Le ministère en charge de l’Economie numérique et des Télécommunications a organisé, jeudi et vendredi à Thiès, un atelier de formation sur la protection des enfants en ligne (Pel). À l’occasion, 50 lycéens ont été sensibilisés sur les bonnes pratiques d’utilisation des outils du numérique et 30 acteurs des médias invités à une meilleure prise en charge des enfants dans le traitement et la diffusion des informations en ligne.
L’engagement de l’Etat du Sénégal à faire face à la problématique de la protection des enfants sur Internet a été réaffirmé par le Ministre l’Economie numérique et des Télécommunications. Yankhoba Diatara a placé l’atelier de Thiès dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions national sur la protection des enfants en ligne (Pel). Cela passe par la mise en place d’un « cyberespace de confiance, sécurisé et résilient pour tous ». En d’autres termes, l’Etat veut promouvoir une culture généralisée de la cybersécurité au Sénégal.
Selon M. Diatara, les enfants et les jeunes sont des utilisateurs et innovateurs sur Internet qui, malgré de nombreux avantages, fait courir beaucoup de risques : exploitation sexuelle des enfants, cyber harcèlement, cyber intimidation, dénigrement, extrémisme violent, dépendance aux jeux électroniques, etc. « Dès lors, faudrait-il saluer les initiatives de l’Etat pour la protection des enfants en ligne et exhorter tous les acteurs à le soutenir », a estimé le Ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications. Il a soutenu que « pour relever ce défi, il faudrait d’abord régler la question de la souveraineté numérique du pays ».
C’est cela que le Président Macky Sall a compris en construisant des infrastructures modernes comme le Data Center de Diamniadio, le Parc des technologies numériques (Ptn), la baisse du coût du nom de domaine « Sn », entre autres initiatives. « Ces investissements feront du Sénégal un pays numériquement sûr, numériquement fort et numériquement prospère », a assuré Yankhoba Diatara. Avec l’inauguration, en mai prochain, du Data Center et la réception, en fin d’année, de la première phase du Ptn qui permettra de « stocker nos données par nous-mêmes et pour nous-mêmes, nous réussirons », selon lui, à protéger nos enfants des dérives sur Internet.
Des cybercitoyens responsables
Mieux, ajoute le Ministre, « nous aiderons les jeunes utilisateurs à en faire un usage responsable avec des innovations et des créations leur permettant de rivaliser avec les autres enfants du monde dans le secteur du numérique ». En effet, au Sénégal où le taux de pénétration des services Internet est estimé à 88,74% avec un parc de 14 825 111 d’abonnés à l’Internet et une population dont la tranche d’âge de 15 à 24 ans représente le groupe le plus connecté, le Gouvernement a fait de cet enjeu une priorité en comptant sur la convergence et la synergie des initiatives et forces des institutions, autant que des familles et des associations qui se mobilisent sur la question.
S’adressant aux acteurs des médias, Yankhoba Diatara les a invités à « une meilleure prise en charge des enfants dans le traitement et la diffusion des informations en ligne ». Aussi, compte tenu du contexte pandémique et des dérives notées sur la toile, en particulier les réseaux sociaux, il les a invités à « participer à la vulgarisation des cybergestes barrières à adopter par les populations en vue de l’émergence de cybercitoyens responsables ».
Lors de l’ouverture de cet atelier, le Ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications avait à ses côtés les autorités administratives, les élus locaux et les responsables académiques de Thiès.
Pour un cyberespace sécurisé
Le thème « La sécurité des enfants en ligne » a fait l’objet de plusieurs communications. Des intervenants, comme Pr Drissa Doumbia, le Commissaire de Police Aly Kandé et le juriste Siradiou Bâ ont sensibilisé les acteurs des médias sur les risques de sécurité dans le cyberespace. Tous sont d’avis que le fait d’utiliser les appareils mobiles peut avoir un impact positif sur la formation et la vie des jeunes. Cependant, sont-ils unanimes à dire que « les technologies mobiles peuvent aussi être utilisées pour nuire et causer des dommages collatéraux ».
Selon eux, pour éviter les comportements déviants et leurs conséquences néfastes sur la vie des enfants et des adolescents, les parents, les gouvernements et les entreprises ont un rôle important à jouer dans la protection et le soutien des « enfants connectés », car il est essentiel de garantir la protection des droits de l’enfant dans le cyberespace autant qu’ils le seraient dans le monde physique. Aussi, « la protection des enfants en ligne » devrait être un domaine d’intervention majeur pour l’industrie des Technologies de l’information et de la communication (Tic) au Sénégal, en raison de la dépendance croissante des jeunes sur le mobile, l’Internet et les Tic pour apprendre, jouer, communiquer et interagir.
Cheikh Aliou Amath
(Source : Le Soleil, 11 avril 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000