« Sur quelle logique économique se fonde une éventuelle décision de l’Etat du Sénégal de se retirer du capital de Sonatel ? » L’Intersyndicale des travailleurs de cette boîte, composée de Syts, de la Cntpt et Synes, ne trouve pas encore la réponse à la question, mais reste convaincue que s’il « s’engageait dans cette perspective, il aura commis sans aucun doute, un crime économique qui priverait à jamais le pays et les générations futures d’un bijou irremplaçable, en plus de la perte irrémédiable de cet instrument de souveraineté ».
Face à la presse, hier, l’Intersyndicale des agents de la première société de téléphonie au Sénégal a dit toute son inquiétude née de « folles rumeurs » sur « des préoccupations de résorption de déficits budgétaires » auxquels le gouvernement ferait face. Mamadou Aïdara Diop, coordonnateur de l’Intersyndicale de la Sonatel souligne en effet qu’« aucune alchimie ne pourra permettre à notre pays de solder les dysfonctionnements de nos finances publiques tant qu’on abandonnera pas ce train de vie de l’Etat, dispendieux et budgétivore ».
En clair, la solution aux difficultés financières du pouvoir ne passe pas par une cession des actions de l’Etat dont la politique consiste à promouvoir des « nouveaux riches, qui se permettent toutes les extravagances, en demandant au peuple de serrer la ceinture ». Et Mamadou Aïdara Diop et ses camarades, qui semblent entrevoir une « main baladeuse qui lorgne les actifs de l’Etat dans la Sonatel », de se demander : « Pour qui roule-t-on dans cette affaire ? » Est-ce le privé national qui remplacera l’Etat ou France Télécom, partenaire stratégique de la Sonatel ? Les nouveaux fonds seront-ils des fonds souverains ou de pension ? Seront-ils amenés par des spéculateurs financiers ? Un chapelet de questionnements qui n’explique, par ailleurs, pas si le retrait de l’Etat sera partiel ou total.
Quoi qu’il en soit, les travailleurs de la Sonatel soulignent avec certitude que « toutes ces approches sont porteuses d’incertitudes sur la pérennité » de leur entreprise qui, « depuis sa création ne cesse de consolider ses performances économiques et financières » et, par ricochet, des emplois. Fort de ce constat, ils comptent déposer un préavis de grève « pour engager le moment venu la bataille ».
Simon Faye
(Source : Le Quotidien, 31 mai 2008)
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