OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Janvier 2016 > 4G au Sénégal : L’État et les opérateurs télécoms doivent s’entendre sur de (…)

4G au Sénégal : L’État et les opérateurs télécoms doivent s’entendre sur de nouveaux indicateurs

vendredi 29 janvier 2016

Licences de télécommunications

On ne parle que de 4G au Sénégal, pomme de la discorde dans plusieurs pays, le prétendu blocage doit être dépassé afin d’aller au plus vite vers cette nouvelle génération qui comporte des enjeux pour tous les secteurs, publics comme privés.

La 4G c’est quoi ?

En télécommunications, la 4G est la quatrième génération des standards pour la téléphonie mobile. Succédant à la 2G et la 3G, elle permet le « très haut débit mobile », c’est-à-dire des transmissions de données à des débits théoriques supérieurs à 100 Mbit/s, voire supérieurs à 1 Gbit/s. (Source Wikipedia).

Elle aurait (la 4G) beaucoup d’avantages car « elle permet d’accéder à Internet à partir d’un Smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable avec des débits et un confort en général supérieurs à ceux de l’ADSL et qui peuvent se rapprocher de ceux de la fibre optique, le très haut débit fixe ».

La 4G rend possible des téléchargements plus rapides, une navigation Internet plus fluide et avec moins d’attente, de nouveaux services tels que la vidéo haute définition, la vidéo à la demande, la musique en streaming ou des jeux en réseau avec des temps de réponse plus courts qu’aujourd’hui (pour avoir testé personnellement la 4g avec les operateurs).

Licence 4G : cagnotte de la discorde dans plusieurs pays

En Cote d’ivoire

Le prix de la licence 4G inclut dans un package globale appelé licence globale a été jugé exorbitant par les opérateurs présents sur le sol ivoirien. Ces derniers malgré l’acquisition de ce bijou avouent continuer la négociation pour une diminution du prix de cette offre de licence globale cotée à 100 milliards.

Ainsi un article publie sur le site jeuneafrique.com révèle que “Les autorités ivoiriennes ont fixé le coût de la nouvelle licence globale à 100 milliards de F CFA. Avant Maroc Telecom, Orange et MTN, leaders du marché, avaient déboursé mi-décembre 2015 une « première tranche » de 50 milliards de F CFA et de 75 milliards de F CFA respectivement, de façon à pouvoir offrir dès cette année la technologie 4G.

Ces opérateurs ont toutefois indiqué leur volonté de poursuivre les négociations avec l’État, pour obtenir une baisse éventuelle du coût de la licence.”

Au Cameroun

Si le coût exorbitant de la licence a découragé certains opérateurs en Cote d’Ivoire comme l’opérateur Marocain Wana, le Français Yoomee et l’opérateur Vietnamien Viettel il faut signaler que c’est une situation pareille qui s’est produite au Cameroun.

En effet, au Cameroun le marché est comparable à celui (de) la Côte d’Ivoire par l’importance de sa population. Le coût officiel des licences avait été fixé à 75 milliards de F CFA, mais ce prix a été négocié en bilatéral pour moins de 50 milliards de F CFA par opérateur.

Tout ceci montre que le Sénégal n’est pas un cas isolé en ce qui concerne les différents blocages liés à l’attribution de la 4G.

La nécessite d’un benchmark dans toute attribution d’une License télécom

Un benchmark consiste à aller voir ou reprendre une pratique généralisée. Par ailleurs quand on parle de benchmark il ne s’agit pas simplement de reprendre une pratique mais de reprendre la meilleure pratique afin de bâtir un modèle qui à son tour va en inspirer d’autres.

Le Modèle Marocain

Le modèle marocain est peut être pertinent mais est loin d’être parfait si on veut s’aligner sur les prix de la licence au Maroc sans prendre en compte les différences majeures entre les deux pays se situant au niveau de la taille de la population, du pouvoir d’achat, du parc commercial et de la taille du marché sans parler de l’ARPU sur lequel je reviendrai.

A noter que ce pays a un taux d’équipement mobile (Smartphone) supérieur à 38%, soit + 9 millions de terminaux et est 2,5 fois plus peuplé que le Sénégal et 3,5 fois plus riche (argument d’un des opérateurs qui a été vérifié par le site africacheck au Sénégal).

Le Modèle Ivoirien

De même que le modèle marocain, le modèle Ivoirien est peut comparable a celui du Sénégal pour deux raisons essentiellement : taille de la population et parc commercial (21,8 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour une population de plus +20 millions d’habitants).

Et concernant le cas ivoirien contrairement aux informations qui circulent le cout de 100 milliards de Fcfa concerne le versement pour la licence 4G et le versement du montant pour la reconduction de la licence d’exploitation.

ARPU, l’indicateur télécom à l’origine du blocage : la nécessité pour l’état et les operateurs de s’accorder sur les indicateurs.

L’ARPU ou Average Revenue Per User est un indicateur qui mesure le revenu moyen par abonné et par mois. Depuis plus de vingt ans, les opérateurs mobiles et acteurs télécoms ont privilégié l’ARPU comme indicateur stratégique. Il faut cependant faire quelques précisions avec l’avènement de la Data.

Avant internet, avec une carte SIM par utilisateur et seulement deux types de services : la voix et les SMS, cet indicateur avait pleinement du sens. La prolifération des services internet et des forfaits Data ont permis de partitionner ce revenu sous deux formes avec l’ARPU voix et l’ARPU data.

Et il faut y ajouter que quand un utilisateur a plusieurs cartes sim, son ARPU est divisé par deux ou trois selon le nombre de cartes sim. Les opérateurs et les acteurs se doivent alors de remettre en question l’approche unique par l’ARPU.

En l’espèce et à l’origine du conflit, le régulateur sénégalais ne semble pas préciser quel ARPU est pris en compte comme indicateur “unique”.

Si toutefois l’ARPU reste un indicateur pertinent qui mesure le revenu par client il faut dire que le revenu n’est pas la marge. L’indicateur lié à la marge est l’AMPU (M comme Margin).

Dans un secteur des télécoms en pleine croissance, le seul critère revenu ne semble pas suffire car la marge a aussi du sens. Ce qui poussent certains spécialistes à soutenir que « l’ARPU doit être ainsi épaulé par un ensemble d’indicateurs ou KPI pour permettre de mieux appréhender la performance d’un opérateur et les enjeux du marché.

L’ARPU, l’AMPU, le pouvoir d’achat du consommateur, le parc commercial, le taux d’équipements en terminaux compatibles …. et la taille du marché doivent être combinés dans le cadre de la fixation du prix (juste et accepté par les autres parties) dans le cadre de l’attribution de la licence en télécom comme dans toute démarche marketing de fixation de prix sur un marché donné.

L’état, les opérateurs et les organisations professionnelles comme OPTIC doivent s’asseoir et s’entendre sur les indicateurs à prendre en compte dans cette opération G2B (Government to business) de fixation de prix de la licence 4G.

Les principaux belligérants ; état et opérateurs demeurent des partenaires et collaborateurs historiques.

Le passage à la 4G est un enjeu capital pour les internautes, les entreprises et est un tournant majeur pour booster définitivement l’économie numérique. Ce qui permettra de renforcer sensiblement la contribution des tics dans la croissance du PIB.

Aboubacar Sadikh Ndiaye, Expert Web 2.0

(Source : Dakar echo, 29 janvier 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4811/5285 Régulation des télécoms
  • 371/5285 Télécentres/Cybercentres
  • 3528/5285 Economie numérique
  • 1844/5285 Politique nationale
  • 5285/5285 Fintech
  • 558/5285 Noms de domaine
  • 1883/5285 Produits et services
  • 1553/5285 Faits divers/Contentieux
  • 791/5285 Nouveau site web
  • 5152/5285 Infrastructures
  • 1789/5285 TIC pour l’éducation
  • 209/5285 Recherche
  • 270/5285 Projet
  • 3288/5285 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1919/5285 Sonatel/Orange
  • 1749/5285 Licences de télécommunications
  • 298/5285 Sudatel/Expresso
  • 1047/5285 Régulation des médias
  • 1416/5285 Applications
  • 1112/5285 Mouvements sociaux
  • 1735/5285 Données personnelles
  • 190/5285 Big Data/Données ouvertes
  • 636/5285 Mouvement consumériste
  • 380/5285 Médias
  • 697/5285 Appels internationaux entrants
  • 1838/5285 Formation
  • 157/5285 Logiciel libre
  • 2300/5285 Politiques africaines
  • 1093/5285 Fiscalité
  • 182/5285 Art et culture
  • 630/5285 Genre
  • 1730/5285 Point de vue
  • 1154/5285 Commerce électronique
  • 1641/5285 Manifestation
  • 351/5285 Presse en ligne
  • 141/5285 Piratage
  • 219/5285 Téléservices
  • 937/5285 Biométrie/Identité numérique
  • 330/5285 Environnement/Santé
  • 363/5285 Législation/Réglementation
  • 373/5285 Gouvernance
  • 2091/5285 Portrait/Entretien
  • 159/5285 Radio
  • 811/5285 TIC pour la santé
  • 345/5285 Propriété intellectuelle
  • 68/5285 Langues/Localisation
  • 1313/5285 Médias/Réseaux sociaux
  • 2159/5285 Téléphonie
  • 208/5285 Désengagement de l’Etat
  • 1219/5285 Internet
  • 124/5285 Collectivités locales
  • 477/5285 Dédouanement électronique
  • 1226/5285 Usages et comportements
  • 1123/5285 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 605/5285 Audiovisuel
  • 3385/5285 Transformation digitale
  • 415/5285 Affaire Global Voice
  • 177/5285 Géomatique/Géolocalisation
  • 442/5285 Service universel
  • 713/5285 Sentel/Tigo
  • 191/5285 Vie politique
  • 1743/5285 Distinction/Nomination
  • 46/5285 Handicapés
  • 752/5285 Enseignement à distance
  • 741/5285 Contenus numériques
  • 624/5285 Gestion de l’ARTP
  • 197/5285 Radios communautaires
  • 1866/5285 Qualité de service
  • 457/5285 Privatisation/Libéralisation
  • 150/5285 SMSI
  • 542/5285 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2994/5285 Innovation/Entreprenariat
  • 1451/5285 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5285 Internet des objets
  • 191/5285 Free Sénégal
  • 832/5285 Intelligence artificielle
  • 207/5285 Editorial
  • 22/5285 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous