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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Octobre 2016 > Abdou Karim Sall, responsable Apr et Dg de l’Artp : « Orange et Tigo (…)

Abdou Karim Sall, responsable Apr et Dg de l’Artp : « Orange et Tigo n’avaient aucune obligation dans leur cahier de charge en termes de couverture »

jeudi 13 octobre 2016

Régulation des télécoms

Le leader de l’Alliance pour la République (Apr) à Mbao et Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) se lâche. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, hier, Abdou Karim Sall assène ses vérités sur l’actualité politique et fait des révélations dans le secteur de la téléphonie.

(...)

Pour parler un peu de l’Artp, où en êtes vous avec l’identification des abonnés ?

Ce que nous avons demandé, c’est qu’avant la date butoir, tout détenteur de numéro soit formellement identifié au niveau des systèmes d’information des opérateurs. Parce que la question de l’identification est une question de sécurité nationale. C’est un devoir également pour les opérateurs d’identifier leurs clients. Car, c’est contenu dans leur cahier de charges, mais également dans le Code des télécommunications de 2011. C’est une obligation de le faire. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation, sur le plan de la sécurité, sur le plan de la cyber sécurité, qui fait qu’il est important, que ceux qui utilisent le téléphone, soient formellement identifiés.

C’est pour cela qu’il y a de cela 4 mois, nous avons lancé une opération qui consistait à permettre aux opérateurs d’avoir une connexion avec une base de données virtuelles, une base miroir de la Daf (Direction de l’automatisation des fichiers), afin de pouvoir authentifier et contrôler les informations qui leur sont données par les clients. Après qu’on ait fait cela, nous avons demandé à tous les clients de pouvoir s’identifier, et nous avons donné 6 mois. Et le délai expire le 10 novembre.

Donc, nous demandons à tous ceux qui ont des numéros de téléphone de se mettre en rapport avec les opérateurs pour leur identification. Il n’est pas, aujourd’hui, permis, qu’on achète dans la rue, ou quelque part, une carte Sim, à travers laquelle, on s’inscrit avec le numéro d’autrui. La plupart des Sénégalais ont des numéros qui sont inscrits à travers des noms d’autres personnes. Donc, ce que nous voulons, c’est que tout détenteur de numéro de téléphone s’identifie avec sa propre identification.

Et la portabilité que vous a lancée l’an dernier, quel bilan en tirez-vous ?

Le bilan que nous en tirons est très positif. Positif dans la mesure où la portabilité avait pour objectif de permettre à tout utilisateur d’avoir la possibilité de choisir un opérateur en fonction de la qualité du service rendu, en fonction de la qualité commerciale, en fonction d’un certain nombre de paramètres. Nous avons tous une relation affectueuse avec les numéros de téléphone que nous détenons. Il était, donc, extrêmement pénible de quitter un opérateur en laissant son numéro derrière. La portabilité a permis à ceux-là qui voulaient quitter un opérateur pour aller chez un autre de partir avec leur numéro.

Donc, ça même, si c’est un seul client qui avait manifesté son intention de quitter et qui a quitté, je pense que nous avons réussi. Surtout qu’après avoir fait le bilan, on s’est rendu compte que plus de 3000 Sénégalais ont quitté leur opérateur d’origine pour aller vers un autre opérateur, pour des raisons diverses. Donc, la portabilité, qui est un levier de concurrence, que nous avons lancé, il y a de cela un an au Sénégal, un levier qui n’existe pas dans beaucoup de pays africains. Nous sommes l’un des rares pays africains à avoir la portabilité. Donc, c’est heureux de constater qu’après avoir lancé la portabilité, des Sénégalais ont pu en bénéficier. Si chaque opérateur fait un effort pour garder ses propres clients en améliorant la qualité de service, la qualité commerciale, en améliorant la qualité des offres, c’est formidable, et on aura réussi la portabilité.

Aujourd’hui, au Sénégal, il y a un problème de couverture réseau, notamment dans les zones frontalières. Quelle est la solution à cette équation ?

Vous savez, il faut sérier les problèmes. Car, il y a deux ou trois types de problèmes dans la question que vous posez. Vous posez, d’abord, le problème de couverture. Vous posez également le problème de la qualité de service. Mais également un autre problème, le problème des frontières. En ce qui concerne la couverture, jusqu’à une date récente, Orange n’avait aucune obligation dans son cahier de charges en termes de couverture. Tigo n’a aucune obligation de couverture. Et c’est cela que nous sommes en train de corriger. Dans le nouveau cahier de charges de Orange, quand ils ont obtenu la 4G, nous en avons profité pour leur mettre des obligations de couverture.

Nous sommes aussi en train de discuter avec l’opérateur Tigo pour lui mettre des obligations de couverture. Vous savez, quand un opérateur n’a pas d’obligation de couverture, nous n’avons pas la possibilité de le contraindre à couvrir les zones. La première phase, nous l’avons dépassée, c’est d’obliger les opérateurs à couvrir des zones à travers leur cahier de charges, mais également de mesurer cette couverture. Nous venons de sortir d’une campagne de mesure, et nous avons, aujourd’hui, les niveaux et les taux de couverture pour chaque opérateur, sur l’étendue du territoire national.

Nous l’avons terminé, et nous sommes en discussion avec les opérateurs, pour leur dire, dans telle ou telle localité, nous avons telle couverture. Car, on ne peut pas parler de qualité de service là où il n y a pas de couverture. Donc, la qualité de service, c’est dans les zones qui sont couvertes. Nous avons terminé également la semaine dernière, la mesure de la qualité de service rendue aux usagers. Et nous sommes également en discussions avec les opérateurs pour dire à chacun : « Voilà ton niveau de qualité de service ».

Et sur ça, les opérateurs ont bel et bien des obligations. Donc, nous comptons, dans les jours à venir, se mettre autour d’une table avec les opérateurs pour leur signifier les qualités de service qui sont rendus et que nous avons mesurés, afin que des corrections soient apportées. Nous avons terminé la région de Dakar et nous sommes en train de mesurer les autres parties du Sénégal. Mais, avant d’entamer les mesures au niveau des autres régions, nous allons, d’abord, discuter avec les opérateurs pour que des corrections soient apportées dans Dakar.

Pouvez-vous donner plus de précisions par rapport à la couverture ?

Concernant la couverture, c’est trois types de couverture. Vous avez la couverture en « out-door » et la couverture à l’air libre. Vous avez la couverture « in door » et vous avez la couverture « in car ». La couverture « in door », c’est quand vous êtes à l’intérieur d’un bâtiment. On peut avoir une couverture « out door », sans pour autant avoir une couverture à « in door ». On peut avoir une couverture « in door » et « out door », sans pour autant avoir une couverture « in car ». C’est-à-dire que vous êtes dans un véhicule, vous empruntez l’autoroute à péage, vous filez à une certaine vitesse, il faut que vous ayez la couverture. Donc, tout ça nous sommes en train déjà de mesurer et nous connaissons déjà à Dakar le taux de couverture pour chaque opérateur, que ce soit « out door » ou « in door » et « in car ».

Maintenant, nous allons regarder tout ça. Car, il ne suffit pas d’avoir la couverture, parce que vous pouvez avoir le réseau sans pour autant émettre un appel, tout dépend du niveau de qualité du signal que vous avez. Après avoir mesuré les couvertures, nous allons mesurer les qualités de service, et nous y travaillons. C’est d’ailleurs l’un des plus grands chantiers que nous avons entamés. C’est la qualité de service rendue aux usagers. Car il faut distinguer dans le jargon des télécommunications, la qualité de service et la qualité d’expérience. La qualité de service, c’est des indicateurs que communiquent de manière générale les opérateurs.

Mais, ce qui est plus pertinent, c’est la qualité de l’expérience de l’utilisateur. C’est-à-dire, la perception, le rendu par l’utilisateur, lui-même. Nous avons des terminaux, avec des applications qui nous permettent d’avoir le ressenti du client lui-même. Et nous avons terminé ce travail, et d’ici quelques jours, si Dieu le veut, nous allons entamer la discussion avec les opérateurs. Cela veut dire que nous avons la claire conscience qu’il y a des choses à améliorer dans le domaine de la qualité de service rendu aux usagers, aussi bien pour l’internet, que pour les données.

Où en êtes vous avec la 4G ?

La 4G, nous avons déjà donné la possibilité à la Sonatel de l’avoir, et elle en train de la déployer. Elle a des obligations pour la 4G en termes de qualité de service, mais aussi en termes de couverture. Elle a l’obligation de couvrir les axes routiers en 4G et de couvrir 70% des populations en 5 ans, et d’avoir une couverture supérieure à 95% en 10 ans. Donc, nous avons des obligations très serrées pour l’opérateur Orange en ce qui concerne la 4G. Mais, nous sommes en discussions avec les autres opérateurs. Nous sommes en discussions très avancées avec un opérateur qui viendra dans les mois à venir prendre la 4G. L’objectif de l’Etat est que notre pays soit au rendez-vous de ces nouveaux types de réseaux, mais aussi au rendez-vous des Tic.

Il y a cette amende de près de 14 milliards infligée à Orange qui a été ramenée à 1,5 milliard, ce qui a fait débat…

Vous savez, moi je reste dans les frontières, dans les limites de mes compétences. Car, il faut distinguer deux choses. Parce que les gens font énormément d’amalgame entre le redressement et la sanction. Notre rôle, en tant que régulateur, c’est de procéder au contrôle régulier. C’est ce que nous avons fait cette année. Et nous nous sommes rendu compte que sur la base de ce que les opérateurs déclaraient et qu’on facturait, et nos contrôles sur le terrain, il y a des écarts. Je l’ai dit, pour Orange, nous avons trouvé un écart de l’ordre de 9 milliards à peu près. Pour Tigo, nous avons trouvé un écart de 6,6 milliards. Et nous leur avons envoyé les factures, et nous exigeons à ce que ces factures soient payées intégralement.

Nous sommes en train de terminer les contrôles au niveau de Expresso. Si on se rend compte également qu’il y a un écart, nous allons leur adresser une facture complémentaire, et nous exigerons que ça soit payé. Ça, c’est de l’opérationnel, c’est de la gestion, et c’est notre quotidien, en tant que régulateur, de procéder à des vérifications et contrôles. L’autre élément, c’est une amende, une sanction, par rapport aux manquements. Nous l’avions constaté, en ce qui concerne l’application d’un décret. Après avoir constaté cet écart, la Direction générale, après plusieurs échanges, a transmis un dossier en proposant à ce que des sanctions soient prises à l’encontre de Orange qui ne respectait pas le décret sur trois points.

Le Collège, qui est dans son rôle également, a apprécié en décidant de la sanction. C’est la sanction des 13,9 milliards. Après quoi, l’opérateur a fait un recours gracieux, et c’est prévu dans le Code des télécommunications. L’opérateur qui estime être lésé avait deux possibilités. La première, c’est le recours gracieux. Et après ça, s’il n’est pas satisfait, le recours contentieux. Ils ont fait un recours, et le Collège a examiné le dossier, et a décidé de ramener la sanction à 1,5 milliard. Le Collège est dans son rôle, il a la prérogative, après avoir examiné une situation et de nouveaux éléments, en fonction des éléments du dossier, de procéder à une révision de ces sanctions.

(Source : Le Populaire, 13 octobre 2016)

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