent qu’il ne faut pas qu’ils oublient « qu’ils ont souvent été ‘aidés’ par les gouvernements pour les obtenir ou parfois pour juste en hériter ».

D’ailleurs au Sénégal, nombreuses sont les voix qui commencent à s’élever contre la Sonatel-Orange, devenue toute puissante en Afrique de l’Ouest, mais accusée d’être au service d’intérêts étrangers. Le magazine Jeune Afrique s’est même penché sur le sujet, début août 2012 à travers un article ntitulé « Sonatel, un géant trop encombrant » dénonçant l’hégémonie du groupe qui « ne laisse que des miettes aux PME du secteur » des TIC. Face à cette boulimie des multinationale, Jean-Patrick Ehouman, pose une question : « assisterons nous à une colonisation digitale en Afrique ? ».

(Source : Ouestaf News, 9 août 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2139/2263 Régulation des télécoms
  • 173/2263 Télécentres/Cybercentres
  • 1572/2263 Economie numérique
  • 821/2263 Politique nationale
  • 2263/2263 Fintech
  • 254/2263 Noms de domaine
  • 820/2263 Produits et services
  • 692/2263 Faits divers/Contentieux
  • 366/2263 Nouveau site web
  • 2171/2263 Infrastructures
  • 836/2263 TIC pour l’éducation
  • 92/2263 Recherche
  • 121/2263 Projet
  • 1432/2263 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 882/2263 Sonatel/Orange
  • 783/2263 Licences de télécommunications
  • 132/2263 Sudatel/Expresso
  • 469/2263 Régulation des médias
  • 619/2263 Applications
  • 497/2263 Mouvements sociaux
  • 761/2263 Données personnelles
  • 60/2263 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2263 Mouvement consumériste
  • 179/2263 Médias
  • 322/2263 Appels internationaux entrants
  • 698/2263 Formation
  • 51/2263 Logiciel libre
  • 856/2263 Politiques africaines
  • 408/2263 Fiscalité
  • 84/2263 Art et culture
  • 284/2263 Genre
  • 703/2263 Point de vue
  • 486/2263 Commerce électronique
  • 702/2263 Manifestation
  • 156/2263 Presse en ligne
  • 64/2263 Piratage
  • 102/2263 Téléservices
  • 444/2263 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2263 Environnement/Santé
  • 156/2263 Législation/Réglementation
  • 167/2263 Gouvernance
  • 851/2263 Portrait/Entretien
  • 72/2263 Radio
  • 341/2263 TIC pour la santé
  • 133/2263 Propriété intellectuelle
  • 29/2263 Langues/Localisation
  • 502/2263 Médias/Réseaux sociaux
  • 920/2263 Téléphonie
  • 95/2263 Désengagement de l’Etat
  • 486/2263 Internet
  • 57/2263 Collectivités locales
  • 189/2263 Dédouanement électronique
  • 504/2263 Usages et comportements
  • 514/2263 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 277/2263 Audiovisuel
  • 1363/2263 Transformation digitale
  • 191/2263 Affaire Global Voice
  • 76/2263 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2263 Service universel
  • 332/2263 Sentel/Tigo
  • 87/2263 Vie politique
  • 730/2263 Distinction/Nomination
  • 17/2263 Handicapés
  • 418/2263 Enseignement à distance
  • 321/2263 Contenus numériques
  • 294/2263 Gestion de l’ARTP
  • 89/2263 Radios communautaires
  • 812/2263 Qualité de service
  • 214/2263 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2263 SMSI
  • 227/2263 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1310/2263 Innovation/Entreprenariat
  • 678/2263 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2263 Internet des objets
  • 85/2263 Free Sénégal
  • 212/2263 Intelligence artificielle
  • 99/2263 Editorial
  • 9/2263 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous