En période de crise électorale, les gouvernements sont souvent confrontés à des dilemmes complexes quant aux mesures à prendre pour assurer la stabilité et la sécurité. L’une de ces mesures controversées est la restriction de l’accès à Internet et aux données mobiles. Bien que cette décision puisse sembler justifiée au nom de la sécurité nationale, elle soulève des questions importantes sur les droits de l’homme et les principes démocratiques.
Premièrement, il est essentiel de reconnaître que la liberté d’expression est un pilier fondamental de toute société démocratique. En limitant l’accès à Internet, les gouvernements risquent de priver les citoyens de leur capacité à s’exprimer librement, à accéder à des informations diverses et à participer pleinement au débat public. Cette restriction peut entraîner une polarisation accrue et affaiblir la confiance des citoyens dans le processus démocratique.
Deuxièmement, la restriction de l’accès à Internet peut aggraver le problème de la désinformation et des fausses nouvelles. En fermant les canaux de communication en ligne, les gouvernements laissent souvent un vide que les acteurs malveillants exploitent pour propager de fausses informations et manipuler l’opinion publique. Cela crée un environnement propice à la confusion et à la méfiance, ce qui compromet la légitimité des élections.
De plus, il est important de reconnaître l’impact économique et social de la restriction de l’accès à Internet. De nos jours, de nombreuses activités quotidiennes, telles que le travail, l’éducation et les soins de santé, dépendent largement de la connectivité en ligne. En perturbant ces services, les gouvernements risquent de causer des dommages économiques et sociaux considérables, qui pourraient persister bien après la fin de la crise électorale.
Au lieu de restreindre l’accès à Internet, les gouvernements devraient envisager des alternatives qui protègent la sécurité tout en préservant les droits fondamentaux des citoyens. Cela pourrait inclure des mesures telles que le renforcement de la sécurité des infrastructures électorales, la promotion de la transparence dans le processus électoral et la sensibilisation du public à la désinformation.
En conclusion, restreindre l’accès à Internet pendant les crises électorales comporte des risques importants pour les droits de l’homme, la démocratie et la stabilité sociale. Les gouvernements doivent adopter une approche équilibrée qui garantisse la sécurité tout en respectant les libertés fondamentales des citoyens.
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(Source : Le Monde du numérique, 6 février 2024)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000