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Riposte contre la hausse des tarifs des télécommunications

mercredi 4 février 2009

Les consuméristes décrètent une journée sans téléphone Pour dénoncer l’augmentation des tarifs des télécommunications, les associations de consommateurs (Ascosen et Uncs) ont élaboré un dispositif de riposte dont le premier jalon sera déroulé après-demain, vendredi 6 février. A cette date, en effet, Momar Ndao et ses camarades appellent au boycott des agences de télécommunications et des boutiques, à l’arrêt de toute opération de paiement de facture, d’abonnement, d’achat de crédit et partage de crédit de 8H à 15H. Pour finir, les usagers ont été invités à éteindre leurs portables de 13 heures à 15 heures.

Enième mauvaise nouvelle pour les populations éprouvées par la cherté du coût de la vie. En vertu de la loi 2008-46 du 3 septembre 2008 portant création de la Redevance d’utilisation des télécommunications (Rutel), une augmentation de 2% a été instituée sur les tarifs des télécommunications. Cette augmentation est applicable depuis le 1er février 2009. A cet effet d’ailleurs, les trois opérateurs téléphoniques évoluant dans le pays ont eu à publier, dans la presse, un communiqué pour informer les populations de cette nouvelle donne. Laquelle donne a fait sortir de leurs gonds l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), l’Union nationale des consommateurs du Sénégal (Uncs) ainsi que leurs partenaires. En conférence de presse hier, les consuméristes ont reproché à l’Etat du Sénégal d’avoir « décidé de manière unilatérale péremptoire et sans aucune justification d’augmenter de plus de 2% les coûts d’utilisations des télécommunications ». Cette augmentation, qui concerne entre autres les abonnements et tarif du téléphone fixe et mobile, les abonnements et tarifs keurgui khewel et ses cartes, les Sms et Mms, les cartes de crédit, les transferts de crédits, la messagerie vocale, les renseignements, les serveurs vocaux des radios, ambassades et des administrations, l’internet fixe et l’internet mobile, l’hébergement des sites internet par les opérateurs... « sera supérieure aux 2% annoncés » dans la mesure où la redevance s’applique sur le montant hors taxes des factures. Et c’est « sur ce montant global obtenu (que) sera appliquée la TVA », explique Momar Ndao dénonçant là « une taxation d’une taxe qui est contraire au bon sens ». Incapable d’avaler une telle pilule, le patron de l’Ascosen suffoque de l’option prise par l’Etat « de faire des opérateurs de téléphonie ses complices dans cette opération, en leur chargeant de faire payer aux consommateurs les augmentations ». En instaurant cette augmentation sur plus de 5 000 000 d’abonnés et plusieurs autres milliers d’usagers des télécommunications résidant dans le pays, l’Etat du Sénégal « va récupérer au minimum 33.336.713 Fcfa par jour soit 12.167.900.400 Fcfa, compte tenu des chiffres d’affaires des opérateurs déjà opérationnels, sans parler de chiffre d’affaires du nouvel opérateur ». Dans l’optique d’éviter cette forfaiture et d’empêcher l’Etat d’engranger des dizaines de millions de Fcfa rien que sur un seul jour, Momar Ndao et ses camarades ont mis en place un dispositif de riposte avec plusieurs graduations. C’est ainsi qu’une journée sans téléphone a été lancée par les consuméristes pour le vendredi 6 février prochain. Au cours de cette journée, il a été demandé aux populations de boycotter les agences de télécommunications et les boutiques. En plus de cela, elles devront arrêter toute opération de paiement de facture de télécommunications, d’abonnement, d’achat de crédit et de partage de crédit de 8H à 15 heures. Pour corser la dose, les consuméristes invitent tous les Sénégalais à éteindre leurs portables de 13 heures à 15 heures. Convaincus que l’Etat a failli à sa mission première de protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais, et de veiller au respect de ses engagements en décidant d’être lui-même auteur d’augmentation des prix et d’achever le consommateur déjà totalement fatigué par le biais des opérateurs de télécommunications, les responsables de l’Ascosen et de l’Uncs n’excluent pas d’autres formes de lutte en cas d’entêtement des autorités.

Hawa Bousso

(Source : L’AS, 4 février 2009)

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