Le groupe Sudatel, opérateur télécom propriétaire de la marque Expresso, cherche, selon la presse ghanéenne, à se délester de ses filiales africaines au nombre desquelles figure Expresso Sénégal. Ce qui expliquerait selon plusieurs observateurs au Sénégal, l’« agressivité » commerciale dont fait montre l’opérateur à travers des offres qui défient toute logique économique.
Le dernier rapport trimestriel de l’Artp (Agence de régulation des télécommunications et des postes) sur le marché des télécommunications publié au début du mois dernier fait état d’une percée de Expresso qui, reste l’opérateur qui se développe le plus en termes de parc (478. 513 nouvelles lignes) devant ses concurrents Orange et Tigo.
Cependant, dans le jeu concurrentiel, la stratégie commerciale agressive de l’opérateur au Sénégal à travers des offres sans aucune logique économique, procéderait d’une sérieuse remise en question de son actif à l’international. En clair, Sudatel Telecom Group (STG) qui opère via la marque Expresso au Sénégal (Chinguitel en Mauritanie, Intercel en Guinée, Sudani au Soudan), serait dans une optique de vendre ses filiales hors Soudan en commençant par le Ghana.
C’est d’ailleurs la presse ghanéenne (source TeleGeography.com) qui donne l’information, citant au passage des sources proches du dossier et selon lesquelles un certain nombre d’entreprises auraient déjà manifesté de l’intérêt pour l’achat des actions d’Expresso au Ghana. Mieux, le 31 octobre dernier, le site TMT Finance nous apprend que « Les acheteurs se disputent Expresso Ghana ».
Ledit site TMT Finance d’ajouter que Sudatel a été en pourparlers pour vendre son actif ghanéen, acquis en 2008 grâce à l’achat de la société Kasapa Telecom et qui est évalué à jusqu’à 150 millions de dollars US (75 milliards de FCfa). La compagnie aurait d’ailleurs embauché Analysys Mason et DLA Piper en qualité de conseillers à la vente. La compagnie de téléphone a également récemment lancé un processus de cession de son unité de Chinguitel en Mauritanie, selon la presse locale.
Sudatel semble ainsi vouloir se concentrer sur le renforcement de ses principaux actifs dans des pays tels que le Soudan, suite à une baisse des profits dans le portefeuille du groupe. Un positionnement concurrentiel difficile sur le marché africain serait en tout cas l’élément déclencheur de ce lâcher.
Avant la presse Ghanéenne, c’est l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique qui, en mars dernier, avait évoqué la vente des opérations internationales de Sudatel notamment sur les marchés africains où la compétition s’intensifie et les Revenus des opérateurs par utilisateur (Arpu) baissent de manière continue. Notre confrère rappelait d’ailleurs les prévisions de la société d’analyse télécom Ovum qui établissaient que l’Arpu devrait passer de 122 dollars par an en 2012 à 105 dollars en 2017.
Il semblerait par ailleurs que Khartoum, actionnaire à 21% de Sudatel, ne serait plus en mesure de financer l’expansion internationale de l’opérateur depuis qu’il a perdu une grosse partie de ses revenus pétroliers, suite à l’indépendance du Soudan du Sud.
Avec des parts de marchés plus importantes en Mauritanie (32,8%), Chinguitel est au 2e rang sur trois opérateurs (Marutitel, Mattel). En Egypte, l’opérateur affiche des parts de marché de 27% tandis qu’au Sénégal, Expresso détient 20,7% de parts de marché contre 3,3% en Guinée et 0,6% seulement au Ghana où la compagnie soudanaise fait face à 6 opérateurs.
Rappelons qu’au Sénégal, le groupe Sudatel a dû casquer 200 millions de dollars (soit 90 milliards Fcfa) pour s’adjuger une licence.
Malick Ndaw
(Source : Sud Quotidien, 2 novembre 2013)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000