OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Février 2023 > 50 Go de données de l’armée ivoirienne piratées : à qui la faute ?

50 Go de données de l’armée ivoirienne piratées : à qui la faute ?

jeudi 2 février 2023

Cybersécurité/Cybercriminalité

Des milliers d’informations confidentielles détaillant des opérations militaires, des contrats… L’armée de la République de Côte d’Ivoire a été la cible d’un piratage. Au total, 50 Go de données, certaines ultrasensibles, ont été piratées.

L’exfiltration de données a été rendue publique le lundi 30 janvier 2023 par diverses sources, dont l’Association panafricaine de cybersécurité (APAC) sur sa page LinkedIn.

Partons d’un principe fort : le cyberespace révolutionne l’art de la guerre. En avons-nous conscience ?

Pourquoi ?

  1. Des attaques difficiles à attribuer
  2. Des conflits de basse intensité, mais permanents et dévastatrices sur plusieurs plans
  3. Une quasi-absence de régulation et de frontière

La guerre en Ukraine (même si pas décisive) est une véritable démonstration de ce à quoi la guerre moderne, informationnelle et offensive, ressemble en 2023. Attaque de drones, infrastructures électriques, hôpitaux, communications, etc.

Ceci nous emmène naturellement à nous interroger sur notre propre continent.

S’il est vrai qu’au moment de la rédaction de cette note, nous ne disposons pas de beaucoup d’informations, (Ndlr : Cio Mag a contacté les autorités ivoiriennes mais pas de réponse à ce jour) nous pouvons nous poser quelques questions qui s’imposent :

  • Comment est-il possible en 2023 après le piratage de l’ARPT du Sénégal en 2022 qu’une partie du patrimoine informationnel d’une armée se retrouve sur les réseaux sociaux ?
  • Ou étaient situées les sources de données d’origine, sur un système appartenant à l’armée ivoirienne ou sur un périphérique hors du périmètre (ordinateur personnel, disque dur externe etc..) ?
  • Le prix fixé par les hackers est dérisoire pour la nature de ces informations alors pourquoi (A qui pourrait profiter le crime ?) ?
  • Comment savoir si d’autres Etats ou des groupes criminels comme des terroristes ne vont pas les acheter ?
  • Quels mécanismes ont été mis en place par l’armée ivoirienne pour anticiper ces attaques ?
  • L’armée ivoirienne dispose-t-elle d’un monsieur Cyber stratégie, Cyber Intelligence et Cyber Défense ?
  • L’armée ivoirienne dispose-t-elle d’un programme et d’une plateforme de sensibilisation à grande échelle contre les risques cybers ?
  • L’armée ivoirienne dispose-t-elle d’un cyber SOC et/ou d’un CIRT dédié ?
  • L’armée ivoirienne dispose-t-elle d’une équipe de Red Teamers et Blue Teamers ainsi que des analystes ?
  • L’armée ivoirienne dispose-t-elle d’une Cyber Stratégie et d’un programme de Cyber Défense opérationnalisés ou pas ?
  • L’armée ivoirienne dispose-t-elle d’un programme de coopération avec le secteur privée dans le cadre de la recherche et développement par exemple ?
  • Quel est le budget consacré à la Cyber Sécurité et la Cyber Défense des pays africains (Mission, Humains, Infrastructure) ?

Les conséquences du cyber piratage ou hacking d’une armée, spécialement africaine, peuvent aller de l’altération ou de la destruction complète des systèmes de communication et de commandement, à la divulgation de données sensibles pouvant être utilisées par l’ennemi, à la subversion des processus et des directives opérationnels.

Le cyber piratage ou hacking peut également entraîner une augmentation du terrorisme, car les hackers peuvent accéder à des informations sensibles et utiliser des logiciels malveillants pour détruire des systèmes critiques, fragiliser l’économie et nuire aux populations. Imaginons Boko-Haram doté d’un dispositif de Cyber Renseignement et Cyber Offensif. Les hackers de ces groupuscules pourront alors créer des situations dangereuses pour perturber les réseaux de communication et les systèmes de contrôle de l’aviation et des transports militaires et civiles. Pour ne pas aller plus loin.

Les conséquences à moyen et à long terme peuvent comprendre des attaques dévastatrices, des pertes de vies humaines et la destruction d’infrastructures critiques, entre autres.

Pour se prémunir de ce type d’incidents, il ne suffit pas d’investir plus en protection des SI. En effet, l’amélioration de la sécurité de nos Etats et entreprises nécessite de formaliser le traitement des incidents depuis leur détection jusqu’à leur traitement et centraliser les processus de façon à avoir une visibilité globale de la situation en temps réel et apporter les corrections nécessaires.

Le programme sécurité du SI gravite autour de trois variables essentielles :

  • Les processus : qui déterminent les politiques, les procédures, les chartes ainsi que les guides.
  • La technologie : les outils de chiffrement, sauvegarde, SIEM, Antimalware….
  • L’humain : le maillon le plus faible de la chaîne de protection des données (à l’origine de plus de 80% des vulnérabilités, puisqu’il a accès à des informations précieuses de l’entreprise, et qui peut, accidentellement ou intentionnellement, faire un mauvais usage des données qu’il saisit).

Nous avons l’habitude de dire à nos interlocuteurs sur ce sujet, ceci : « Ce n’est pas une question de SI mais de QUAND » car la sécurité garantie à 100% est illusoire mais lorsque l’incident arrive, comment réagissons-nous ? Sommes-nous prêts pour la bonne réaction ? »

Enfin, ne dit-on pas que la meilleure manière de se défendre est d’attaquer ? Et, oui cela est aussi vrai en cybersécurité.

Attaquer, ici, c’est « attaquer » le problème par le maillon le plus faible de la chaîne, c’est-à-dire L’HUMAIN ! L’HUMAIN doit être formé, sensibilisé… Sa culture cyber, son comportement dans l’espace cyber doit obéir à des règles. De même qu’une voie ne se traverse pas sans précautions, sans le code de la route, la promenade dans l’espace cyber obéit à des règles !

Cyprien Ekra, MBA en Cybersécurity et Gouvernance des SI,
Directeur Général Groupe African Cybersecurity Market

(Source : CIO Mag, 2 février 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2059/2213 Régulation des télécoms
  • 173/2213 Télécentres/Cybercentres
  • 1536/2213 Economie numérique
  • 791/2213 Politique nationale
  • 2213/2213 Fintech
  • 251/2213 Noms de domaine
  • 812/2213 Produits et services
  • 692/2213 Faits divers/Contentieux
  • 359/2213 Nouveau site web
  • 2160/2213 Infrastructures
  • 798/2213 TIC pour l’éducation
  • 90/2213 Recherche
  • 121/2213 Projet
  • 1364/2213 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2213 Sonatel/Orange
  • 773/2213 Licences de télécommunications
  • 132/2213 Sudatel/Expresso
  • 464/2213 Régulation des médias
  • 599/2213 Applications
  • 494/2213 Mouvements sociaux
  • 771/2213 Données personnelles
  • 61/2213 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2213 Mouvement consumériste
  • 179/2213 Médias
  • 321/2213 Appels internationaux entrants
  • 694/2213 Formation
  • 48/2213 Logiciel libre
  • 836/2213 Politiques africaines
  • 406/2213 Fiscalité
  • 84/2213 Art et culture
  • 284/2213 Genre
  • 774/2213 Point de vue
  • 479/2213 Commerce électronique
  • 696/2213 Manifestation
  • 156/2213 Presse en ligne
  • 62/2213 Piratage
  • 102/2213 Téléservices
  • 415/2213 Biométrie/Identité numérique
  • 150/2213 Environnement/Santé
  • 156/2213 Législation/Réglementation
  • 167/2213 Gouvernance
  • 833/2213 Portrait/Entretien
  • 72/2213 Radio
  • 336/2213 TIC pour la santé
  • 138/2213 Propriété intellectuelle
  • 29/2213 Langues/Localisation
  • 509/2213 Médias/Réseaux sociaux
  • 916/2213 Téléphonie
  • 95/2213 Désengagement de l’Etat
  • 484/2213 Internet
  • 57/2213 Collectivités locales
  • 189/2213 Dédouanement électronique
  • 496/2213 Usages et comportements
  • 514/2213 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2213 Audiovisuel
  • 1346/2213 Transformation digitale
  • 191/2213 Affaire Global Voice
  • 76/2213 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2213 Service universel
  • 330/2213 Sentel/Tigo
  • 88/2213 Vie politique
  • 726/2213 Distinction/Nomination
  • 17/2213 Handicapés
  • 336/2213 Enseignement à distance
  • 318/2213 Contenus numériques
  • 292/2213 Gestion de l’ARTP
  • 89/2213 Radios communautaires
  • 798/2213 Qualité de service
  • 212/2213 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2213 SMSI
  • 223/2213 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1271/2213 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2213 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2213 Internet des objets
  • 85/2213 Free Sénégal
  • 174/2213 Intelligence artificielle
  • 97/2213 Editorial
  • 8/2213 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous