OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Mai > Adjudication de la troisième licence de téléphonie : Appel d’offres bidon !

Adjudication de la troisième licence de téléphonie : Appel d’offres bidon !

mercredi 12 mai 2010

Licences de télécommunications

Entre Sudatel, le troisième opérateur de téléphonie au Sénégal et Celtel qui
avait également présenté sa candidature,il n y a pas photo. L’offre de Celtel
comparée à celle soudanaise, était largement meilleure. La Gazette a revisité
le rapport public relatif à l’adjudication de la troisième licence pour en
ressortir les incohérences.

Le gouvernement du Sénégal a publié, en janvier 2005, une lettre de politique
sectorielle des télécommunications. Parmi les axes phares retenus à l’époque,
figurait le lancement d’un appel à la concurrence en vue du choix d’un nouvel
opérateur qui devait disposer d’une licence globale lui permettant d’opérer sur
tous les segments du marché des télécommunications. Le processus a démarré en
novembre 2005, lors du sommet mondial sur la société de l’information (smsi)
qui s’est tenu à tunis. a cette occasion, les autorités sénégalaises ont
annoncé leur intention d’attribuer une nouvelle licence globale de
télécommunications. A la suite de cette annonce, plusieurs opérateurs ont
manifesté par écrit leur intérêt pour cette nouvelle licence globale. L’agence
de régulation de télécommunications et postes (artp) a ainsi élaboré un projet
de cahier des charges conformément aux prescriptions de l’article 23 du code
des télécommunications.

Au départ, cinq sociétés (Bintel, Belgacom, celtel, comium africa et sudatel) se
sont manifestées. La lettre de l’artp portant règlement de l’appel à la
concurrence, en date du 11 août 2007, a demandé à ces sociétés de lui faire
parvenir leur offre ferme au plus tard le 31 août 2007 à 12 heures précises
(heure de dakar). Une commission ad hoc a ensuite été constituée par note de
service n°02466/artp/dg du 30 août 2007. celle-ci constatera que seules Bintel,
celtel et sudatel ont pu déposer dans les délais fi xés leurs offres fermes sous
pli fermé. Elle se réunit le 6 septembre 2007 à l’effet de procéder à
l’ouverture publique des offres en présence des représentants des trois
soumissionnaires. Ils ont tous satisfait aux critères, en l’occurrence, le
dépôt de l’offre en cinq exemplaires, l’expression de la soumission en langue
française, le dossier technique, le dossier juridique et le dossier économique
et financier.

CELTEL MEILLEURE OFFRE MAIS RECALEE

en s’arrêtant sur les aspects économiques et fi nanciers, on se rend compte que
sudatel, l’opérateur retenu en défi nitive, était loin de présenter la
meilleure offre. Là où sudatel a acquis son sésame à 200 millions de dollars,
celtel était prête à casquer jusqu’à 210 millions de dollars. Sans compter le
fait qu’au niveau des capacités fi nancières, CELTEL est largement mieux lotie
que tous les autres soumissionnaires.

Son seul capital (4,7 milliards de dollars) est le triple de celui de sudan
telecom ltd (750 millions de dollars). Rien que son chiffre d’affaires moyen
des deux derniers exercices était de 3 milliards 75 millions de dollars tandis
que celui des soudanais n’était que 1,1 milliards de dollars. celtel dame aussi
le pion à Sudatel dans sa capacité d’autofi nancement (2,739 milliards de
dollars contre 1,4 milliard). aussi, si elle avait été retenue, celtel
promettait de tripler ses investissements en injectant 6,906 milliards en cinq
ans, là où sudatel envisage de mettre 515 millions de dollars seulement, pour
la même échéance.

Au chapitre des références et capacités techniques dans le domaine remarque que
les soudanais qui n’opéraient à l’époque qu’en mauritanie et chez eux,
accusaient un large retard derrière celtel qui pourtant a été recalée. cette
dernière, sur ce plan, vient en pôle position avec des activités dans 14 pays
africains, devant Bintel qui exploite une licence gsm en arabie saoudite, en
rca, en somalie, en guinée equatoriale et en Angola.

En ce qui concerne le calendrier de couverture, sudatel qui prévoit de mailler
l’intégralité du territoire national à sa cinquième année ne fait pas le poids
devant celtel, qui elle, s’était engagée à atteindre la couverture actuelle de
la sonatel en seulement deux ans. Au regard de l’exposé de tous ces faits qui
ne plaident guère en faveur de sudan telecom ltd, on ne peut s’empêcher de
s’interroger sur ce qui a pu présider au choix de sudatel. peut être les
autorités sénégalaises qui ont piloté le dossier sauront éclairer les
lanternes. En attendant, un constat se dégage : l’appel d’offres à l’issue
duquel la troisième licence de téléphonie a été attribuée à sudatel est bidon.

Au fond, cette lettre de mission signée par sudatel pour le compte des
lobbyistes américains et arabes a décidé de l’attribution de la troisième
fréquence de téléphonie. Avec des moyens très élaborés de corruption, sudatel a
réussi à damer le pion à tout le monde.

CONTRAT LIANT SUDATEL AUX EXPERTS

un cabinet d’experts (voir par ailleurs) est chargé dans le cadre de ce contrat
de conseiller sudatel quant à la stratégie et la tactique de négociation avec
l’etat du sénégal et ses conseillers fi nanciers. Au cas où un accord de
principe est obtenu pour l’acquisition, les experts devaient s’occuper à aider
leur client à négocier un accord d’acquisition défi nitif. Aussi, les
intermédiaires conseillent-ils l’opérateur soudanais sur toutes les questions
de régulation découlant de l’acquisition en plus d’assurer la liaison avec les
autorités de régulation compétentes.

Sans considérer le fait qu’ils aient également la mission d’accompagner leur
client dans le but d’obtenir du ministère des finances ou tout autre organisme
compétent une confi rmation du régime fiscal spécial ainsi qu’une confirmation
de l’autorité de régulation que la licence a été délivrée conformément aux lois
et règlements en vigueur au Sénégal. Ainsi, une prime de réussite pour ces
travaux consultatifs estimée à 10 millions de dollars devait leur être payée
dès la signature d’un accord contraignant avec le gouvernement du Sénégal.

La mention ci-dessus exclut toute taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Toute TVA,
le cas échéant, doit être prise en charge par sudatel. les frais engagés par
les comptables, avocats ou autres conseillers professionnels dans le cadre de
l’acquisition de cette licence seront également pris en charge par la compagnie
soudanaise.

Tout compte fait, les autorités actuelles semblent se payer la tête des
sénégalais en tentant de faire croire que la licence de millicom a été obtenue
en 1998 dans des conditions douteuses. Ce qui s’est passé en 1998 ne peut être
comparé à ce que notre pays a connu avec sudatel. C’est le moment d’arrêter le
cirque joué autour de millicom et de laisser tous les acteurs présents dans le
réseau faire leur travail.

Alioune Badara Coulibaly et Pape Adama Touré

(Source :La Gazette, 12 mai 2010)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2059/2246 Régulation des télécoms
  • 174/2246 Télécentres/Cybercentres
  • 1551/2246 Economie numérique
  • 799/2246 Politique nationale
  • 2246/2246 Fintech
  • 255/2246 Noms de domaine
  • 840/2246 Produits et services
  • 696/2246 Faits divers/Contentieux
  • 374/2246 Nouveau site web
  • 2153/2246 Infrastructures
  • 799/2246 TIC pour l’éducation
  • 90/2246 Recherche
  • 121/2246 Projet
  • 1418/2246 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2246 Sonatel/Orange
  • 783/2246 Licences de télécommunications
  • 132/2246 Sudatel/Expresso
  • 472/2246 Régulation des médias
  • 603/2246 Applications
  • 495/2246 Mouvements sociaux
  • 789/2246 Données personnelles
  • 60/2246 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2246 Mouvement consumériste
  • 180/2246 Médias
  • 321/2246 Appels internationaux entrants
  • 713/2246 Formation
  • 51/2246 Logiciel libre
  • 852/2246 Politiques africaines
  • 408/2246 Fiscalité
  • 83/2246 Art et culture
  • 284/2246 Genre
  • 757/2246 Point de vue
  • 479/2246 Commerce électronique
  • 698/2246 Manifestation
  • 157/2246 Presse en ligne
  • 62/2246 Piratage
  • 102/2246 Téléservices
  • 423/2246 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2246 Environnement/Santé
  • 159/2246 Législation/Réglementation
  • 167/2246 Gouvernance
  • 830/2246 Portrait/Entretien
  • 72/2246 Radio
  • 342/2246 TIC pour la santé
  • 133/2246 Propriété intellectuelle
  • 30/2246 Langues/Localisation
  • 506/2246 Médias/Réseaux sociaux
  • 939/2246 Téléphonie
  • 95/2246 Désengagement de l’Etat
  • 486/2246 Internet
  • 57/2246 Collectivités locales
  • 188/2246 Dédouanement électronique
  • 526/2246 Usages et comportements
  • 512/2246 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2246 Audiovisuel
  • 1389/2246 Transformation digitale
  • 191/2246 Affaire Global Voice
  • 77/2246 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2246 Service universel
  • 330/2246 Sentel/Tigo
  • 87/2246 Vie politique
  • 740/2246 Distinction/Nomination
  • 17/2246 Handicapés
  • 337/2246 Enseignement à distance
  • 320/2246 Contenus numériques
  • 292/2246 Gestion de l’ARTP
  • 89/2246 Radios communautaires
  • 869/2246 Qualité de service
  • 212/2246 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2246 SMSI
  • 225/2246 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2246 Innovation/Entreprenariat
  • 675/2246 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2246 Internet des objets
  • 86/2246 Free Sénégal
  • 172/2246 Intelligence artificielle
  • 99/2246 Editorial
  • 11/2246 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous