Abdoulaye Wade, l’ancien président du Sénégal, aura beau clamer sa bonne foi relative à la gestion orthodoxe des affaires du pays, il n’a pas réussi à convaincre certains. Le président sortant pourrait répondre devant une juridiction compétente, suite au décret N°2011-648 en date du 23 mai, portant « affection de ressources financières issues de la vente de licence de l’Etat, qui met à la disposition de l’ARTP les 3,5 milliards provenant de l’extension de la licence de la SONATEL à l’exploitation des services 3G ».
Du moins, telle est la menace brandie par Thierno Alassane Sall, le tout nouveau Directeur Général de l’Agence pour la Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP). Faisant face à la presse, dans le but de « livrer des informations suite à un audit interne approfondi » qu’il a diligenté, M. Sall s’est voulu très clair : « Toutes les personnes impliquées dans les détournements de fonds au niveau de l’ARTP répondront de leurs actes ». Orientant son argumentaire, il ajoute : « Certaines répondront devant des juridictions ordinaires, mais d’autres feront face à des Cours appropriés à leur statut. Le moment venu, nous allons brandir des documents attestant nos propos ». Ainsi, après la sortie, tout laisse croire qu’une poursuite judiciaire contre l’ancien président Wade, par qui, tout a commencé, n’est pas à écarter.
(Source : Rewmi, 1er juin 2012)