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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Mai > ARTP, MTL et Global Voice : Les dessous d’un complexe micmac financier

ARTP, MTL et Global Voice : Les dessous d’un complexe micmac financier

lundi 14 mai 2012

Gestion de l’ARTP

Les destins de Global Voice Group (Gvg) et le Magal holding limited ou Mtl Sa sont très liés. Dans ce jeu trouble où le chiffre de base est le milliard, Libération a mis la main sur plusieurs documents qui accablent les anciennes autorités et Moustapha Yacine Guèye, représentant de Mtl. Tout a été concocté dans le seul dessein de lui permettre de faire main basse sur plusieurs milliards de Fcfa.

Au fil des jours, le voile continue de se lever sur la nébuleuse qui entoure les relations financières entre l’ancien régime et la société Mtl représentée par Moustapha Yacine Guèye. Libération est en mesure de révéler, sur la base de plusieurs documents, que les sorts de Gvg et Mtl sont très liés, contrairement à ce que laissaient croire les apparences et que le décret-cassé – du Président sortant qui octroyait une licence d’infrastructures à Mtl n’était que l’arbre qui cachait la forêt de plusieurs micmacs financiers dans lesquels le chiffre de base est le milliard.

L’histoire commence lorsque, le 28 mai 2010, le Président sortant prend le décret annulant le contrat qui liait l’Etat du Sénégal à la société Global Voice. Auparavant, entre juillet et août, Cvg avait permis à l’Etat de collecter quelques vingt-trois (23) milliards de francs Cfa – trente-cinq (35) millions d’euros, dans le cadre de la surtaxe sur les appels entrants internationaux. Laquelle opération avait nécessité de la part de ladite société l’installation de matériel High Tech d’une valeur de sept cent cinquante (750) millions de francs Cfa.

Au lendemain de cette décision présidentielle, le 16 septembre 2011, le Pdg de Gvg, Patrice Baker, saisissait le ministre de la Communication et des Télécommunications pour lui signifier que sa société comptait traduire le Sénégal devant le tribunal de l’Ohada. La raison ? L’Etat s’était engagé à verser quatorze virgule (14,5) milliards de francs Cfa – vingt deux (22) millions d’euros – à Gvg pour paiement de prestations qui ont rapporté 23 milliards de francs Cfa. Une action que Moustapha Guirassy freine en indiquant à Gvg que « l’Etat du Sénégal à travers le ministre de la Communication et des Télécommunications et l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (Artp), est (…) animé de (…) volonté » de trouver une issue heureuse à cette affaire. « D’ailleurs, Monsieur le Directeur général de l’Artp et moi-même avons reçu toutes les instructions nécessaires, de Monsieur le Président de la République pour fixer avec vous les modalités de règlement de l’indemnisation dont le montant sera arrêté d’accord partie, en tenant compte du préjudice subi par votre entité, suite à la suspension du décret », ajoute M. Guirassy à l’intention de Gvg, dans une télécopie remise à l’ambassadeur du Sénégal en Afrique du Sud.

Auparavant, le même courrier avait été envoyé au Secrétaire général de la Présidence, Zacharia Diaw, par lettre en date du 26 janvier 2011. Le 1er février 2011, la Présidence informait Gvg des mêmes instructions données par le Président Wade. Ainsi, il a été arrêté de dédommager Gvg pour toutes ces prestations à hauteur de quatorze (14) milliards de francs Cfa. Sur quelle base contractuelle ? Aucune, si on en croit une réponse de l’Artp à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) qui l’avait interpellé à propos, suite à une saisine de la Sonatel en bras de fer avec l’Etat du Sénégal relativement à cette affaire de surtaxe sur les appels entrants internationaux. Mais, en vérité, l’Artp avait bel et bien contracté avec Gvg, qui allait encaisser une très forte compensation.

Cette page tournée, surgit une autre affaire relative à quatorze virgule huit (14 ,8) milliards de francs Cfa versés par la Sonatel a l’Artp. De cette somme, huit (08) milliards de francs Cfa sont reversés au … Festival mondial des arts nègres (Fesman). Quid du reliquat : six virgule huit (06,8) milliards de francs Cfa ? Mystère et boule de gomme !

Gvg exit, Mtl entre en scène pour en vérité, se substituer à la première société. Car en plus de lui octroyer une licence pour exploiter à son profit et à celui des sociétés de téléphonie des infrastructures de télécommunications, l’Etat va confier à la société de Moustapha Yacine Guèye la gestion des appels entrants internationaux. Les nouvelles autorités ont d’ailleurs mis la main sur le contrat signé à cet effet par les deux parties. Et c’est sur le matériel laissé par Gvg que Mtl allait s’appuyer pour opérer. En vérité, la licence d’infrastructures n’était qu’un moyen de permettre à Mtl de faire main basse sur les cent deux (102) milliards de francs Cfa que compte présentement le Fonds universel. Comme le révélait en exclusivité Libération, entre les deux tours de la Présidentielle, le Président d’alors avait pris un décret – non numéroté – qui désignait innocence Ntap comme Administrateur du Fonds, flanquée…Moustapha Yacine Guèye et de béni oui-oui libéraux comme Mouhamadou Lamine Massaly et Isma Dioum. Avec sa licence d’infrastructures, Mtl devait « accompagner » le Fonds universel dans son programme. Et du coup, il raflait ce juteux marché de construction d’infrastructures pour les opérateurs de téléphonie !.

Cheikh Mbacké Guissé

(Source : Libération, 14 mai 2012)


Ndongo Diaw interdit de sortie du territoire

Elément central de ce micmac financier, agissant au nom et sur ordre de la présidence de la République, l’ancien Directeur général de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (Artp) a été très tôt placé dans le viseur des nouvelles autorités, suite à l’alternance intervenue le 25 mars dernier. Mieux, Libération est en mesure de dire que Ndongo Diaw a été interdit de sortie de territoire par le ministère de l’intérieur, peu avant sa passation de service. Et cela, sur instruction directe du nouveau président de la République, Macky Sall.

Nos sources indiquent que cette mesure est intervenue suite à une tentative de l’ancien Directeur général de l’Artp de quitter le territoire national. S’étant présenté à l’aéroport, Ndongo Diaw a été stoppé par les services de police qui ont alerté le ministre de l’intérieur qui, à son tour, a répercuté l’information à qui de droit.

Les plus hautes autorités ont jugé que compte tenu de la situation et de toutes les présomptions qui pèsent sur la gestion de l’Artp, il serait hasardeux de laisser l’ancien Dg quitter le sol sénégalais.

D’ailleurs, notification officielle de cette interdiction avait été faite à Ndongo Diaw, qui, à son tour, a attaqué en justice la décision. A-t-il obtenu la levée de la mesure ? Libération n’a pu avoir réponse à cette question.

C. M. Guissé

(Source : Libération, 14 mai 2012)

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