twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Salon des Algorithmes et de l’intelligence artificielle du Sénégal : 4 recommandations majeures

mercredi 29 mars 2023

Le développement de l’intelligence artificielle (IA) s’accompagne de l’apparition de nouveaux métiers, avec de nouvelles compétences métiers et de nouveaux services. Lorsqu’elle est bien utilisée, l’IA peut contribuer à augmenter la productivité des entreprises, préserver l’environnement, améliorer les conditions de vie et en conséquence réduire la pauvreté et le chômage.

Des recherches ont montré que l’IA a le potentiel de résoudre certains des défis les plus urgents auxquels l’Afrique est confrontée et de favoriser le développement durable dans les secteurs de l’agriculture, de la santé, des infrastructures, des services financiers et publics, et du changement climatique.

L’innovation n’est pas le fruit du hasard, elle est planifiée et conçue. Il n’y a aucune excuse pour que l’Afrique soit absente du grand événement d’innovation qui définit le 21e siècle. Les universitaires, les économistes et les industriels doivent se réunir pour guider les apprenants d’aujourd’hui dans ce monde passionnant. Dans un tel monde, les technologies émergentes détermineront le devenir de notre continent.

De plus, l’IA est une catégorie de technologies sur lesquelles d’autres applications et solutions sont conçues dans presque tous les domaines de la vie sociale et économique. Grâce à la disponibilité croissante de la puissance de calcul, à l’amélioration de la connectivité, ainsi qu’aux données, les applications de l’IA offrent des possibilités intéressantes de promouvoir la croissance économique, notamment par la création de nouvelles entreprises, l’amélioration des systèmes alimentaires, la promotion de meilleurs systèmes d’éducation, et la résolution des problèmes urgents de santé et de climat en Afrique.

Cependant, l’avenir de l’IA sur le continent n’est pas encore écrit, et les politiques et pratiques mises en place aujourd’hui détermineront en grande partie le flux des avantages et des inconvénients de l’IA. Le déploiement des futures applications de l’IA nécessite une perspective critique saine et un dialogue public continu et informé qui représente une diversité de perspectives et de positions. Des efforts concertés sont nécessaires pour assurer le développement et le déploiement de l’IA en Afrique. Ces efforts doivent viser à donner aux pays africains les moyens de tirer parti de l’IA afin qu’ils puissent bénéficier de l’immense valeur ajoutée que cette technologie peut apporter. En même temps, il faudra faire preuve de prudence et de vigilance pour atténuer les risques et pour identifier et contenir les conséquences négatives involontaires. Une telle approche est essentielle pour éviter d’exacerber les inégalités et l’instabilité sociale.

C’est dans ce cadre que l’Institut des Algorithmes du Sénégal, l’Ambassade de France, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Bureau Opérationnel de Suivi du Plan Sénégal Émergent BOS et le Big Tech Sciences se sont associés pour organiser la première édition du Salon International des Algorithmes, des Sciences Technologies et de l’Innovation du Sénégal, les 06-07 décembre 2022 à Dakar, sous le thème « l’intelligence artificielle (IA) au service du développement économique et social ».

Ce salon a vu la participation d’un public passionné et attentif aux enjeux et opportunités de l’intelligence artificielle et de ses algorithmes.

Grâce aux pertinentes interventions des panélistes, de fortes recommandations ont été émises. Toutes œuvrent pour un développement utile et responsable de l’IA en Afrique.

Recommandations

Éthique

L’éthique de l’IA est une question importante qui doit être prise en compte dans toutes les activités liées à l’IA. Outre les inquiétudes alimentées par la science-fiction sur les menaces que pourrait faire peser l’IA sur l’humanité, les réflexions tendent à se focaliser sur la conception d’algorithmes qui peuvent déjà avoir des conséquences importantes sur notre quotidien. Les processus de calcul et de résolution de problèmes à la base des IA sont en effet particulièrement opaques et peuvent produire des biais, des discriminations, susciter des visions du monde, sans que nous puissions toujours ouvrir la boîte noire « qui les fabrique ». L’IA offre de nouvelles possibilités mais comporte aussi des risques ; les droits de l’homme ne devraient pas être fragilisés mais renforcés par l’IA.

A cet effet, des recommandations pour promouvoir une utilisation éthique de l’IA ont été émises lors du SALTIS-2022 :

- Promouvoir la transparence : Les développeurs et les utilisateurs de l’IA doivent être transparents sur la manière dont l’IA est utilisée, les données qui sont collectées et la façon dont les décisions sont prises. Les utilisateurs doivent être en mesure de comprendre comment l’IA fonctionne et pourquoi des décisions particulières ont été prises.

- Respecter la vie privée : Les développeurs et les utilisateurs de l’IA doivent respecter la vie privée des utilisateurs en s’assurant que les données sont collectées et utilisées de manière éthique. Les données doivent être collectées avec le consentement des utilisateurs, stockées de manière sécurisée et ne doivent pas être utilisées à des fins malveillantes. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une réglementation clairement définie en matière de protection des données personnelles ;

- Éviter la discrimination : L’IA doit être conçue de manière à éviter la discrimination et la marginalisation de certaines populations. Les algorithmes utilisés dans l’IA doivent être testés pour s’assurer qu’ils n’ont pas de biais, et des mesures doivent être prises pour garantir que les utilisateurs ne sont pas discriminés en fonction de leur race, de leur sexe ou de tout autre critère ;

- Impliquer les parties prenantes : Les parties prenantes, y compris les gouvernements, les groupes de défense des droits et les utilisateurs finaux, doivent être impliquées dans le développement et l’utilisation de l’IA. La participation des parties prenantes peut contribuer à garantir que l’IA est utilisée de manière responsable et éthique.

En résumé, l’IA peut offrir de nombreux avantages, mais il est important de veiller à ce qu’elle soit utilisée de manière éthique. En respectant la transparence, la vie privée, l’équité, la responsabilité et la participation des parties prenantes, nous pouvons contribuer à promouvoir une utilisation éthique de l’IA.

Accessibilité des données

Lors des différentes tables rondes, l’open data (accessibilité des données) n’a cessé d’être évoqué comme le levier quasi mécanique de bouleversements économiques, sociaux, scientifiques ou politiques de grande ampleur. Concrètement l’open data, ou ouverture des données publiques, consiste à diffuser de manière proactive des données issues du travail quotidien d’organisations publiques afin de permettre à quiconque de les utiliser librement et gratuitement. L’open data vise à encourager et permettre aux organismes publics de diffuser de manière spontanée et structurée des documents et données « publics » à partir de plateformes dynamiques et interactives, consultables par tout citoyen en quête d’information ou de création de service.

De telles démarches contribueront aussi à améliorer et garantir l’égalité d’accès aux données publiques à l’ensemble des partenaires techniques et financiers, au secteur privé, à la société civile et aux citoyens conformément aux lois mises en vigueur.

Définition des cas d’usage

Le développement de l’IA se fait avec des cas d’usages bien définis, et par ordre de priorité.

Le développement de l’IA se fait avec des cas d’usages bien définis, et par ordre de priorité.

L’IA est devenue un domaine de recherche très actif et de plus en plus de projets utilisant cette technologie émergent chaque jour. Toutefois, la mise en œuvre et le déploiement de l’IA ne sont pas aussi simples qu’il n’y paraît. Une des étapes les plus critiques dans la mise en œuvre et le déploiement de l’IA est la définition claire des cas d’usage.

Les cas d’usage correspondent à des descriptions précises des problèmes que l’IA doit résoudre. Ils doivent être définis en termes clairs et complets, en utilisant un langage compréhensible pour tous les membres d’une équipe de développement.

Dans un cadre beaucoup plus global, pour mettre l’intelligence artificielle au service du développement économique et social, les gouvernements doivent jouer un rôle majeur. En définissant les secteurs prioritaires sur lesquels appliquer des solutions développées grâce à l’intelligence artificielle.

Monter des programmes de formation et démocratiser l’accès aux savoirs autour de l’IA

Pour s’imposer dans cet environnement hyper concurrentiel, les entreprises et plus largement les nations doivent relever trois défis : créer les conditions d’un développement « en continu » des collaborateurs et des jeunes, à la fois pour assurer les compétences nécessaires à la performance, et permettre l’évolution, c’est-à-dire favoriser l’employabilité

L’IA est une technologie en constante évolution qui nécessite des compétences spécialisées pour la développer et la gérer efficacement. Les programmes de formation sur l’IA aideront en première ligne les jeunes à développer leurs compétences et à devenir des experts en la matière, ce qui peut renforcer leur employabilité et leur capacité à travailler sur des projets ayant une grande valeur ajoutée sur les économies des pays du continent.

En outre, l’IA est une technologie qui offre de nombreuses opportunités d’innovation dans divers domaines tels que l’agriculture, la santé, l’énergie, etc. Les programmes de formation sur l’IA peuvent ainsi encourager les jeunes à développer des solutions innovantes qui répondent aux défis locaux, tels que l’accès aux soins de santé, l’agriculture durable ou encore la production d’énergie propre.

Dans le secteur de l’industrie, l’IA peut aider les entreprises du continent à améliorer leur efficacité opérationnelle, à réduire leurs coûts et à améliorer la qualité de leurs produits et services. Monter des programmes de formation sur l’IA peut aider les entreprises à former leurs collaborateurs à la mise en place de ces technologies et à en tirer le meilleur parti, ce qui peut stimuler la croissance de l’industrie.

En somme, monter des programmes de formation sur l’IA aide à développer les compétences, encourager l’innovation, stimuler la croissance de l’industrie et contribuer à l’économie mondiale, ce qui peut contribuer au développement de l’économie du continent africain.

Nous vous donnons rendez-vous au SALTIS-2023, décembre 2023, à Dakar, sous le thème « Convergence technologique : Impacts, opportunités et défis de l’IA, des algorithmes et de l’innovation dans le développement socio-économique du continent africain »

Ndiaye Dia, Initiateur du Saltis Sénégal

(Source : Social Net Link, 29 mars 2023)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik