La Justice construit sa toile autour de l’ex-conseiller spécial en Tic de l’ancien président de la République, incarcéré à Rebeuss. Les enquêteurs ont entièrement démêlé l’écheveau de ce scandale financier. Et les choses ne sont pas aussi simples que prévues...
Au moment où Thierno Ousmane Sy attend à Rebeuss que la justice planche sur son sort, les preuves ne cessent de s’accumuler sur la table des enquêteurs. Des informations précises et accablantes qui soulèvent des interrogations d’ailleurs sur les sources des enquêteurs. Car aujourd’hui, tout porte à croire que les informations viennent de l’opérateur de téléphonie mobile Sudatel qui aurait accepté de coopérer avec le nouveau régime.
Les enquêteurs ont réussi à démêler l’écheveau et sont bien renseignés sur les montants des commissions, le rôle des intermédiaires. Ils ont également pu retracer les comptes par lesquels l’argent a transité. Car, dans cette affaire, si la transaction officielle d’attribution de la troisième licence de téléphonie s’est faite dans les règles, c’est au niveau des commissions que le bât blesse.
En effet, l’argent a transité par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Le premier versement a été effectué le 19 novembre 2007. À cette date, un virement d’un montant de 68 259 365,67 Euros (Ndlr, et non en dollars), soit 44 775 208 727 FCFA, a été fait à partir de Abu Dhabi Islamic Bank, pour le compte de l’État du Sénégal. Un deuxième versement sera effectué quelques jours plus tard, le 27 novembre 2007, par le truchement de la même banque et portera sur la somme de 67 544 729 Euros soit 44 306 437 814 FCFA.
Selon les documents dont EnQuête a copies, ce n’est que le 14 juin 2010, que le montant global de 89 081 646 541 FCFA (44 775 208 727 FCFA et 44 306 437 814 FCFA) a atterri à la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor. Comme en atteste le document portant sur l’état des ressources de la 3e licence de Téléphonie gestion 2007 qui fait mention des deux virements de Sudatel.
Confusion à la source
Y a-t-il une confusion à la source dans le traitement de l’affaire Thierno Ousmane Sy ? Alors que beaucoup pensent que les commissions à lui versées sont incluses dans les virements effectués au niveau de la Banque centrale, il nous revient que c’est plutôt en dessous de table que cela s’est passé. Sudatel ne négociant presque jamais en espèces, il est évident que que les transactions se sont passés en catimini, à travers d’entreprises sous comptes bancaires non contrôlés. Mais les Américains ont bien identifié ces transactions entre Dakar, Dubaï et Washington.
De précieux renseignements qui ont ensuite été transmis à l’Etat du Sénégal dans le cadre de l’enquête des biens mal acquis. Il faut sans doute noter que le Trésorier général, seul signataire de l’Etat, est l’autorité qui a reçu les 89 milliards virés à travers la BCEAO. Les traces sont aussi visibles au niveau de l’Agence judiciaire de l’Etat.
Cet argent qui a fait l’objet d’une loi de finances rectificative n’est pas concerné par les enquêtes sur la traque des biens mal acquis. Mais bien plutôt sur les sous des commissions occultes. Avec ces informations, beaucoup se posent la question de savoir pourquoi l’Etat parle de complicité de détournement de deniers publics alors que ce sont les commissions qui posent problème, Thierno Ousmane Sy et Karim Wade n’osant pas toucher l’argent viré dans les comptes de l’Etat via la Bceao.
Pour rappel, l’ex-conseiller spécial en Tic de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade est placé en détention préventive. Le fils de l’ancien ministre de la Justice est cité dans l’attribution de la troisième licence globale de téléphonie au Sénégal. Thierno Ousmane Sy aurait reçu, dans cette affaire qui a pendant longtemps fait couler beaucoup d’encre, une part conséquente de 25 milliards de francs Cfa, de commissions qui ont été versés.
Il est poursuivi pour les chefs d’accusation de complicité de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Thierno Ousmane Sy est la première grosse calibre du défunt régime libéral à tomber dans les mailles de la justice sénégalaise dans le cadre de la traque des biens mal acquis initiée par le régime de Macky Sall après son installation au pouvoir. Son arrestation préfigure celles d’autres proches de l’ex président.
(Source : Nettali, 6 mars 2013)
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