La vocation que s’est fixée l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) à travers le triptyque indépendance, ethnique et bonne gouvernance est fortement biaisée par les interférences du politique. Lesquelles interférences se caractérisent le plus souvent dans la prise de de décision notamment sur le mode de désignations des dirigeants de l’Artp. C’est cette conclusion qui est ressortie du conclave organisé ce samedi par l’Amicale des cadres de l’Artp qui planché autour du thème « Autorité de régulation : indépendance , éthique et bonne gouvernance »
Une table ronde aux allures de catharsis de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp), c’est sur quoi , l’Amicale des cadres de ladite institution s’est penchée, ce samedi au Radisson . Le thème "Autorité de régulation : indépendance , éthique et et bonne gouvernance" est un idéal pour toute agence de régulation . Cependant, ce triptyque est loin de refléter la réalité à l’Artp du moins vis-à-vis du public la conviction du professeur Abdou Salam Sall qui a axé son intervention sur l’image reflétée par l’Artp . En guise d’exemples , il liste les unes de certains journaux à savoir : "l’Artp une boîte à scandale , le scandale de l’Artp , la pire catastrophe au Sénégal , les malversations de l’Artp passées au crible..."
Derrière ces titres , indique-t-il , il y a un parfum de "détournements de derniers publics par les responsables". Faisant la comparaison entre les secteurs à haute valeur économique comme les télécommunications d’une part et la gestion des marchés publics , le sociologue en déduit que l’image qui est accolée a l’Armp , "c’est la transparence , l’équité et l’impartialité". Contrairement à l’Artp dont l’image est accolée à une "subordination de l’État".
Me Mame Adama Guèye s’est inscrit dans cette optique pour exposer les passifs et les faiblesses de l’Artp qu’il qualifie "d’agence du décor" . En fait, l’avocat estime qu’il y a problème quand la situation d’un directeur dépend d’un décret d’un mardi ou d’un jeudi. Et malheureusement ces directeurs sont en postures d’allégeance, une situation où l’on accepte de se soumettre . Certains sont comme des carpettes en posture d’allégeance grave donc aucune possibilité que l’Artp puisse jouer son rôle.
Ainsi pour l’ancien bâtonnier , il n’est pas question d’ajustement mais de révolution. Il ne faut pas faire confiance à l’autorité politique, parce que la nouvelle autorité politique n’a rien changé. On a mis un directeur et sa nomination n’est pas loin de considérations politiques. Il faut créer une situation objective d’indépendance c’est à dire que le directeur doit être nommé sur la base de nos processus que celui de l’Armp. En effet , soutient Mame Adama Guèye, il est facile d’exprimer une volonté politique encore qu’il faudrait la pratiquer. Toutefois , il considère que la responsabilité est partagée entre les politique , la direction et le personnel qui est resté aphone suite aux problèmes. Pour le ministre de la bonne gouvernance, il faut une volonté, une éthique personnelle pour booster les choses.
Les licences de téléphonie s’invitent au débat
Une adversité vieille de deux décennies s’est réveillée entre Cheikh Tidiane Diongue et le ministre de la bonne gouvernance Abdou Latif Coulibaly. La pomme de discorde , cette fois ci , les licences de téléphonie notamment de Tigo. Cheikh Tidiane Diongue accuse l’État d’avoir prorogé la licence de Tigo pour seize ans , pour seulement 53 milliards. Plus grave , la compagnie de téléphonie va s’étendre à tous les segments du marché. Ce qui lui fait dire que le minimum aurait été de réclamer 100 milliards, en plus du contentieux. A l’en croire, avec les concessions de Sonatel et Tigo qui arrive à expiration respectivement en 2017 et 2018, l’État avait l’opportunité de réformer le secteurs des télécommunications et d’édicter de nouvelles règles du jeu.
Avant de désoler que l’Artp ait servi de pompe à finance , passant ainsi à côté de sa véritable mission. Avec cette position, il s’est attiré les foudres du ministres de la bonne gouvernance. Selon Latif Coulibaly, cela n’a jamais procédé d’une mauvaise politique car il y a suffisamment d’expertises du côté de l’Artp et du gouvernement pour traiter cette question de télécommunications. "L’opinion que vous formulez gagnerait à être informée et documentée davantage. Curieux ! L’évolution de l’histoire", ironise le ministre en revenant sur une rencontre antérieure avec son interlocuteur. Il y a vingt ans, j’étais devant vous et je défendais la position qui est la vôtre aujourd’hui, et vous le contraire, sur un aspect de la régulation qui était fondamental d’ailleurs révèle le porte -paroles du gouvernement.
Moussa Ciss
(Source : L’As, 17 décembre 2012)
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