Avec une forte jeunesse, l’Afrique abrite actuellement une industrie start-up bouillonnante. Les innovations numériques se multiplient, avec des pays comme le Nigeria, le Kenya, à la tête de cette nouvelle économie. Cela induit un environnement technique qui a aussi évolué même s’il présente encore quelques faiblesses.
L’écosystème innovant d’Afrique a connu une croissance diversifiée au cours des dix dernières années. Avec juste une poignée de tech hubs en 2010 selon International Trade Center (ITC), le continent compte aujourd’hui 1 031 de ces structures d’accompagnement indispensable aux jeunes entreprises dont les ressources sont limitées. L’embellie semble s’être opérée avec la Covid-19 qui a accéléré la numérisation sur le continent. En 2019, l’on ne dénombrait encore que 643 tech hubs recensés. En 2021, le chiffre avait augmenté de 60 %.
Dans son étude « Tech Hubs in Africa, accelerating start-ups for resilient growth 3rd Edition 2024 », ITC indique que le Nigeria accueille le plus grand nombre de hubs technologiques sur le continent (164), suivi par l’Afrique du Sud (96) et le Kenya (90). En Afrique, 53 % des hubs fonctionnent principalement comme des institutions de renforcement de la communauté, tandis que 45 % seulement proposent un programme de soutien aux entreprises.
Huit catégories
Il existe huit sortes de tech hubs, classés en fonction de leurs modèles d’entreprise et services offerts. Il y a les accélérateurs qui proposent des programmes fixes et basés sur des cohortes, donnant accès à des services de conseil. Les incubateurs qui soutiennent les jeunes entreprises en phase de démarrage en leur fournissant des ressources telles que le mentorat, la formation et, dans certains cas, des capitaux qui leur permettent de se perfectionner. Les centres d’innovation, entendus au sens large comme des installations conçues pour nourrir des idées innovantes et créatives, tout en aidant les entrepreneurs à développer leur activité.
Il faut aussi citer les hackerspaces, makerspaces et fablabs donnent accès à des outils technologiques, des équipements et des compétences pour créer et tester des produits numériques. Les espaces de coworking offrent des espaces de travail physiques qui augmentent la productivité et encouragent l’apprentissage par les pairs, la mise en réseau, le développement des capacités et la collaboration. Les « Venture Builders » permettent aux entreprises à forte croissance d’accéder aux ressources nécessaires pour se développer et s’étendre rapidement. Les parcs technologiques regroupent des entreprises technologiques dans une région pour permettre le développement d’idées innovantes et l’interaction entre les acteurs. Enfin, il y a les sociétés de capital-risque qui donnent accès à des capitaux, à des services de conseil et à de nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Spécificités
Parmi ces différents tech hubs recensés en Afrique, les incubateurs sont considérés comme les plus nombreux. Par contre, le nombre d’entreprises locales de capital-risque demeure faible.
Les services les plus offerts en Afrique par les tech hubs sont la formation et les événements de réseautage. Par contre, le financement demeure très faible. Il est parmi les offres les plus faibles des tech hubs africains.
Spécialisation
Tous les techs hubs ne sont pas généralistes. Plusieurs proposent désormais des programmes et un soutien plus personnalisés, ciblant des groupes démographiques ou des secteurs spécifiques afin d’optimiser la formation et le soutien fournis. 52 % des centres ciblent des secteurs spécifiques dans la mise en œuvre de leurs programmes et initiatives.
Parmi ceux-ci, l’agriculture, la fintech et le commerce électronique sont les secteurs les plus ciblés, représentant respectivement 22 %, 17 % et 11 %. Ces secteurs comptent parmi les plus actifs d’Afrique en matière de part d’investissement et de nombre de start-up. En outre, ces secteurs offrent aux entrepreneurs d’immenses possibilités de créer un impact social.
Genre
Plusieurs techs hubs se concentrent aussi sur la fourniture de services d’aide à des segments particuliers de la population. Bien que de nombreux s’adressent à différents groupes de population, la plupart d’entre eux ciblent les jeunes et les étudiants, suivis par les fondatrices et les femmes.
Défis
Avec la Covid-19 qui a frappé le monde dès mars 2020, 73 % des techs hubs ont dû fermer leurs locaux dès le début de la pandémie pour se conformer aux directives de sécurité sanitaire. Les 27 % restants sont restés ouverts et opérationnels, en adhérant aux procédures strictes. La fermeture des locaux a eu un impact direct sur leurs revenus des plateformes. 8 % des tech hubs ont été contraints de mettre fin à leurs activités. Plusieurs ont dû changer de modèle économique en intégrant davantage de formation à distance. Mais le plus grand défi auquel ont toujours fait face les Techs hubs africains c’est le financement. Il faut de l’argent pour opérer et il en faut davantage pour se réinventer comme pendant la Covid-19. International Trade Center souligne que à cet effet que la plupart des centres ne peuvent pas financer leurs opérations à partir des seules recettes générées par leurs services ; ils ont besoin d’aide pour obtenir des financements externes tels que des subventions. Ils ont également besoin de politiques favorables qui attirent les investisseurs et encouragent l’innovation.
Muriel Edjo
(Source : WeAreTechAfrica, 27 mai 2024)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000