Depuis 2008, les sociétés étrangères opérant dans le secteur des TIC kényans étaient tenues par la loi de céder au moins 20 % de leur capital à des investisseurs locaux. Airtel Kenya jouit depuis 2013 d’une exemption à cette règle, mais les choses sont sur le point de changer.
La société télécoms kenyane Airtel Networks Kenya Ltd n’exclut pas la possibilité d’une cotation à la Bourse de Nairobi (NSE) d’ici mars 2024. L’initiative devrait permettre aux investisseurs kényans d’acquérir au moins 30 % du capital de la société conformément aux textes en vigueur dans le pays. Elle a été annoncée par Segun Ogunsanya, directeur général du groupe Airtel Africa, le jeudi 23 février.
« Nous discutons sans cesse avec le régulateur pour déterminer la meilleure voie à suivre pour garantir une participation locale dans le secteur », a déclaré M. Ogunsanya. La société songe également à vendre directement au moins 30 % de son capital à un investisseur local préalablement identifié.
Le gouvernement kényan, à travers la Politique sectorielle de 2020 en matière de TIC, a introduit une règle stipulant que seules les entreprises ayant au moins 30 % de capitaux kenyans seraient autorisées à fournir des services TIC dans le pays. La nouvelle règle a augmenté l’exigence de propriété locale qui était de 20 % depuis 2008. La politique a été modifiée en mars 2021 pour fixer les délais de conformité.
Airtel bénéficie actuellement d’une dérogation indéfinie accordée en 2013 en vertu des « ICT Sector Policy Guidelines » de 2006. La société devra donc atteindre le seuil de participation locale dans un délai de trois ans à compter de la date de l’avis (25 mars 2021).
La nouvelle règle de participation au capital n’affecte pas les concurrents d’Airtel Kenya : Safaricom et Telkom Kenya. Plus de la moitié du capital de Safaricom est détenue par le gouvernement kényan et les investisseurs locaux. Telkom Kenya, quant à lui, est désormais une société publique. L’exécutif a racheté l’année dernière la participation majoritaire de 60 % que la société de capital-investissement britannique Helios Investment Partners détenait dans la société télécoms.
L’ouverture de son capital à des investisseurs locaux devrait notamment permettre à Airtel Kenya de renforcer son image auprès des consommateurs kényans. La société peine à s’imposer un marché télécoms kényan dominé par Safaricom qui en contrôle 66 % des parts selon les plus récentes statistiques de l’Autorité des communications (CA). Airtel arrive en deuxième position avec 26,3% de parts.
L’initiative devrait également permettre au gouvernement et aux investisseurs kényans de générer des revenus supplémentaires issus d’un marché des télécommunications en pleine croissance. Il faut cependant rappeler qu’Airtel a enregistré une perte après impôts de 18,3 millions USD au terme de l’année financière 2021/2022. Des chiffres en baisse par rapport aux 22,3 millions USD perdus par la société en 2020/2021.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 24 février 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
20 854 830 abonnés
Taux de pénétration : 117,57%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000