OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Juin 2020 > Adoption de la loi portant interception de certaines communications émises (…)

Adoption de la loi portant interception de certaines communications émises par voie électronique au Niger : AfricTivistes condamne et exige une seconde délibération

mercredi 3 juin 2020

Régulation des télécoms

Le vendredi 29 mai 2020, l’Assemblée Nationale du Niger a adopté la loi sur “l’interception de certaines communications émises par voie électronique”. AfricTivistes pense que cette loi est une menace pour les libertés individuelles sur le territoire nigérien.

En juin 2019 déjà, le vote de la loi sur la cybercriminalité, a contribué à la répression continue et la violation des libertés fondamentales des citoyens. Depuis l’adoption de cette dernière, ce n’est pas moins de dix activistes au Niger qui ont été accablés et incarcérés injustement entre avril et mars 2020. Certains d’entre eux ont été arrêtés après l’interception de leur communication électronique privée.

L’opposition parlementaire a boycotté session parlementaire du 29 mai pour l’examen et le vote de la loi. Selon elle, cette loi prive “les Nigériens et ceux qui vivent au Niger de toute vie privée dans leurs communications” donnant libre arbitre au pouvoir Exécutif de la surveillance totale des communications émises pour des raisons autre que la sécurité ou la lutte contre le terrorisme.

La loi sur l’interception de certaines communications électronique viole l’article 29 de la Constitution nigérienne qui dit en substance : “Le secret de la correspondance et des communications est inviolable. Il ne peut y être dérogé que dans les conditions et les formes définies par la loi, sous peine de sanctions”.

Africtivistes rappelle aux autorités nigériennes que toutes ces deux lois, adoptées dernièrement (en juin 2019 et 29 mai 2020), violent les fondements de la démocratie notamment le droit à la liberté d’expression ou d’opinion ainsi que le secret de la correspondance et des communications garantis par la Constitution Nigérienne.

En outre, Africtivistes craint fortement que les arrestations de cyber-activistes, de journalistes, ou même d’acteurs de la société civile, se multiplient avec l’adoption de cette nouvelle loi qui va constituer une porte ouverte aux dérives.

Depuis un certain temps, sous le coup de la loi sur la cybercriminalité, les cyber-activistes et les membres de la société civile nigérienne sont soumis à des gardes à vue au niveau de la police judiciaire, souvent dépassant le délai légal - puis présentés au parquet ou mis sous un mandat de dépôt en attendant leur comparution en justice. Ils ont pour beaucoup, été mis aux arrêt à cause de simples publications sur les réseaux sociaux.

  • AfricTivistes condamne fermement l’adoption de cette loi liberticide qui est contraire à la loi fondamentale du Niger.
  • AfricTivistes reconnaît aux États le devoir de lutter contre l’insécurité, le crime organisé et le terrorisme. Cependant, AfricTivistes rappelle que garantir la sécurité et lutter contre le terrorisme doivent se faire dans le plus grand respect des droits humains sans instrumentaliser des lois pour museler les opinions dissidentes de la société civile et des citoyens lambda.
  • AfricTivistes invite le président de la République M. Mahamadou Issoufou, à ne pas promulguer cette loi liberticide qui va à l’encontre de la Constitution Nigérienne, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et des standards internationaux.

Le cas échéant, AfricTivistes invite le président de la République nigérienne à adresser une demande motivée à l’Assemblée nationale pour une seconde délibération comme le lui permet l’article 47 de la Constitution dans le but de supprimer/modifier les articles 2 et 16 de la loi.

L’article 2 liste “les personnes, tous de l’Exécutif, pouvant demander une interception de communication”.

Quant à l’article 16, il fait état des sept membres de la Commission Nationale de Contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) : 1 magistrat par le président de la République, 2 députés par le Président de l’Assemblée nationale, 1 magistrat du Conseil d’État par le Premier ministre, 1 officier de la Police par le ministre de l’Intérieur, 1 officier de la gendarmerie par le ministre de la Défense, et 1 magistrat de la Cour d’État par le ministre de la Justice.

A part les deux députés choisis par le président de l’Assemblée nationale, tous les autres membres de la CNCIS sont désignés par l’Exécutif.

(Source : AfricTivistes, 3 juin 3020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2064/2237 Régulation des télécoms
  • 173/2237 Télécentres/Cybercentres
  • 1543/2237 Economie numérique
  • 850/2237 Politique nationale
  • 2237/2237 Fintech
  • 255/2237 Noms de domaine
  • 815/2237 Produits et services
  • 696/2237 Faits divers/Contentieux
  • 366/2237 Nouveau site web
  • 2152/2237 Infrastructures
  • 791/2237 TIC pour l’éducation
  • 91/2237 Recherche
  • 121/2237 Projet
  • 1429/2237 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 860/2237 Sonatel/Orange
  • 774/2237 Licences de télécommunications
  • 133/2237 Sudatel/Expresso
  • 464/2237 Régulation des médias
  • 602/2237 Applications
  • 494/2237 Mouvements sociaux
  • 782/2237 Données personnelles
  • 60/2237 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2237 Mouvement consumériste
  • 179/2237 Médias
  • 321/2237 Appels internationaux entrants
  • 692/2237 Formation
  • 48/2237 Logiciel libre
  • 840/2237 Politiques africaines
  • 407/2237 Fiscalité
  • 83/2237 Art et culture
  • 285/2237 Genre
  • 728/2237 Point de vue
  • 488/2237 Commerce électronique
  • 700/2237 Manifestation
  • 156/2237 Presse en ligne
  • 62/2237 Piratage
  • 102/2237 Téléservices
  • 422/2237 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2237 Environnement/Santé
  • 155/2237 Législation/Réglementation
  • 167/2237 Gouvernance
  • 826/2237 Portrait/Entretien
  • 72/2237 Radio
  • 340/2237 TIC pour la santé
  • 133/2237 Propriété intellectuelle
  • 29/2237 Langues/Localisation
  • 520/2237 Médias/Réseaux sociaux
  • 918/2237 Téléphonie
  • 95/2237 Désengagement de l’Etat
  • 484/2237 Internet
  • 57/2237 Collectivités locales
  • 188/2237 Dédouanement électronique
  • 500/2237 Usages et comportements
  • 512/2237 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2237 Audiovisuel
  • 1358/2237 Transformation digitale
  • 191/2237 Affaire Global Voice
  • 75/2237 Géomatique/Géolocalisation
  • 148/2237 Service universel
  • 331/2237 Sentel/Tigo
  • 87/2237 Vie politique
  • 729/2237 Distinction/Nomination
  • 17/2237 Handicapés
  • 341/2237 Enseignement à distance
  • 320/2237 Contenus numériques
  • 292/2237 Gestion de l’ARTP
  • 89/2237 Radios communautaires
  • 801/2237 Qualité de service
  • 212/2237 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2237 SMSI
  • 224/2237 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1276/2237 Innovation/Entreprenariat
  • 666/2237 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2237 Internet des objets
  • 85/2237 Free Sénégal
  • 171/2237 Intelligence artificielle
  • 97/2237 Editorial
  • 12/2237 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous