Les enjeux liés aux données personnelles doivent être compris de tous. C’est la conviction de la Commission des données personnelles du Sénégal. La CDP dirigée par l’ancienne ministre de la femme sous le régime d’Abdoulaye Wade a tenu un séminaire sur le sujet en Wolof ce jeudi à Dakar. D’entrée de jeu, le spécialiste du cyber droit, le professeur Abdallah Cissé a tenu à souligner que c’est une honte d’être à l’aise dans les langues étrangères et en même temps de ne pouvoir pas s’exprimer en Wolof. Il a préconisé l’implication de ceux qu’on appelle abusivement les « analphabètes » aux réflexions touchant la société dans sa globalité. Le modérateur qui a fait une communication sur « la révolution numérique et la protection des données à caractère personnel : le contexte et le cadre légal de la CDP » a longuement disserté sur l’indiscrétion de certains Sénégalais prompts à donner des informations sur autrui. Selon lui, cela présente un danger certain car « disposer d’une information sur son prochain, c’est avoir un moyen d’agir sur lui ». Le spécialiste accuse la tradition sénégalaise et considère qu’il ne faut pas tout prendre de celle-ci.
Le journaliste Adama Sow connu pour son expertise dans le domaine, a pour sa part, salué un « acte important » en parlant du forum de la Commission des données personnelles tenu en Wolof, la langue la plus parlée dans le pays. Seulement, il estime que l’initiative ne devrait pas s’arrêter à un seul séminaire. Il plaide pour une stratégie de communication plus globale avec un calendrier bien précis qui ciblerait toutes les populations du Sénégal. Pour l’ancien journaliste à la RTS, la CDP devrait inspirer d’autres organisations pour qu’elles ouvrent le Sénégalais lambda au coeur de leur domaine d’intervention.
Quant à la présidente de la CDP, elle a fait le point sur les plaintes déposées auprès de sa structure. Awa Ndiaye annonce que ses services ont reçu à ce jour plus de 200 plaintes dont la plupart concernent les réseaux sociaux. A en croire l’ancienne ministre, des Sénégalais se plaignent de plus en plus de l’utilisation de leurs images sur les réseaux sociaux. Elle a réaffirmé la disponibilité de son organisation à accompagner les victimes dans leurs procédures précisant qu’aucune sanction n’a été pour le moment enregistrée. Madame Ndiaye a également insisté sur le phénomène des vidéo-surveillances. Elle cite la législation en vigueur « Si, sur la base de la vidéo-surveillance, d’une caméra ou d’une photo, un travailleur par exemple était accusé d’un vol ou autre, il faut, pour que ce film soit une preuve légale, il faut que la caméra ait été déclarée au préalable ». Le séminaire a mobilisé plusieurs acteurs du secteur des TIC dont les associations consuméristes, des experts, des journalistes…
Ousmane Guèye
(Source : CIO Mag, 25 novembre 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
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Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
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LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000