Le ministre des postes, des télécommunications et des Nouvelles technologies de l’Information et de la communication (Ntic), Joseph Ndong, vient d’effectuer une visite de travail de 48 heures dans la région de Ziguinchor pour évaluer la situation des services relevant de son département et dégager les pistes de correctifs, conformément aux orientations du président de la République dans le cadre de sa lutte contre la fracture numérique à l’échelle internationale. Le constat qui s’est imposé à ses yeux est sans rémission. La fracture numérique est assez importante dans la région Sud du pays.
Dans tous les secteurs touchant le ministère des Télécommunications, de graves difficultés sont notées à l’échelle de toute la région. La Poste est très faiblement installée dans les zones rurales. Certains villages du Blouf et du Fogny sont desservis par la ville de Bignona, située à plusieurs dizaines de kilomètres voire plus d’une centaine de Km pour certains endroits. Ce qui pose de réels problèmes de déplacement aux populations. Celles-ci sont, en effet, obligées de parcourir de longues distances et de payer cher le transport avant de recevoir leurs courriers ou leurs mandats portant parfois sur de petites sommes. Et cela, après plusieurs jours d’attente pour être informé de l’arrivée du mandat. Il s’y ajoute les gros risques encourus par les populations en parcourant ses longues distances avec de l’argent par dévers elles, dans ce contexte d’insécurité en Casamance. D’où la nécessité d’accentuer la réflexion, selon le ministre de tutelle, sur les possibilités de doter les villages de plus de trois mille à quatre mille habitants de bureau de poste pour faciliter l’accès aux services aux populations rurales.
Au niveau des télécommunications, le constat est que les différentes centrales offrent des possibilités assez faibles (10 à 35 lignes environ) et posent du coup la problématique d’une utilisation optimale de ces services. À cause, d’une part, de la cherté excessive, pour les ménages, des coûts de raccordement du téléphone qui peuvent revenir, selon M. Ndong, à 140.000 FCfa au pauvre paysan. D’autre part, les télécentres ne foisonnent pas à cause du même problème de coût élevé. Car, en plus des 140.000FCfa nécessaires pour le raccordement, le demandeur doit verser une caution inutilisable de 300.000 FCfa. D’où l’absence quasi-totale de télécentres et de téléphone dans les zones rurales. Dans certaines zones comme Niamone, le secteur de Djibidione, le téléphone et l’Internet sont encore un mystère pour les populations.
D’ailleurs, le problème de l’Internet demeure une grande préoccupation pour les populations de Ziguinchor où l’absence de connexion se vit au quotidien par les populations. Et le phénomène s’est accentué ces deux derniers mois où le fonctionnement dans les services travaillant avec le net a été fortement perturbé. Pour toutes ces préoccupations, le ministre Joseph Ndong, venu faire en compagnie des techniciens de son département un large diagnostic de la situation, promet « une intervention rapide planifiée dans le temps et exécutée avec efficacité et sans précipitation ». Il a également révélé qu’un texte visant à combattre la cybercriminalité est en cours de rédaction et devrait atterrir incessamment sur la table de l’Assemblée nationale pour être soumis à la sanction des parlementaires.
SEYDOU PROSPER SADIO
(Source : Le Soleil, 8 juin 2006)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000