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Mobile banking : l’inclusion financière des plus démunis

mardi 4 décembre 2012

Les « mobile financial services », communément appelés, mobile banking constituent un moyen efficace d’inclusion financière. Des acteurs l’ont fait savoir lors d’un panel tenu dans le cadre des Journées annuelles de la microfinance (JAM) qui ont débuté le 30 novembre à Dakar.

L’offre de services financiers à moindre coûts favorise l’inclusion financière des populations les plus vulnérables. C’est l’avis de Thierno Seck, Directeur exécutif du projet « Mobile banking mutualisé ».Le mobile banking offre des possibilités intéressantes en matière de développement de la micro finance. Le Sénégal dispose d’un potentiel important avec un taux d’équipement mobile élevé de 77%. Le taux de pénétration de l’offre de micro finance peut être accentuée avec 12 à 13%. Avec une accentuation de ces services, 6 millions de personnes pourraient être mieux servies notamment des micro-entrepreneurs (artisans, détenteurs de petits commerces).

80% de la population sénégalaise n’a pas accès au système financier classique et seulement 8% est bancarisé. Mr Seck cite une étude de la Frankfurt School publiée en octobre 2011 et intitulée « Diagnostic sur la protection des consommateurs des services de microfinance au Sénégal : Enquête auprès des Clients ». Cette dernière a révélé que« moins de 2% des Sénégalais utilisent une carte bancaire et 39% ne savent pas ce que cela représente ». M. Seck d’ajouter que la raréfaction de la monnaie fiduciaire, la prédominance du secteur informel et des services (60% en UEMOA), le coût excessif de gestion des espèces, une offre « Cartes » jugée élitiste et restrictive pour les Sénégalais, « sont des entraves au fonctionnement de l’économie avec un manque à gagner considérable pour l’Etat. »

De son point de vue, l’Etat, les Régulateurs et les Services Financiers ont tout à gagner dans l’amélioration de l’offre de services. Les Moyens de Paiement et Services Financiers modernes pourraient contribuer au développement économique et au recul de la pauvreté. Le coût du cash est exorbitant (> 30 milliards FCfa par an dans la zone UEMOA).

Le Directeur exécutif de MBM cite une autre étude d’une université autrichienne selon laquelle une hausse de 15% du nombre de paiements électroniques pourrait réduire de 8,6 % le volume de l’économie parallèle.

Des histoires à succès ont été enregistrées dans de nombreux pays sous-développés, avec 150 projets implantés à travers le monde. Un exemple probant est le M-Pesa au Kenya qui représente à elle seule 69% des transactions de Mobile Banking dans le monde. Après 5 années d’activités, elle offre des services financiers via le téléphone portable à plus de 15 millions de clients actifs et compte plus de 23 milles agents agréés sur tout le territoire national et une moyenne de 10 000 clients recrutés chaque jour. M-Pesa est utilisée par 72% des Kenyans à faibles revenus et 75% des Kenyans non bancarisés.

En Afrique de l’ouest, les défis sont importants, notamment la pérennité du modèle économique, une insuffisante prise en compte des besoins de la micro finance, la mise en place d’un environnement réglementaire et d’infrastructures logistiques et de transport. Toutefois, les Services Financiers Décentralisés (SFD) doivent présenter une offre de services plus grande et plus opérationnelle. Pour M. Seck, il faut « mutualiser au mieux les efforts, dans un cadre de "Coopétition" (coopération et compétition) où tous les acteurs auront un rôle à jouer. » Ainsi, banques, infrastructures de paiement existantes, régulateurs, pouvoirs publics, et commerces y trouveront leur compte.

Ndèye Débo Seck

(Source : Sud Quotidien, 4 décembre 2012)

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