En effet, en dehors de la forte présence des dirigeants africains qui seront représentés au plus haut niveau par les présidents algérien, égyptien, gabonais, ghanéen, gabonais, malien, malgache, mozambicain, nigérian, sénégalais, zimbabwéen, entre autres, les autres continents n’enverront surtout que leurs chefs de gouvernement ou des délégations ministérielles. Même la France et l’Allemagne, qui étaient annoncées au plus haut niveau avec le président Jacques Chirac et le chancelier Gerhard Schröeder, ont finalement réduit la portée de leurs délégations, tout comme le Brésil et Cuba dont les chefs d’Etat ont annulé leur participation à la dernière minute. Les Usa, qui ont apporté le plus de réticences sur plusieurs points liés à la Gouvernance sur Internet, la mise en place d’un Fonds de solidarité ou encore la question de la liberté d’expression, ne seront représentés à ce sommet que par des hauts fonctionnaires, après la défection du secrétaire d’Etat Collin Powell. Même si pour le moment des ’’raisons sécuritaires’’ ou encore ’’l’incapacité à trouver le consensus sur la déclaration finale’’ sont avancées pour justifier cette cascade de défections, force est de constater que l’échec de ce Smsi couvait depuis plusieurs semaines avec les appels répétés de la société civile ou encore les énormes pressions exercées par certains Etats comme les Usa ou la Chine et d’autres pays riches sur des questions liées à la gouvernance sur Internet, la question des droits de l’Homme ou encore la création d’un Fonds de solidarité numérique. Ainsi, en dehors des trois réunions préparatoires, plusieurs autres rencontres ont été organisées en novembre et à la fin de la dernière semaine pour essayer d’aplanir, mais sans succès, les divergences apparues entre les différents groupes d’Etats (pays riches et pays du Sud) ou encore les menaces faites par la société civile de boycotter ce sommet qui lui offrait pourtant, pour la première fois dans les annales onusiennes, la possibilité de participer comme un véritable acteur à l’ensemble du processus et de l’élaboration des décisions finales. Déjà, au cours d’une conférence de presse animée la semaine dernière par la plate-forme suisse regroupant une cinquantaine d’Ong et d’acteurs de la société civile, Michel Egger, responsable politique à la Communauté de travail Swissaid/ Action de Carême/ Pain pour le prochain/ Helvetas/ Caritas/ Eper relevait que ’’les textes officiels du Sommet sur la société de l’information (Smsi) sont au stade actuel creux et sans substance. Les promesses sur le caractère novateur du Sommet et la participation de la société civile n’ont - malgré quelques ouvertures - pas été tenues. Le Sommet de Genève a donc toutes les chances d’être un échec’’. L’absence de volonté politique réelle de la part des Etats développés d’ériger une véritable société de l’information respectant aussi bien la liberté d’expression que la diversité et la sauvegarde des cultures traduit la frilosité de la plupart des grands dirigeants devant la vigilance et les assauts répétés de la société civile et des autres mouvements sociaux qui n’ont pas hésité tout au long du processus à alerter l’opinion publique internationale. L’idée de la création d’un Fonds de solidarité numérique, défendue par le Sénégal et l’ensemble des pays africains et du Sud, semblait pourtant être une excellente alternative pour mieux combattre le fossé numérique qui sépare le Nord, lequel loge plus de 90 % des utilisateurs de l’Internet et de ses services, et l’Afrique qui n’en héberge qu’une personne sur 100. Le sommet de Genève, qui accueillera près de 10 000 participants en provenance de 169 pays, s’achèvera vendredi prochain pour transmettre le relais à Tunis (Tunisie) en 2005.
Macky SALL (Aps)
(Source : Le Quotidien 10 décembre 2003)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000