Si ce n’étaient pas les bonds effectués par les filiales de la Guinée et du Mali, les résultats du groupe Sonatel pour l’exercice 2015 ne seraient pas ce qu’ils sont. Le Sénégal n’a pas joué un grand rôle dans les performances réussies par la multinationale.
Les chiffres publiés par Sonatel sur ses résultats financiers pour l’exercice 2015, peuvent donner de belles idées sur la performance du groupe. Au Sénégal, l’on pourrait même tenté de jubiler pour cette bonne affaire, mais à l’analyse des éléments contenus dans le communiqué, le Sénégal ne tire aucune gloire de ces résultats réalisés par le groupe. Orange Sénégal n’a joué presque aucun rôle dans la réalisation de ce chiffre d’affaires qui s’établit à 863 milliards FCfa. Soit une hausse de 47,3 milliards FCfa par rapport à 2014. Seulement, même si d’après le communiqué, la croissance du chiffre d’affaires reste toujours soutenue à 5,8%, en léger fléchissement, l’on précise que « des 221 milliards FCfa qui constituent le résultat net du groupe en 2015, plus de 60% sont réalisés à l’international ». Comme pour dire que la Sonatel au Sénégal est tirée par les autres filiales. D’ailleurs, les chiffres confirment cette tendance, car « la croissance du chiffre d’affaires est portée par le Mali, pour 22,7 milliards FCfa et la Guinée, pour 17,6 milliards FCfa et soutenue par le mobile et l’international ». Le communiqué ajoute que « les filiales à l’étranger contribuent à hauteur de plus de la moitié du chiffre d’affaires consolidé du groupe ».
La performance des filiales de l’international peut s’expliquer, d’une part, par le milieu concurrentiel dans lequel Sonatel au Sénégal évolue. A Dakar, deux autres sociétés de téléphonie, Sudatel et Millicom, se disputent le marché avec Sonatel. Contrairement aux autres pays, les parts de marchés sont partagés. D’autre part, la Sonatel n’est pas très avantagée dans le milieu, en ce qui concerne les taxes dont l’importance n’est pas sans atténuer le développement de la filiale. D’ailleurs, le groupe relève que « l’année 2015 a consacré une nouvelle fois, le leadership et les solides performances opérationnelles et financières du groupe dans tous ses pays de présence, malgré un contexte concurrentiel qui s’est beaucoup durci et un environnement règlementaire et fiscal de plus en plus difficile et impactant ». Sonatel ajoute qu’il « fait face à une augmentation sensible de la pression fiscale, consécutive à l’apparition de nouvelles taxes ». Ces difficultés qui freinent la Sonatel au Sénégal, dans sa volonté de reprendre sa place, suscitent des interrogations. Si l’on sait que l’Etat, détenteur de 27% des actions, semble s’inscrire dans la dynamique de faire des facilités à la filiale. Ce qui pourrait accroître ses gains. D’ailleurs, l’Etat du Sénégal ne détient des actions que dans Sonatel.
La bonne santé financière du groupe Sonatel peut justifier l’option prise par le Conseil d’administration d’augmenter les investissements qui sont de l’ordre de 158 milliards FCfa. Soit une augmentation de 16%. D’après le communiqué, le renouvellement des réseaux d’accès mobiles mobilise l’essentiel de cet investissement.
Par ailleurs, le groupe Sonatel se réjouit de sa contribution à la création de richesses dans ses pays de présence. « Le groupe continue de rester un acteur majeur de la création de richesses dans tous ses pays de présence et particulièrement au Sénégal. Il a contribué, pour plus de 425 milliards FCFa, aux recettes budgétaires des pays, dont 214 milliards FCfa pour l’Etat du Sénégal, à travers les impôts, taxes, redevances, cotisations sociales, droits de douanes et dividendes ». Au titre du développement du secteur privé local, le communiqué de Sonatel rappelle que « les activités du groupe ont généré, au profit des entreprises locales, plus de 178 milliards FCfa de chiffres d’affaires, dont près de 108 milliards pour des entreprises au Sénégal ». Les mêmes efforts sont aussi consentis au titre de la balance des paiements où « le groupe a contribué positivement dans tous ses pays de présence, à travers les balances de trafic représentant des exportations nettes pour plus de 183 milliards FCfa dont 94 milliards pour le Sénégal ».
La multinationale s’est aussi investie dans d’emploi. « Les activités du groupe ont permis de générer plus de 3 000 emplois directs et plus de 100 000 emplois indirects, grâce à une distribution commerciale étendue, à la sous-traitance et aux différents partenariats dynamiques. »
Ndiaga Ndiaye
(Source : L’Observateur, 23 février 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000